1.2.10

La burka n'est pas un problème religieux

La conférence des évêques de France prend position sur la question du voile intégral. Elle prétend que la question du voile intégral est une question religieuse, une question musulmane.

Puis elle prétend qu'il serait dangereux d'interdire la bourka ce qui pourrait conduire les femmes à ne plus sortir de chez elles. Curieux argument qui convient que la burka est un mal mais que son interdiction risquerait de provoquer un plus grand mal pour ceux qui en sont partisan. A ce compte il faut autoriser les viols pour empêcher les assassinats des victimes de viols. Elle parle encore du dialogue inter-religieux, de la "peur" et du "choc des civilisations" (???) Tout en soulignant (reprenant l'avis du CFCM) que le "voile intégral" n'est pas une obligation religieuse islamique, question qui d'ailleurs n'est pas de sa compétence. En raisonnant comme cela on rompt l'égalité de tous en donnant plus de droits à certains confessant d'une foi particulière. Puis le communiqué termine par l'habituel argument "ad hominem"...

Tout ces arguments sont plus hors sujet les uns que les autres.

Ils supposent que les motifs qui dicteraient la loi seraient des motifs religieux (anti-islamisme). Ce qui reste à démontrer et même est évidemment faux.

Supposons donc qu'un(e) athée farouche, en vue de ne pas être reconnu(e) par les caméras de surveillance, décide de se promener dans la rue avec le voile intégral. Cela deviendrait-il une question religieuse parce qu'il (elle) se promènerait avec le voile intégral ? Ou alors deviendrait-il loisible de l'interdire parce qu'il (elle) n'aurait pas de mobile religieux ?

Cet exemple fait comprendre que ce n'est pas une question religieuse dans un sens que ce serait une question de doctrine relative à une foi, auquel cas les autorités laïques n'auraient aucune compétence pour se prononcer, mais que c'est une question de droit de l'homme et de sécurité publique, auquel cas les autorités publiques ont l'obligation de se prononcer et qu'elles jouissent de l'autonomie dévolue au laïcs.

A lieu de demander leur avis aux autorités religieuses, il serait, dans ce cadre en revanche très utile de recueillir l'avis technique des forces de police et de gendarmerie.

Enfin, pour dirimer la question, il faut opérer cette distinction juridique entre l'intention (mettre le voile intégral) qui peut être le fait de n'importe qui (croyant ou incroyant des deux sexes) et les mobiles éventuellement religieux qui ne regardent que Dieu et la personne qui se couvre du voile intégral.

Car la liberté religieuse droit naturel, soit faculté SOCIALE, est limitée par l'ordre public et donc la sécurité publique : dans ces matières les autorités religieuses n'ont aucune compétence. (Voir Dignitatis humanae qui, traitant des limites de la liberté religieuse, mentionne les "justes exigences de l'ordre public" 7 § 2 et 3)

1 commentaire:

Marie a dit…

Je trouve qu'il ne s'agit de demander l'avis de personne, surtout pas d'hommes (j'ai bien remarqué que les personnes qui s'opposent le moins à cette monstruosité sont des hommes). Il faut éradiquer ça de notre pays.