15.10.09

Mgr Migliore aux Nations unies règle son compte au malthusianisme.

Mgr Migliore représentant permanent du Saint Siège à L'Organisation des Nations unies à New-Yord a tenu un discours très intéressant. Ce discours est rapporté par extraits par l'agence Zenit.

Reprenant la grande peur de l'an deux mille, il a rappelé que lors de la conférence du Caire de 1994 les participants avaient eu l'impression que la natalité était un obstacle au développement. On conjecturait une explosion de la natalité.

"Or, a-t-il fait remarquer, « quinze ans après, on constate que cette perception n'était pas fondée » et que « dans de nombreux pays développés, la démographie a décliné au point que certains législateurs nationaux encouragent maintenant l'augmentation du taux de natalité, pour assurer une croissance économique constante ».

Et de même, a ajouté Mgr Migliore, dans le monde en développement, le développement est en train de caler, et la « plus grande menace » pour le développement, c'est non pas une « explosion démographique » mais une « gestion économique irresponsable » à la fois au niveau mondial et local.

« Pendant près d'un siècle, a fait observer Mgr Migliore, on a tenté d'établir un lien entre la population globale et les crises alimentaire, énergétique, en ressources naturelles ou de l'environnement ».

Au contraire, a constaté le nonce apostolique, « on a démontré de façon solide que la plus grande ressource du monde c'est l'ingéniosité humaine et la capacité des gens à travailler ensemble en tant que personnes humaines ».

Or, le rapport de l'ICPD a réaffirmé le besoin de « promouvoir et de fortifier la famille » comme « l'élément vital » pour « produire un développement social et économique » plus important.

Il me semble que c'est le "L'essai sur principe de population" de Malthus au début du XIXème siècle qui est a commencé à établir un lien entre natalité et pauvreté après d'ailleurs Jean-Jacques Rousseau qui établissait un lien entre guerre, surface à cultiver et population (dans "Du contrat social" si mes souvenirs sont bons), donc à la fin du XVIIIème siècle. Cette idée "claire et distincte", s'est révélée fausse.

En réalité, c'est la formation morale et technique, l'amour et la solidarité qui entraînent la prospérité et dans ce cadre le nombre n'est pas nécessairement une source de pauvreté. Si la société rendait justice, la pauvreté serait au moins, moins corrosive. Les "nouveaux pauvres", la gêne côtoyant l'opulence, en France témoignent de la faillite des autorités et non de l'excès de population.

Aucun commentaire: