7.6.16

Écoles vraiment libres: oubli complet des droits de l'homme par l'APEL et l'Élysée

Sur le site du journal La Croix on peut lire la réponse apportée par François Hollande à l'APEL (Association des parents d'élèves de l'enseignement libre).

« Je partage pleinement votre attachement à la liberté de l’enseignement, principe fondamental garanti par notre Constitution. Aussi suis-je attentif, avec la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Najat Vallaud-Belkacem, à ce qu’aucune modification envisagée n’ait pour conséquence de la restreindre ou de la limiter ».
« La réflexion engagée sur les régimes d’ouverture d’un établissement d’enseignement privé hors contrat, à laquelle vous êtes associé, doit permettre de garantir l’exercice de cette liberté dans le respect des lois de la République, notamment celles relatives à l’instruction obligatoire. Il s’agit seulement de répondre à des difficultés constatées dans certains lieux d’enseignement au détriment des enfants qui y sont scolarisés ».

On ressasse à l'envi que la liberté d'enseignement est garantie par « notre Constitution » (qui n'est en réalité que la Constitution d'un parti). Or ce n'est pas vrai.


Au contraire, le préambule de 1946 (inséré au bloc constitutionnel de 1958) est totalitaire.

Voici l’article 13

« 13. La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat. »

D’une part, l’organisation par l’État d’un enseignement « public », « gratuit » et « laïque » (trois mots, trois mensonges) bafoue les droits de l’homme. Car ce sont les parents qui sont titulaires de la liberté d’enseignement ainsi que le reconnait la Déclaration universelle des droits de l’homme, suivant en cela le droit naturel:

« Article 26
« 1. Toute personne a droit à l’éducation. (…)
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. »

L'enseignement "laïc" n'est pas "public" car l'État n'a pas pour mission d'éduquer les enfants. Il ouvre donc des écoles privées au service de l'idéologie "laïque", mais avec l'argent de tous.

L'enseignement d'État n'est pas laïque. Car la laïcité suppose la liberté de l'enseignement. Les laïcs peuvent se référer à une doctrine religieuse. Or l'enseignement "laïque" l'interdit. Il n'est pas licite à l'enseignement laïc de se référer à une doctrine religieuse. Cette seule interdiction bafoue la liberté d'enseignement.

Enfin l'enseignement d'État n'est pas "gratuit" car il est à la charge du Trésor public, c'est-à-dire de tous. La gratuité, c'est lorsque c'est donné.

L’organisation actuelle de l’éducation en France (notamment par l’institution de l’Éducation nationale et à la « gratuité » de l’éducation « laïque ») est directement contraire aux droits des parents à la liberté de choix de l’éducation à donner à leurs enfants.

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