21.1.11

L'abbé Laguérie, victime de discrimination ?

Entre le lefebvrisme et mes pensées, il existe un profond divorce intellectuel. Je ne suis pas d'accord avec l'abbé Laguérie, ni avec l'Institut du Bon Pasteur. Pour moi les textes de Vatican II sont infaillibles en matière de mœurs et de foi. D'ailleurs lire ces textes est un bonheur intense qui est le signe de la vérité. L'abbé Laguérie a eu un rôle très contestable dans ma vie privée.

Cela étant, je n'en suis que plus à l'aise pour écrire ce post.

L'Institut du Bon Pasteur que dirige mon beau-frère l'abbé Laguérie veut acquérir un bien immobilier afin que "son" institut puisse dispenser un enseignement à ses futurs prêtres.

Selon le blog "perepiscopus" le diocèse de Cahors veut vendre des biens : "le couvent de la Visitation à Saint Céré et l'Hôtellerie des Cordeliers à Gourdon".

L'abbé Laguérie en sa qualité de modérateur de l'Institut et l'évêque du diocèse en sa qualité de chef du diocèse se sont rencontrés et étaient apparemment d'accord sur le prix et la chose.

Mais une feuille hostile aux "traditionalistes" a publié la nouvelle afin de faire échouer la transaction. Le diocèse a finalement refusé la vente pour raison idéologique, du moins parce que l'abbé Laguérie lui déplaît, alors même qu'il est en communion avec Rome. (Je sais par ailleurs qu' au moins un évêque refuse même de parler à l'abbé Laguérie, ce qui va très loin de la part de quelqu'un qui pourrait être amené à lui conférer les sacrements !). L'abbé Laguérie est un excommunié "vitandus" (à éviter), du moins il subit une peine sociologique, car juridiquement, il est un catholique uni au pape. Il est donc un excommunié à éviter pour un certain nombre de catholiques français qui agissent sans droit, sans titre.

Cependant, l'Église prêchant non seulement la foi, mais encore le droit naturel, la raison (selon Elle la foi et la raison sont deux ailes qui conduisent à la contemplation de la vérité, d'où foi et raison ne peuvent se contredire, voir "Fides et Ratio" de Jean-Paul II, introduction), je me demande si ce refus discriminatoire est valable au regard de la morale naturelle, c'est-à-dire, des droits de l'homme.

Normalement, il est illicite de ne pas vendre pour raison idéologique ou arbitraire. Cela est contraire aux droits de l'homme, c'est une discrimination illicite entre êtres humains. En tous cas, maintenant si le diocèse vend à n'importe qui, on saura qu'il est coupable de discrimination illicite.


"Article premier

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."

"La visite que j'ai faite au siège des Nations unies m'a donné l'occasion de confirmer la valeur de la "Déclaration universelle des Droits de l'homme" et d'en rappeler le fondement universel, à savoir la dignité de personne humaine créée par Dieu à son image et à sa ressemblance, pour coopérer à son dessein d'amour et de paix." (Benoît XVI le 18 avril 2008, devant l'assemblée générale des Nations unies)

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