6.9.12

Michèle Martin, les autorités judiciaires et le monastères des clarisses

La criminelle Michèle Martin qui a laissé mourir de faim deux petites filles, avait été condamnée en Belgique à 30 ans de réclusion.

Les juges belges, conformément à la loi qui leur en donne la possibilité, la libère au bout de 16 ans de privation de liberté. Les juges prennent peut-être leur décision parce que le monastère propose de la recueillir. Mais le monastère n'intervient pas directement dans la décision, il n'a probablement même pas intercédé pour Michèle Martin.

Ce n'est parce que, à sa sortie de prison, elle est recueillie par le monastère des clarisses de Malonne en Belgique que ce sont les religieuses qui l'ont libérée.

Ce sont les juges qui ont décidé de son élargissement. Les religieuses la reçoivent chez elles. Les religieuses ne sont en rien impliquées dans la décision d'élargissement.

A chacun son métier. Les juges qui ont condamné la personne et ceux qui l'ont maintenue en prison, ceux qui auraient voulu la maintenir en détention… sont peut-être de fervents catholiques et ceux qui l'ont libérée, sont peut-être d'une autre opinion religieuse, voire hostiles à la religion… Il est donc absurde de dire : "L'Eglise catholique était pour la libération de Michèle Martin." Les questions de politique pénale sont distinctes des questions de recueil et d'hébergement et spiritualité des personnes libérées de prison. Le principe de laïcité s'applique ici aussi.

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