10.9.15

L'abbé Pagès s'explique sur l'interdiction de son camp de formation



Intéressante vidéo : interview de l'abbé Pagès (via le Salon beige).

Quelques observations sur les prises de position de l'abbé Pagès.

1) L'Église étant une miséricorde, il faut respecter l'autorité religieuse sous peine de faire fausse route. Il n'y a pas de foi contre la discipline. Sinon on tombe dans l'erreur protestante et lefebvriste. J'approuve donc le respect de la décision du cardinal Vingt-Trois.

2) Pour moi les croisades furent des entreprises de défense et de rétablissement de la liberté religieuse. Le califat, en persécutant les pèlerins, bafouait la liberté religieuse.

3) L'évangélisation est très différente du prosélytisme. Benoît XVI condamnait, à juste titre, le prosélytisme. L'évangélisation respecte la liberté religieuse. Le prosélytisme risque de faire plus de mal que de bien.

« Mt 23,15. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte, et, après qu'il l'est devenu, vous faites de lui un fils de la géhenne deux fois pire que vous. »
Évangile selon saint Mathieu traduction Fillion (de la Vulgate)

On peut penser que par ces paroles Jésus désapprouve le prosélytisme et montre ses conséquences parfois désastreuses.

4 commentaires:

Tancrede a dit…

Sur vos remarques:
1) Vous dites qu'il faut respecter l'autorité religieuse et cela est bien vrai. Il faut même respecter toute autorité, familiale, professionnelle, gouvernementale, etc... car tout pouvoir vient d'en haut. Mais dans ce cas vous semblez critiquer le manque d'obéissance à l'autorité.
Le protestantisme et le lefebvrisme (appellation qui me semble abusive car jamais Mgr Lefebvre à eu la prétention de créer quelque chose de nouveau, de propre en soi) sont deux cas bien différents car les protestants rejettèrent les principes mêmes, ce qui n'était pas le cas de Mgr Lefebvre qui était d'accord sur les principes d'autorité, de la fonction du Pape mais non sur les actes qu'il jugeait contraire à la doctrine, à fortes raisons l'histoire le prouve.
Car l'obéissance est soumise aux vertus théologales et cardinales. L'obéissance sans la Foi et la Charité n'est qu'absence de discernement et fait du Chrétien un homme sans conscience propre. La Foi et la Charité sont dépendantes de la Vérité et Saint Pierre nous rappelle qu'il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes. Est-ce que le Pape est la Vérité ? Non il est un homme soumis à la Vérité comme l'est le plus indigne des fidèles. Le Pape et les autorités sont elles l'Église ? Non ils en sont les représentants légitimes mais il faut distinguer les hommes de l'institution qui elle est divine, étant le Corps Mystique de Notre Seigneur. Que se passe t-il quand les autorités n'enseignent plus la Vérité mais l'erreur ? On obéit à l'erreur par simple obéissance comme si celle-ci était la vertu maîtresse ?

Combien d'horreurs n'a t-on pas entendu depuis le concile de Vatican II ? Combien d'hérésies ouvertement professées par les plus hautes autorités sans que le Pape ne bronche ? Ou sont passés les fidèles qui ont déserté les églises ?
Certes nous avons encore de bons prêtres, de bons Évêques mêmes, pour qui on ne transige pas avec la Vérité. Mais leur silence sur l'apostasie qui règne au Vatican n'est - elle pas complice ?
Il n'y a eu qu'un homme qui a eu le courage de se battre jusqu'au bout contre cette apostasie, de tout son coeur, de toute son âme, et de tout son esprit, c'est Mgr Lefebvre. Cet homme a du vivre un véritable Martyr de devoir s'opposer au Pape durant plus de 20 ans, lui qui était si attaché à cette Église, à ce don de Dieu. Mais il a fait cela pour mieux obéir à Dieu. Car que serait l'Église aujourd'hui sans l'oeuvre de Mgr Lefebvre ? Les autres communautés dites de "Tradition"(un pléonasme pour un Catholique un minimum cohérent avec lui - même, mais vu qu'aujourd'hui la plupart se revendiquent du modernisme, hérésie condamnée par Pie X) ont été créées et acceptées par l'Église pour concurrencer la FSSPX et leur récupérer des fidèles.

Tancrede a dit…

Faut - il dire amen sans rechigner aux abominations d'Assise ? Faut - il affirmer à la suite des Papes conciliaires que tout homme peut se sauver dans sa religion et faire par la même occasion de Notre Seigneur un menteur car il affirmait que nul ne pouvait aller au Père sans passer par le Fils, ainsi que Saint Pierre qui nous dit que nul autre Nom n'a été donné sous les cieux pour se sauver ? Faut - il tous les dimanches aller à cette "messe" protestante que Benoît XVI déclare comme étant un acte profane alors que la Messe de toujours a été instauré par Notre Seigneur et qu'elle est divine. Ce n'est pas la même chose. Paul VI n'a t-il pas continuellement insisté que la nouvelle messe était un mémoriel et non le renouvellement du Sacrifice de la Croix de NSJC ?
Faut - il aller communier quand de plus en plus de prêtres ne croient pas en la présence réelle et que sans l'intention un Sacrement perd sa validité ? On peut en dire de même des Baptêmes faits sans l'intention de faire ce que veut l'Église, que valent ces Baptêmes ? Et où sont les exorcismes ? N'en a t-on plus besoin alors que Satan a établi son trône dans la ville éternelle ? (Voir à ce sujet ce qu'en dit le Père Amorth, exorciste officiel du Vatican qui affirme à la suite de bien d'autres que des membres les plus affluents des autorités romaines s'adonnent au satanisme).
Et il y aurait encore tellement à dire. Alors la FSSPX à certainement mille défauts mais aujourd'hui elle reste un moyen sûr de s'approcher de Sacrements valides et d'hommes qui ont une Foi intacte dans les Vérités révélées par le Christ. Et Mgr Lefebvre(que Benoît XVI considère comme un saint, il l'a dit à plusieurs personnes en précisant que malgré tout il était aller trop loin... mais peu t-on vraiment aller trop loin dans notre amour de Dieu ?) à mené le bon combat, celui qui est conforme à deux millénaires d'Église et il peut dire à la suite de Saint Paul, " j'ai transmis ce que j'ai reçu". Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI ne pourront pas en dire autant.

Unknown a dit…

L'erreur lefebvriste (car ce ne sont pas les négations de Mgr Lefebvre mais ses actes qui comptent) est de ne pas comprendre que l'Église est une miséricorde de Dieu. Dieu n'avait aucune obligation de créer l'Église. Il l'a fait par miséricorde envers la race humaine. Donc personne ne peut se dispenser de l'obéissance à l'Église, sous réserve de respecter les droits de l'homme, la justice naturelle. Dans ce respect encore faudrait-il distinguer les cas d'abstention obligatoire (simple résistance passive) et les cas de protestations (résistance active), d'actes positifs de fondation d'un mouvement ne tenant aucun compte de l'autorité du pape et des évêques etc. Chaque cas demande réflexion en commençant pas distinguer entre ce qui est obligatoire et ce qui est simplement possible.

Autrement dit à supposer que Dieu décide de détruire l'Église ou laisser détruire l'Église (ce qui ne se peut puisqu'Il a promis qu'Elle subsisterait jusqu'à la fin des siècles, Dieu merci), nous ne pourrions que constater cette décision. En revanche nous garderions tout ce que la nature (c'est-à-dire l'Auteur de la nature) nous a conféré : les droits universels de l'homme.

Malheureusement Mgr Lefebvre est passé complètement à côté de toutes ces considérations et il a fait un mal considérable (avec quelque bien).

Ce qui pose un grave problème à la conscience catholique, c'est de constater que les autorités ecclésiales violent les droits naturels universels et fondamentaux de l'homme, notamment le droit à la liberté de pensée et d'expression, à la liberté religieuse, le droit à la culture et à la liberté de la culture. Car la foi laisse souvent la liberté.

Mais cela, à ma connaissance, personne ne le dit, sauf moi.

Unknown a dit…

Je publie votre commentaire par respect pour la liberté d'expression. Mais je ne suis pas d'accord avec lui.