24.11.09

Massimo Introvigne : le rôle d'Alleanza cattolica s'insère dans la missionarité des laïcs.

Les mouvements sont des modes de vivre la « missionarité » de l’Eglise dans les très vastes domaines dans lesquels elle œuvre, et d’organisation de la vie de ses membres en vue de la sanctification. Les agences comme Alleanza Cattolica ne sont pas des mouvements (donc, entre autre, elles ne sont pas en concurrence avec les mouvements). Alleanza Cattolica, ne s’occupe pas – tout en ayant le plus grand respect pour ces œuvres de charité - de visiter les prisonniers (même si en Italie, pour des raisons plutôt connues, il est désormais plus facile aux prisonniers de nous visiter). En qualité d’agence, elle ne cherche pas de simples auditeurs ou personnes disponibles pour participer à des moments de vie commune, mais des « transmetteurs », c’est-à-dire de militants qui s’engagent à transmettre ce qu’ils ont reçu à travers des formes variées d’apostolat culturel, donc – encore une fois – disponibles pour passer par ces importants [prenants] « parcours, basés sur de sérieux apprentissages de vie ecclésiale, en particulier sur l’étude de la doctrine sociale » de laquelle Jean-Paul II parle dans son exhortation apostolique post-synodale de 2003 Ecclesia in Europa (n° 41)

Voici le texte du § 41 de Ecclesia in Europa de Jean-Paul II que j'ajoute au texte de monsieur Introvigne :

"41. La participation des fidèles laïcs à la vie de l'Église est unique: le rôle qui leur revient dans l'annonce et le service de l'Évangile de l'espérance est en effet irremplaçable, car, « par eux, l'Église du Christ est présente dans les secteurs les plus variés du monde, comme signe et source d'espérance et d'amour ».72 Participant pleinement à la mission de l'Église dans le monde, ils sont appelés à montrer que la foi chrétienne est la seule réponse exhaustive aux interrogations que la vie pose à tout homme et à toute société, et ils peuvent implanter dans le monde les valeurs du Royaume de Dieu, promesse et gage d'une espérance qui ne déçoit pas.

L'Europe d'hier et d'aujourd'hui connaît une présence significative et l'exemple lumineux de telles figures de laïcs. Comme l'ont souligné les Pères du Synode, il faut évoquer entre autres, avec gratitude, le souvenir d'hommes et de femmes qui ont témoigné et qui témoignent du Christ et de son Évangile, par leur service de la vie publique et les responsabilités que celle-ci comporte. Il est d'une importance capitale « de susciter et de soutenir des vocations spécifiques au service du bien commun: des personnes qui, à l'exemple et avec le style de ceux qui ont été appelés “les pères de l'Europe”, sachent être les artisans de la société européenne de l'avenir, en l'asseyant sur les bases solides de l'esprit ».73

Il faut apprécier tout autant l'œuvre accomplie par des laïcs chrétiens, hommes et femmes, souvent dans une vie ordinaire et cachée, à travers d'humbles services qui leur permettent d'annoncer la miséricorde de Dieu à ceux qui sont plongés dans la pauvreté; nous devons leur être reconnaissants pour l'audacieux témoignage de charité et de pardon qu'ils donnent, évangélisant par ces valeurs les vastes horizons de la politique, de la vie sociale, de l'économie, de la culture, de l'écologie, de la vie internationale, de la famille, de l'éducation, de la vie professionnelle, du travail et de la souffrance.74 À cette fin, il est utile d'avoir des itinéraires pédagogiques qui rendent les fidèles laïcs capables d'un engagement de foi au sein des réalités temporelles. De tels parcours, fondés sur un sérieux apprentissage de la vie ecclésiale, en particulier sur l'étude de la doctrine sociale, doivent être en mesure de leur apporter non seulement la doctrine et le dynamisme, mais aussi les éléments spirituels adaptés qui soutiennent leur engagement vécu comme un authentique chemin de sainteté."

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