5.4.09

Rapide évolution de la notion de culture depuis l'an 2000

Le mot "culture" est en français d'aujourd'hui pris très souvent dans le sens du mot allemand "Kultur", c'est-à-dire, presque, le concept de "civilisation".

"Nous dirons que la culture ou la civilisation, c'est l'épanouissement de la vie proprement humaine, concernant non seulement le développement matériel nécessaire et suffisant pour nous permettre de mener une droite vie ici-bas, mais aussi et avant tout le développement moral, le développement des activités spéculatives et des activités pratiques (artistiques et éthiques) qui mérite d'être appelé en propre un développement humain." Maritain "L'humanisme intégral" 1936 pp. 105-106 (cité par le Trésor de la langue française)


La civilisation est collective, la culture est personnelle. Le mot "culture" pris au sens allemand, mais exprimant en même temps le sens français a l'avantage de ne pas distinguer et d'exprimer un concept à la fois personnel et collectif.

Selon le cardinal Bertone depuis environ neuf ans, la culture qui désignait autrefois un patrimoine intellectuel, spéculatif et pratique (comprenant l'art, la littérature), propre à une nation ou plus largement un groupe de nations dont les patrimoines partageaient des éléments fondamentaux, tend à désigner aujourd'hui une "connaissance", mais non une connaissance commune à l'humanité, mais une "connaissance" particulière à un groupe d'individus.

Selon lui il devient nécessaire de redéfinir le mot "culture" en introduisant dans la définition l'élément "vérité". Cela permettra d'éviter le fractionnement de l'humanité dans une nouvelle expérience rappelant celle de la tour de Babel :

« Pour éviter les dangers et les affrontements imprévisibles de civilisation, il est nécessaire de s'engager dans la culture-connaissance pour purifier et, en même temps, respecter et encourager les différentes formes de civilisation », a-t-il poursuivi. « Sans la recherche d'un véritable noyau générateur de la culture, qui est la recherche de la vérité, chacune de ses manifestations risque de perdre le contact avec l'histoire et de provoquer des processus de destruction de l'homme, de sa naissance à sa mort ».


"perdre le contact avec l'histoire", c'est, selon mon interprétation de la pensée du cardinal, refuser le progrès de l'esprit humain. C'est une culture qui se coupe de la culture humaine générale. Sous cette influence la culture se fragmente, se coupe de la sève de la vérité.

Cette notion de "vérité" est nécessaire à la vie humaine. Nos civilisations occidentales, lesquelles sous l'influence de la franc-maçonnerie refusent dogmatiquement la notion de vérité de la culture, pratiquent de plus en plus l'homicide. C'est un fait.

Cette culture occidentale se coupe de l'histoire de la pensée pour s'engager dans une impasse ressassant sénilement des paralogismes morts, produisant eux-mêmes la mort.

En revanche, l'évangile du Dieu vivant, appelle à un développement, un épanouissement toujours changeant et progressant, personnel et social par la recherche de la vérité, fondé sur l'espérance.

Il existe un culture humaine commune fondamentale qui intègre la notion de "vérité". Cette culture, respectueuse des différences légitimes, est à promouvoir. Elle a l'évangile à sa base.

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