En voici un extrait :
« Je passe alors une des pires nuits de ma vie au milieu
des cris, de la puanteur et pire que
tout, de l’incertitude de mon cas. On a “oublié” de me donner une couverture
pour la nuit mais par contre on n’a pas oublié de brancher la climatisation ce
qui dans un sous sol est toujours très utile
; je grelotte durant des heures. Le lendemain vers midi après une nuit
d’insomnie on vient me chercher, et
après une nouvelle fouille où je
dois une fois encore me mettre entièrement nu et tousser accroupi tandis qu’un
fonctionnaire vérifie que rien ne m’échappe…on me menotte et je dois parcourir
ainsi le couloir long d’une centaine de mètres qui mène au parquet où je suis
présenté devant le vice procureur.
Malgré ce qu’on m’avait dit, celui ci se fiche éperdument de
ce que j’ai à lui dire et ne fait que me lire un papier sur lequel sont écrites
les charges retenues contre moi et me demande de bien vouloir le signer ce que
je fais immédiatement ;
après 35 h de garde à vue passée dans ces conditions j’aurais volontiers
donné bien plus qu’une signature pour pouvoir enfin quitter cet endroit !
Je m’aperçois aussi que l’on n’a pas prévenu
mes parents malgré mes deux recommandations et le fait que ce soit mon droit. »
Ce récit est corroboré par le commentaire d'un autre gardé à vue qui prend comme pseudonyme de "lesage".
D'ailleurs tout ces récits sont convergents. Ils confirment les récits de la boulangère victime d'Outreau. Les geôles sont des lieux de rétention indignes dont les gardes sont sous la direction d'anciens élèves de l'École nationale de la magistrature marxiste.
Depuis le début des années 2000 rien n'a changé dans les geôles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire