11.12.13

Mensonges intégristes

Lu sur le Forum "catholique" une critique ironique des documents de Vatican II, présentée comme formule de « serment moderniste ». En voici un extrait :


« La conscience, instinct divin, immortelle et céleste voix, est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre (G et S, 1ère partie, I-16). »

Or Gaudium et spes enseigne :

« Toutefois, il arrive souvent que la conscience s’égare, par suite d’une ignorance invincible, sans perdre pour autant sa dignité. Ce que l’on ne peut dire lorsque l’homme se soucie peu de rechercher le vrai et le bien et lorsque l’habitude du péché rend peu à peu sa conscience presque aveugle. »

Donc la conscience peut être erronée. La conscience n'est pas, contrairement à la formule de Rousseau « instinct divin, immortelle et céleste voix », la voix de Dieu en l'homme, mais le jugement moral de l'individu raisonnable  sur les circonstances qui se présentent à lui ici et maintenant.

« Pourtant, l’appel de Dieu ne contraint pas l’homme. Dieu, en effet, tient compte de la dignité de la personne humaine qu’Il a lui-même créée et qui doit se conduire selon son propre jugement et user de la liberté (DH, II-11). »

Encore un mensonge voici ce que dit Dignitatis humanæ :

« C’est donc faire injure à la personne humaine et à l’ordre même établi par Dieu pour les êtres humains que de refuser à l’homme le libre exercice de la religion dans la société, dès lors que l’ordre public juste est sauvegardé. »

La société ne peut, en principe, contraindre l'homme dans l'exercice de sa liberté de religion, car l'homme est destiné à Dieu (destinée transcendante: qui n'est pas de ce monde). Autrement dit en ces matières, l'homme n'a pas de pouvoir sur l'homme.

Toutefois, la liberté de religion, loin d'être absolue, s'exerce dans les limites d'un ordre public juste et valable pour tous, sans discrimination arbitraire.

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