7.2.14

Purifier les documents institutionnels d'après guerre de la haine (2)

Un autre élément impliqué par les déclarations de 1943 (Moscou), 1945 (Londres), 1946 (Préambule), 1948 (Déclaration universelle préambule) est la sacralisation du droit pénal, d'où l'imprescriptibilité des crimes, le radotage et la haine perpétuelle.

Or le droit pénal ne peut être qu'un droit d'exception: il n'est pas naturel qu'un homme inflige une peine à un autre homme. On ne doit infliger des peines qu'avec crainte et tremblement. Il vaut mieux laisser libre un coupable que condamner un innocent. D'où: les décisions fondées sur le droit pénal doivent s'effacer avec le temps, car si la peine est une anomalie nécessaire, dès que la nécessité a disparu, elle doit disparaître et avec elle tout l'appareil répressif.

Jésus a prêché que la répression n'est pas d'une absolue nécessité:
Jn 8,1. Or Jésus se rendit sur la montagne des Oliviers.
Jn 8,2. Et, de grand matin, Il vint de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à Lui; et S'étant assis, Il les enseignait.
Jn 8,3. Alors les scribes et les pharisiens Lui amenèrent une femme surprise en adultère; et ils la placèrent au milieu de la foule.
Jn 8,4. Et ils dirent à Jésus:  Maître, cette femme vient d'être surprise en adultère.
Jn 8,5. Or Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider ces femmes-là.  Vous donc, que dites-Vous?
Jn 8,6. Ils disaient cela pour Le tenter, afin de pouvoir L'accuser.  Mais Jésus, Se baissant, écrivait avec Son doigt sur la terre.
Jn 8,7. Et comme ils persistaient à L'interroger, Il Se releva, et leur dit: Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette la pierre le premier.
Jn 8,8. Puis, Se baissant de nouveau, Il écrivait sur la terre.
Jn 8,9. Mais, ayant entendu cela, ils se retirèrent l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés; et Jésus demeura seul avec cette femme, qui était debout au milieu.
Jn 8,10. Alors Jésus, Se relevant, lui dit:  Femme, où sont ceux qui t'accusaient?  Personne ne t'a-t-il condamnée?
Jn 8,11. Elle dit:  Personne, Seigneur.  Jésus lui dit:  Moi non plus, Je ne te condamnerai pas; va, et désormais ne pèche plus.

Les gens qui cherchent "coincer" Jésus lui amènent la femme adultère. Moïse a ordonné d'infliger la peine de mort à l'adultère. Les Romains interdisent aux Juifs d'appliquer la peine de mort qu'ils se sont réservée. Donc, si Jésus dit: appliquez la peine de mort, il aura des ennuis avec les Romains. S'il dit: n'appliquez pas la peine ; on le dénoncera comme impie méprisant la loi de Moïse. « Face, je gagne, pile tu perds... »

Jésus, en réponse, leur donne une leçon de droits de l'homme, et plus spécialement, de droit pénal. Moïse, le grand Moïse, avait promulgué une loi pénale. Jésus, qui aime et admire Moïse, fait observer que l'application de la peine n'est jamais obligatoire, elle ne doit s'appliquer que lorsqu'elle est nécessaire.

Le droit naturel éclaire les lois positives.

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