28.6.13

Maître Éolas et la présomption d'innocence

Sur son blog "maître Éolas" consacre un long post à l'affaire Nicolas. Il dit que c'est un "bref" commentaire. En réalité son papier n'est pas bref et ne constitue pas seulement un commentaire.

Cet avocat de gauche voire d'extrême gauche se déchaîne contre Nicolas, il met en lien une vidéo sur laquelle on peut voir une personne en bermuda ou culotte anglaise vieux-rose qu'il décrit comme un « jeune homme en short rose » (colossale finesse). Il prétend savoir que c'est Nicolas. A-t-il des accointances dans la police ? Mais la police, si c'est elle, lui dit-elle la vérité ?

D'autre part, il décrit ainsi ce qui est reproché à Nicolas pour la deuxième affaire :

« Une fois que la manifestation se disperse, un groupe de jeunes se dirige vers les Champs Élysées pour une manifestation impromptue. Parmi eux, Nicolas B. La police a manifestement reçu des instructions très strictes : pas de bordel (sic) sur les Champs. L’Élysée est à deux pas, et le préfet de police garde un mauvais souvenir de débordements de supporters (tu parles !). Les manifestants, pas très discrets, sont rapidement repérés et interpelés sans ménagement pour un contrôle d’identité (à ma connaissance, aucun n’a été placé en garde à vue hormis Nicolas). Voici des images de la manif et des interpellations. »

Or, rien ne prouve sur les images qu'il s'agisse de Nicolas. D'une deuxième part, sur les Champs Élysées, il n'y a eu aucune manifestation, aucun attroupement et en tous cas aucune des trois interpellations (dont deux sommations) formalisées par la loi  1) "obéissance à la loi, dispersez-vous" 2) "première sommation, on va faire usage de la force" et 3) "dernière sommation on va faire usage de la force" (article R431-1 du code pénal). Pour respecter l'esprit de la loi (qui fait partie de l'élément légal en matière répressive) ces trois interpellations doivent être suffisamment espacées dans le temps. Donc pour ces deuxièmes faits reprochés à Nicolas, il n'y a aucune preuve qu'il y participait et surtout que les éléments légaux étaient réunis en ce qui concerne l'attroupement illégal.

Pour le premier événement, d'une dernière part, Nicolas sera rejugé en appel à une date apparemment non fixée. Maître Éolas, en tentant d'identifier Nicolas à une personne en bermuda, désigne donc le prévenu à la répression en fournissant de prétendues preuves.  Maître Éolas, voilà un excellent auxiliaire de la répression dès que la personne poursuivie n'est pas de ses idées.

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