La dialectique actuelle de la liberté est fondée sur l’imagination. On imagine une volonté libérée de tout, y compris du bien. Nous ne pouvons penser sans image, il est donc difficile de se départir de ce prestige de l’imagination que nous prenons pour une démonstration : est libre celui qui est libre de faire le mal.
L’animal ne suit que son instinct, il n’a donc à proprement parler pas de liberté, (du moins il n’en existe qu’un début, qu’un moignon chez les animaux supérieurs), largement asservi qu’il est à l’instinct. La liberté proprement dite n’existe que chez l’homme et l’ange et encore plus en Dieu. La liberté ne se conçoit que chez des êtres doués d’intelligence ou de raison. (Libertas de Léon XIII)
Dès lors celui qui fait le mal n’est pas libre puisqu’il n’écoute pas son intelligence, mais y renonce, violant ainsi sa nature ; ou bien écoute une intelligence défectueuse, obscurcie par la passion ou l’ignorance. L’homme alors « peut » d’une puissance qui dénote la défectuosité de son intelligence. En revanche Dieu qui est souverainement libre et souverainement intelligent, ne « peut » vouloir le mal. Dans cette expression « ne peut » il faut se méfier de ce que « ne pouvoir » nous apparaît comme une impuissance. Les idées ne rendent pas compte de l’absolue réalité et c’est pourquoi on doit comprendre que cette « impuissance », n’est pas une impuissance, mais un attribut de la toute puissance et que la « puissance » de l’homme n’est qu’une impuissance.
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