Dans l'inépuisable article du cardinal Ratzinger "Vérité et liberté" que je dois avoir lu quatre à cinq fois sans l'épuiser, on lit que l'antinomie apparente entre "vérité" et "liberté" (créée selon moi par l'idéalisme), s'incarne particulièrement dans la dialectique de l'avortement.
Le couple formé par la mère et l'enfant dans son ventre met en évidence que la liberté entendue comme le pouvoir de faire le mal conduit non à la liberté, mais à l'esclavage de l'idole du "moi".
Dieu en effet est un être de relation et de don. Il nous a révélé qu'en Lui se trouvent trois personnes qui s'aiment,
"un être "pour", le Père, un être "de" le Fils", un être "avec", l'"Esprit Saint." (p. 12)
Créés à son image, nous avons à augmenter cette ressemblance.
Ainsi l'invitation diabolique à "devenir comme des dieux" (Gn 3,5) alors qu'Adam et Eve, créés à l'image de Dieu, étaient des dieux, est en fait une invitation à devenir soi-même une idole pour soi-même. "Connaître le bien et le mal", n'est-ce pas pratiquer le mal comme si faire le mal était la liberté ?
L'idole est égoïste et ne connaît qu'elle-même, ne vit que pour elle-même, alors que la nature de l'homme, de l'être humain est d'être un être de relation d'amour. Ainsi la prétendue "liberté" qui contredit la nature sociale de l'homme n'est pas une liberté, mais l'esclavage d'une idole contredisant la nature humaine.
Car l'être humain est un être en soi, et un être-de (par exemple : un être de ses parents et un être de la société), un être-pour (un être-pour comme par exemple la mère est un être-pour son enfant), à l'image de Dieu. C'est en contemplant cette vérité que se libérant de l'idole, l'homme devient ce qu'il est : un dieu, et par conséquent un être vraiment libre.
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