12.10.08

Communautarisme catholique, c'est impossible.

Lu sur le Salon beige quelques extrait d'un livre de monsieur Rémy Fontaine, journaliste à Présent.

En cassant le vote (d’idiot) utile la mobilisation autour des principes non négociables confère au camp catholique et à son indispensable "communautarisme" une efficience nouvelle, une capacité opérationnelle, l'union faisant sa force par l’œcuménisme de la loi (morale) naturelle !"

Si la bataille morale et donc politique passe par des militants catholiques fiers de l’être et confessant leurs convictions religieuses qui leur interdit de négocier les points non négociables que leur a donné le pape. Il me semble qu’il y a trois points non négociables : 1) le droit à la vie pour tous de la conception à la mort naturelle, 2) le mariage entre un homme et une femme, contrat non dissoluble et 3) le droit pour les parents d’élever leurs enfants comme ils l’entendent.

Si monsieur Fontaine a parfaitement raison de souligner que le vote est le vote idiot utile, il ne résulte pas de ces deux vérités que les catholiques puissent se constituer en « communauté » politique.

D’abord parce que la religion catholique est la seule où le croyant et même le pratiquant sera toujours en-dessous de la doctrine à pratiquer. Qu’il résulte de cette vérité que le catholique ne condamne personne car inférieur à lui et que plus il sera saint, moins il condamnera, quelles que soient les croyances (protestantisme, athéisme, islam etc.) de celui qu’il envisagera.

Il ne peut donc fonder une communauté politique dont il exclura quiconque car non-catholique.

Il résulte seulement des trois points non négociables qu’aucun militant politique catholique ne peut donner son temps et son argent ou ses talents en faveur d’un parti qui entend favoriser le divorce, défavoriser la famille, ne pas défendre les embryons ou les fœtus ou militer pour l’euthanasie, ou tout autre forme d’irrespect de la vie, ou discriminer directement ou indirectement le droit pour les parents d’élever leurs enfants dans les convictions religieuses ou philosophiques qui ont leurs préférences.

Il en est de même de l’électeur qui ne pourra donner son vote pour quiconque serait en faveur d’un parti qui ne respecte pas les trois points non négociables.

Un corollaire : aucun parti ne peut accepter la collaboration d’un militant qui viendrait à favoriser, même par conviction religieuse, le divorce, l’avortement ou l’absence de choix pour quelque croyant que ce soit d’élever ses enfants dans la philosophie de son choix (ce qui comprend par exemple, la possibilité de changer de religion par rapport à celle des grands parents). Ce militant serait-il catholique.

En revanche il ne peut exclure un militant musulman, sous prétexte qu’il ne serait pas catholique, ou sous prétexte qu’il serait musulman (ou juif, orthodoxe, protestant, athée etc.), alors qu’il serait d’accord avec les trois points non négociables.

C’est pourquoi, il ne peut y avoir de « communautarisme » catholique en politique. Il ne peut y avoir a fortiori de "dissidence" catholique.

Aucun commentaire: