24.2.10

Le Père Ricci et l'inculturation





En marge d'un colloque de l'UNESCO sur le Père Ricci, jésuite, missionnaire en Chine, mort il y a quatre cents ans, Mgr Franceso Follo donne un interview à zenit sur le génial jésuite.

Il y dit notamment :


Ricci ne théorisa pas sa méthode, mais ce qu'il fit constitua une pierre angulaire dans le processus d'inculturation de l'Evangile. Il apprit la langue chinoise, non seulement pour pouvoir la parler, mais principalement pour pouvoir écouter l'univers chinois. C'est là peut-être l'aspect le plus original et le plus innovant : il se mit à l'écoute d'une culture millénaire, en acquérant tous les instruments pour pouvoir le faire. Après être entré en Chine comme religieux occidental, il se rendit compte qu'il fallait passer du fait d'être respecté pour ce qu'il était, au fait de respecter et d'accueillir la culture et le peuple où il se trouvait. Il ne voulait pas seulement se faire écouter, mais se faire accueillir. Sa capacité d'adaptation, son attention à la culture et pour les personnes, en
constituaient les ingrédients. Il se laissa instruire par la culture chinoise en y entrant en profondeur, comprenant que le confucianisme était la voie la plus féconde, le sol le plus propice, pour faire germer la semence de l'Evangile.


C'est pourquoi, délaissant les problèmes de l'évangélisation qui concernent l'Eglise et non le laïcat français, les Français peuvent demander que l'on respecte la culture française. Ainsi on découvre que la présence de la burka en France est contraire au droit des Français de vivre chez eux selon leur culture, comme les Chinois ont droit au respect de leur culture.

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