23.4.11

A l'occasion de l'affaire Ligonnès : une véritable campagne anti-catholique

Le site du "Parisien" publie un témoignage anonyme d'un soi-disant ami de Xavier de Ligonnès.

L'anonyme livre un témoignage incohérent et inadmissible :

"Son père, un peu arnaqueur, un peu mythomane, les a quittés alors qu’il était très jeune. Il a eu une enfance heureuse, même s’il a souffert de l’absence de son père et de ses activités plus ou moins légales. Pour ses 18 ans, il lui a quand même offert une Triumph! Xavier et Agnès se sont rencontrés à 16 ans. Ils fréquentaient le même milieu catholique. Mais je ne les ai jamais considérés comme extrémistes.

Incohérence : Alors que trois lignes plus haut le "témoin" dit que les Ligonnès étaient d'un milieu catholique "intégriste", le "témoin" précise trois lignes plus bas qu'ils n'étaient pas "extrémistes"...

Diffamation impudente : il est ignoble de venir parler en mal d'une famille, alors que les membres sont tous morts. Ni la mère, ni les enfants ni les grands-parents (qui s'ils sont vivants sont nécessairement très âgés) ne peuvent démentir ce "témoin" anonyme.

Témoignage fantaisiste : selon le témoin anonyme, les époux de Ligonnès se seraient rencontrés à l'âge de seize ans. Mais comme il existait entre eux une différence d'âge de deux ans, on peut en conclure que cette différence est survenue après leur rencontre.

Enfin, quant à l'affirmation que les Ligonnès étaient très impliqués dans les activités du diocèse, cela jure avec l'affirmation qu'ils étaient "intégristes". Les "intégristes" catholiques se méfient des diocèses où ils sont persona non grata. D'ailleurs le terme "intégriste" a été inventé par un évêque (1) pour stigmatiser une certaine catégorie de catholiques et pas les stigmatiser en bien. Certains évêques refusent même de parler à mon beau-frère l'abbé Laguérie... pourtant dans la communion catholique.

Je vais ajouter mon témoignage : une de mes filles a été refusée arbitrairement et obliquement par au moins deux écoles diocésaines, à cause des opinions supposées "intégristes" de ses parents. Ces autorités gouvernant les écoles diocésaines nous ont, de ce fait, causé un grand préjudice à notre fille et à nous. Car à cette époque nous n'étions ni ma femme ni moi des fanatiques, au contraire nous cherchions à sortir des milieux "intégristes" catholiques.

De plus, selon mon expérience, comment, même un malade mental "intégriste" pourrait-il enterrer son conjoint et ses parents les plus proches sans aucune cérémonie religieuse ? Comment un intégriste qui ne veut même pas de l'avortement, tuerait-il ainsi des jeunes et une femme dans la force de l'âge, causant ainsi à sa famille et à sa patrie un immense dommage ?

Mais surtout, les opinions catholiques (non-intégristes) de madame de Ligonnès (car je ne pense pas que le père, Xavier de Ligonnès, ait été pratiquant, voire qu'il ait été croyant, car un "intégriste", même malade mental, n'agirait pas comme cela), prennent une importance incroyable, alors que pour les autres drames familiaux on tait l'opinion des familles. Dans l'affaire des deux jumelles disparues lors d'un droit de visite du père qui s'est suicidé, on n'a pas entendu un mot sur les opinions métaphysiques des parents, ni des grands-parents, et cela n'est qu'un exemple, car dans AUCUN cas, on ne parle des opinions religieuses ou philosophiques des parents.

Une fois de plus nous sommes dans un cas de discrimination religieuse cynique et générale par les puissants. La stigmatisation arbitraire des catholiques "intégristes" (dont les Ligonnès ne faisaient pas partie) restera impunie.

La France n'est pas un état de droit. La France ne respecte pas les droits de l'homme.

(1) Voir sur ce point le livre de monsieur Madiran "L'intégrisme, histoire d'une histoire"

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