18.2.08

Effondrement du droit

A l'heure où la France vote, dans l'indifférence quasi-générale, un texte contraire à un droit de l'homme évident : soit celui de n'être condamné à une peine que pour des faits antérieurement définis, et à une peine antérieurement légalement édictée, du droit à ne pas être condamné deux fois pour les mêmes faits, à l'heure où le Kosovo accède à l'indépendance en toute illégalité et contre les droits du peuple serbe sur son territoire, à l'heure ou l'éducation nationale est une entreprise (depuis longtemps hélas) contraire aux droits des parents à choisir l'éducation qui sera donnée à leurs enfants, et où le Président de la République se mue, contre la laïcité de l'Etat, en prophète, nous assistons à un effondrement du droit.

Ne nous consolons pas en nous disant, par exemple, que cela ne concerne que des criminels dangereux et que nous ne sommes pas concernés. Nous sommes tous frères. Nous ne valons pas mieux les uns que les autres et nous ne savons pas ce que nous valons "en vrai", soit devant Dieu.

Si ces mesures sont prises ce sont non seulement nos frères qui ont commis des crimes, mais encore nous-mêmes, qui sommes en danger. Ne pas oublier la stratégie du "pied dans la porte entr'ouverte". La porte est ent'ouverte, ils y ont mis le pied, les hommes dangereux qui sont dans les bureaux de la chancellerie connaissent cette stratégie, la détention arbitraire, le totalitarisme nous menacent tous, de fait ils sont là.

Cette loi liberticide doit être abrogée et le droit, en général, doit partout être rétabli. Je lutterai dans la mesure de mes moyens en rappelant sans cesse cette urgente nécessité.

2 commentaires:

Marie a dit…

De quelle loi en particulier s'agit-il? Le droit est un domaine si abstrait que nous pauvres lecteurs ordinaires n'y comprenons pas grand'chose et donc pour ne pas avoir l'air d'imbéciles nous n'en parlons pas sur nos blogs ("nous", ce n'est pas vous qui êtes juriste) et n'osons commenter des articles comme le vôtre. Que peuvent faire les citoyens concernés contre tout ça?

Concernant le Kosovo, je pense que Kouchner a été l'un des premiers à reconnaître son indépendance ! Hier matin sur RMC une jeune femme française d'origine serbe a exprimé sa colère en disant "c'est comme si, sous prétexte que les personnes d'origine maghrebine sont majoritaires à Marseille, on dédidait d'accorder l'indépendance à cette ville......"

Unknown a dit…

C'est une loi qui ne semble pas avoir été encore définitivement promulguée.

Elle prévoit, en gros, que des invidus dangereux condamnés à 15 ans de réclusion, pourront être maintenus en prison au-delà du temps prévu pour leurs peines. Mais cela viole le principe que on ne peut être condamné sans une loi préalable définissant l'infraction et que l'on ne peut subir deux peines pour le même crime et condamné deux fois pour les mêmes faits.

Quant au Kosovo, l'ONU vient de sanctionner le droit des peuples autochtones (en l'occurrence les Serbes) sur leurs territoires et ici l'on accorde l'"indépendance" à des gens qui se sont installés sur les terres serbes depuis quarante ans environ. Ce qu'à dit l'auditrice serbe est donc parfaitement valable.

Les citoyens ne peuvent pas faire autre chose que de réclamer devant les tribunaux, protester sur Internet, dire "je ne suis pas d'accord". je me réfère à l'exemple de saint Jean-Baptiste qui, consulté par Hérode-le-jeune sur sa cohabitation avec la femme de son frère, avait répondu "tu n'as pas le droit."

Que voulez-vous que l'on fasse ? Si une fois, cela devient possible, on peut saisir la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

Nous constatons aussi que la France n'est plus un Etat de droit.