18.7.08

La grave faute du Conseil d'Etat sur la liberté religieuse

Une juridiction laïque n'a aucune compétence pour juger de la pratique religieuse d'une personne, quelle quelle soit et quelle que soient sa religion et sa pratique religieuse.

Le Conseil d'Etat s'est mêlé de ce qui ne le regardait pas en jugeant que la nationalité française ne pouvait être accordée en raison de la


Approuvant cette décision "de justice", madame Létard fait des déclarations contestables

"Ces valeurs sont celles qui nous permettent de vivre ensemble et de construire un projet de société malgré nos différences" (...) Notre constitution garantit le respect de l'égalité les hommes et les femmes, les principes de laïcité et de mixité en sont des piliers fondamentaux (...) ces valeurs ne doivent en aucun cas être remises en cause"

Si elle approuve ainsi la décision du Conseil d'Etat, elle condamne en fait, sans s'en apercevoir le principe de la laïcité

Elle condamne l'article 1er de la constitution :

"Art. 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée."

En effet, ce n'est pas la religion qui doit être jugée, ni même la pratique d'une religion, mais les agissements contraires aux droits de l'homme.

Le Conseil français du culte musulman de Sarkozy a bien senti l'erreur de principe commise par le Conseil d'Etat et la classe politique française, en rappelant que le port de la burka n'était une obligation de l'islam. En se mêlant de ce qui ne les regarde pas les juges se font moucher par les religieux.

Personne n'a invoqué les droits de l'homme qui interdisent, eux, véritablement le port de la burka.

En revanche la liberté religieuse s'oppose à ce qu'une juridiction laïque juge une personne sur sa pratique de la religion. Elle s'oppose aussi aux abus commis sous couvert de pratique religieuse, aux agissements contre la dignité humaine commis sous prétexte de religion.

Violant ainsi le principe de liberté religieuse et faisant fi des droits de l'homme, le Conseil d'Etat s'est rendu coupable d'une grave faute de raisonnement qui affaiblit les institutions françaises et mettent en doute sa neutralité laïque.

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