7.9.12

L'avocat meurt à l'audience, juste avant d'avoir plaidé



Un avocat de Digne-les-Bains, maître Félix Auda, est décédé le 04 septembre à Aix en Provence, alors qu'il s'apprêtait à commencer sa plaidoirie devant la cour d'appel de la ville.

Il a succombé à un infarctus massif et aucune tentative de réanimation n'a pu aboutir. Paix à ses cendres !

Cela représente un véritable cas d'école processuelle. On pourra demander au docteur infaillible Tatoueix de nous dire ce qu'il faut en penser. En attendant cet éclairage, je pense que la plaidoirie n'ayant pas eu lieu, le procès doit être renvoyé pour mettre en mesure la partie de choisir un autre avocat. Les juges ayant manqué de l'éclairage d'une partie, il n'y aurait plus de procès équitable s'ils passaient outre. Ceci serait vrai dans les cas de procès civils avec ou sans représentation obligatoire et dans les procès pénaux, ainsi que devant toute juridiction en général.

S'il était mort après la plaidoirie, en revanche il n'y aurait eu aucune raison que les juges ne rendent pas leur décision. Il en est différemment s'il était mort pendant la plaidoirie. Dans ce dernier cas, la plaidoirie n'étant pas intégrale, nous serions dans le cas de la plaidoirie inexistante. Mon avis est donné à titre purement spéculatif et il va sans dire que je serais heureux d'avoir des commentaires.

Ce "cas d'école" ne se rencontre pas souvent…

Il nous fait réfléchir aussi à la fragilité de notre existence. Cela me rappelle ce que disait un fameux général dont j'ai oublié le nom : « Un chrétien doit être toujours prêt à deux choses : à mourir et à communier. »

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