« Saint Pierre Nolasque l’envoya presque aussitôt après à Alger avec un autre religieux nommé Béranger. Il délivra quantre-ving-sept captifs espagnols qu’il se proposait de ramener dans leur patrie. Mais ceux des autres nations, voyant que leur délivrance était ajournée, vont trouver Sérapion, lui exposent leur condition misérable, et le danger où ils sont de perdre la foi, par suite des mauvais traitement qu’on leur inflige pour les contraindre à l’apostasie. Le saint religieux forme alors la résolution de laisser partir son confrère avec les captifs rachetés, et de rester lui-même parmi ces malheureux pour les soutenir et les consoler, tandis que l’on recueillerait l’argent nécessaire à leur délivrance. Cependant, comme il annonçait librement la vraie foi aux infidèles, et qu’il opérait des conversions parmi eux, le chef des Maures le fit charger de fers, jeter dans un cachot et battre cruellement. Bientôt après, une sentence de mort fut portée contre lui : il fut mis en croix, et tous les membres de son corps furent coupés, articulation par articulation ; pendant son supplice il répétait cette prière : « Seigneur, ne livrez pas aux bêtes les âmes de vos confesseurs : sauvez les âmes que vous avez rachetées de votre précieux sang. » Enfin il eut la tête tranchée, et s’envola au ciel pour recevoir la couronne du martyr, l’an 1240. Benoît XIII a approuvé son culte le 14 juillet 1728. »
Tome 13 p. 410 7ème édition Bloud et Barral libraires, 1876
Saint Sérapion est donc un martyr de la liberté religieuse.
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