6.3.13

Couper une croix, c'est s'en prendre à la liberté religieuse des peuples

Vu sur le Salon beige : une des salariées du milliardaire allemand dites "Femen", a détruit une croix décorant Kiev.

Cette croix était le symbole de la liberté religieuse du peuple ukrainien. Il ne suffit pas d'affirmer que l'on milite "contre l'oppression" pour que cela corresponde à la réalité. Ici cette femme opprime la liberté du peuple ukrainien, en disant qu'elle lutte "contre l'oppression" (donc nécessairement au nom de l'athéisme).

En détruisant la croix, cette employée du milliardaire et plus encore son patron, ont violé la liberté religieuse du peuple ukrainien.

Je me fonde en particulier sur ce passage du « Compendium de doctrine sociale » qui fonde les droits à la liberté culturelle des peuples (157 § 2) :


« Les droits des nations ne sont rien d'autre que « les “droits humains” considérés à ce niveau spécifique de la vie communautaire ».329 La nation possède un « droit fondamental à l'existence » ; à « garder sa propre langue et sa culture, par lesquelles un peuple exprime et défend ce que j'appellerai sa “souveraineté” spirituelle originelle » ; à « mener sa vie suivant ses traditions propres, en excluant naturellement toute violation des droits humains fondamentaux et, en particulier, l'oppression des minorités » ; à « construire son avenir en donnant une éducation appropriée à ses jeunes générations ».330 L'ordre international requiert un équilibre entre particularité et universalité, que toutes les nations sont appelées à réaliser ; leur premier devoir est de vivre dans une attitude de paix, de respect et de solidarité avec les autres nations. »



Les notes sont les suivantes :

329Jean-Paul II, Discours à l'Assemblée Générale des Nations Unies pour la célébration du 50ème anniversaire de sa fondation (5 octobre 1995), 8: L'Osservatore Romano, éd. française, 10 octobre 1995, p. 6.
330Jean-Paul II, Discours à l'Assemblée Générale des Nations Unies pour la célébration du 50ème anniversaire de sa fondation (5 octobre 1995), 8: L'Osservatore Romano, éd. française, 10 octobre 1995, p. 6.

Cette doctrine est universelle et s'applique donc aux peuples chrétiens d'Europe. Il ne faut pas que la promotion de l'exception constituée par les droits spéciaux des minorités aboutisse à la négation du principe de l'identité des peuples. Le droit à l'indépendance et à l'originalité est le principe. Les minorités ne peuvent s'appuyer que sur les droits universels. Elles sont sans titre à imposer une culture "neutre" ("neutralité" d'ailleurs impossible, tant l'homme est fait pour affirmer) à la majorité. Elles encore moins un titre à imposer au peuple hôte, des coutumes contraires soit à la raison universelle, soit aux droits universels de l'homme.

Vivent les droits de l'homme ! Vive l'Ukraine libre ! 

Le peuple ukrainien décore ses espaces publics comme il l'entend. Respectons sa liberté.

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