"Pour le croyant, Dieu est en chaque homme. C'est une phrase que j'ai reprise d'une homélie de Jean-Paul II quand il est venu parler aux JMJ à Longchamp. Je ne dis pas que la religion est la réponse à tous nos problèmes. Mais je constate que quand on a abandonné la morale religieuse, on a abandonné également la morale laïque, et on n'a plus du tout fait de morale."
vient de dire notre président au "Parisien".
http://www.leparisien.fr/home/info/politique/articles.htm?articleid=296085704
Lorsqu'il dit cela, il vient de se féliciter de la visite du gardien des lieux saints de l'islam (La Mecque notamment) à Benoît XVI. Le roi Abdallah a dit, selon M. Sarkozy "Nous avons plus de chose qui nous rassemble que celle qui nous divise". Il veut trouver ainsi un pont entre les religions chrétienne, juive et musulmane.
La question de la morale, selon l'Église, n'est pas une question uniquement religieuse. La loi naturelle qui se formule en un seul principe "ne fais pas aux autres, ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent" nous la trouvons en tout homme, elle est rationnelle. Or il est cependant vrai que la morale laïque, à prétention purement rationnelle mais areligieuse, n'a pu être édifiée.
Pourquoi ? Sans doute parce que la foi chrétienne nous dit que la morale est inscrite en tout homme, serait-il athée, ou quelque religion ou foi qu'il ait. Mais que retrouver cela par les voies uniquement rationnelles dépasse les forces humaines.
C'est pourquoi, pour les catholiques, le dialogue doit se fonder sur la raison, car on ne peut, sur des questions de dogmes qui dépassent la raison, trouver un accord par recherche de la "plus petite croyance commune", du "résumé le plus succinct permettant un accord occultant les divergences", ce qui serait une mutilation des croyances, mais sur la raison, qui est le langage commun à toute l'humanité.
Cette opinion est catholique. Elle est fondée sur la vérité que l'homme est fait à l'image de Dieu, ce qui est une vérité de foi (même si, selon moi, elle peut se vérifier a posteriori rationnellement).
Cependant l'Église demande à être écoutée, dans les opinions diverses des hommes, non comme détentrice d'une vérité évidente, mais au titre d'experte en humanité, ayant une expérience bimillénaire. C'est son titre à parler. Elle est d'ailleurs la seule autorité morale vivante. Et sa première phrase à l'Eglise est "écoutons la raison commune à l'humanité."
Nota : ce que j'écris je crois l'avoir trouvé dans les discours et autres publication de Benoît XVI et du cardinal Bertone, il va sans dire que je ne représente en rien l'Église catholique, ce que j'écris est l'opinion d'un catholique, seulement.