On a fait observer à juste titre que le scandale de la maltraitance à l'égard des mineurs n'est pas une exclusivité de l'Eglise. Il y a certainement une campagne visant particulièrement une croyance, qui a ce titre est illégitime, car elle ignore les attaques contre les enfants si elle ne sont pas le fait d'ecclésiastiques. Cela c'est pour la société civile, la société laïque.
Cependant, il est vrai que l'Eglise se doit d'être irréprochable sur la maltraitance en particulier des enfants. Il est particulièrement inadmissible que la maltraitance vienne des religieux catholiques, vu la doctrine qu'ils professent ou sont censés professer.
Moi-même ancien enfant maltraité dans une ambiance laïque, darwiniste, libérale, athée (idéologie maçonnique de l'homme-machine), puis adulte spolié, injurié, privé de ses droits fondamentaux, cyniquement moqué par la justice laïque française menteuse et parjure, je sais que la maltraitance, l'injustice ne sont pas l'exclusivité des religieux catholiques. J'ai d'ailleurs connu de véritables saints ou au moins des personnages vraiment vertueux parmi les ecclésiastiques.
Il convient toutefois de se demander d'où viennent ces maltraitances et l'on voit qu'elle sont nées environ avec les années soixante.
Le pape dans sa lettre aux catholiques irlandais tente de remonter aux causes anti-culturelles qui ont favorisé cette plongée vers la barbarie :
"Le programme de renouveau proposé par le Concile Vatican ii fut parfois mal interprété et en vérité, à la lumière des profonds changements sociaux qui avaient lieu, il était très difficile de comprendre comment les appliquer de la meilleure façon possible. En particulier, il y eut une tendance, dictée par de justes intentions, mais erronée, une tendance à éviter les approches pénales à l'égard de situations canoniques irrégulières. C'est dans ce contexte général que nous devons chercher à comprendre le problème déconcertant de l'abus sexuel des enfants, qui a contribué de façon très importante à l'affaiblissement de la foi et à la perte de respect pour l'Eglise et pour ses enseignements."
Dans le drame de la pédophilie, des auteurs comme Françoise Marette épouse Dolto (ultra catholique gnagna élevée dans le culte de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus corrompu en superstitions, superstitions élevées en vertu) ne sont pas tout à fait étrangers.
Mais sans doute faut-il remonter plus haut dans la hiérarchie de la pensée et se souvenir de Paul VI. A l'époque monsieur Madiran avait publié dans sa revue une nouvelle ou plutôt un récit de Jacques Perret. Monsieur Madiran était persuadé que ce récit était en rapport avec un discours de Paul VI dans lequel (de mémoire) celui-ci disait à peu près qu'il confiait l'Eglise à la Providence et qu'il ne fallait pas compter sur lui pour prendre des initiatives répressives. Dieu était plus grand que lui et Il veillerait sur l'Eglise bien mieux que lui-même ne pouvait le faire. Je cite de mémoire car je n'ai pas la collection d'Itinéraire à ma disposition. Ce à quoi Jacques Perret avait répondu que son récit n'était en rien lié à la politique de Paul VI, qu'il s'agissait seulement d'un récit écrit pour l'édification et le divertissement littéraire du lecteur.
J'avais lu ce récit de Jacques Perret avec beaucoup de plaisir. Le talent littéraire du narrateur était immense.
Selon mes souvenirs le thème, tiré d'une histoire vécue, était le suivant : au début du XIXème siècle un petit bateau part d'Europe en direction de l'Amérique avec une cargaison de vin fin, sous la responsabilité un capitaine très pieux, un second intelligent et des marins d'un esprit assez moyen.
Le capitaine confie son bateau à la Providence, et fait, au début de la traversée à peu près le discours de Paul VI. Malgré les avertissements de son second, il ne veut rien entendre : il confie la traversée à la Providence, il n'est pas plus grand que Dieu. Après quelques jours, le moins recommandable des marins, se glisse dans la cale pour voler du vin. Il doit en distribuer à ses camarades, il commence aussi à murmurer contre l'autorité qui n'y comprend rien. Et de fil en aiguille le bateau finit dans l'anarchie ; tout l'équipage est ivre, il jette le capitaine et le second à la mer. Le bateau sombre ou quelque chose comme cela ; en tout cas cela se finit très mal. Je relirais volontiers le récit si cela m'était donné.
Selon moi la maltraitance des enfants va de pair, voire découle du viol de la liberté religieuse.
Combien aujourd'hui le clergé français viole la liberté religieuse des catholiques ! Combien il est impossible de s'adresser aux autorités qui confient l'Eglise à la Providence, voire violent eux-même la liberté religieuse des fidèles...
Et en conséquence agressent ces fidèles comme ont été agressés et diffamés ceux qui s'étaient opposés au kiss-in devant Notre-Dame de Paris. Ceux-ci défendaient leur liberté religieuse et ils se sont fait agresser par le très haut clergé français (qui ramène tout à lui) ! Alors que le clergé n'a aucun titre à condamner la défense de leur propre liberté religieuse par les catholiques.
Si des gens, à l'époque des faits de maltraitance, avaient dénoncé les maltraitances du clergé aux autorités religieuses, puis publiquement, ils auraient été dénoncés comme ennemis de l'Eglise, comme des violents armés de battes de base-ball morales, comme des mécréants se défiant de la Providence qui veille sur son Eglise, des gens sans charité...
Les droits de l'homme ne sont pas abolis par les droits du clergé.
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