18.5.09

HaShem, le nom : ce que les Juifs enseignent aux chrétiens

Le 29 juin 2008, Benoît XVI a envoyé une lettre aux conférences épiscopales pour leur rappeler que l’on ne doit pas appeler Dieu YHWH, nom dont la prononciation est inconnue. Selon Benoît XVI, ce mot n’était prononcé qu’une fois l’an par le Grand Prêtre dans le temple, si bien que sa prononciation s’est perdue.

Cette tradition a été gardée par les Juifs de toutes sectes (selon le terme employé par le grand-rabbin Wog) de ne prononcer jamais ce mot. Ils préfèrent dans la conversation courante le terme de « hashem » soit « le nom ».

Pour les Juifs en effet, il n’est pas possible de prononcer le nom de Dieu, sans en quelque sorte porter la main sur Lui. En effet, dans la Genèse nomme les animaux et par cela les intègre à son univers mental (Spe Salvi), ce qui n’est pas possible pour le Seigneur dont nous ignorons tout.

Dans le nouveau testament, Jésus nous demande de « sanctifier » le nom de « notre Père ». C’est même la première demande ! Il demande que le nom de Dieu ne soit prononcé qu’avec respect et que son nom soit glorifié.

Cela nous amène à la réflexion sur le langage : il n’est certainement pas qu’une convention sociale. Il a existé avant toute société puisque notre père Adam a nommé les animaux avant la création d’Eve (gn 2,19).

Notre parole, a une puissance qui s’étend à plus que la simple communication, elle est une puissance. C’est pourquoi à juste titre les Juifs n’emploient que le terme « le nom » « hashem », car nous n’avons aucune puissance sur le Seigneur et prononcer son nom serait comme tenter de se l’approprier, tenter de l’intégrer à notre propre monde, ce qui ne se peut sans un très grand péché.

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