26.1.17

Le pape se fait historien

Le pape François se fait historien. Voici ce qu'il dit de l'arrivée de Hitler au pouvoir au quotidien El Païs:

« Pour moi l’exemple type du populisme au sens européen du mot c’est l’année 1933 en Allemagne», ajoute-t-il sans prendre de gants. Après la crise, «l’Allemagne […] cherche un leader, quelqu’un qui lui rende son identité et il y a un petit gars, qui se nomme Adolf Hitler et qui dit « moi je peux, moi je peux »», poursuit-il. «Hitler n’a pas volé le pouvoir», souligne le Pape, «il a été élu par son peuple et après il a détruit son peuple».

Il  n'est pas vrai que l'Allemagne ait élu Adolph Hitler. Il a pris le pouvoir par une coalition. Il l'a gardé par un coup d'État.


« En dépit de la forte progression des nazis par rapport aux élections de novembre 1932, ces derniers, avec 43,9 % des suffrages [exprimés], n'ont pas atteint les 50 % comme Hitler l'avait espéré. Par conséquent, celui-ci a été contraint de maintenir sa coalition avec le Parti national du peuple allemand pour contrôler la majorité au parlement. »

Puis, il a perpétré un coup d'État. Une "loi" du 14 juillet 1933 interdit tout autre parti que le parti national-socialiste.

Le peuple allemand n'a jamais voté librement pour que Hitler puisse exercer le pouvoir.

Donc, Hitler a bien "volé" le pouvoir. Il n'a jamais été élu par 50 % des exprimés et encore moins des inscrits. Quant à la destruction du peuple allemand, ce n'est certes pas Hitler qui l'a perpétrée (même s'il y a concouru). Je rappelle les "forteresses volantes" qui massacraient, directement et indirectement, les enfants allemands par centaines de milliers. Je rappelle toute la propagande qui vise à faire honte aux Allemands et, en eux, à tous les Européens. La honte entraîne la dépression et l'inaction. Le pape est un Argentin. Sa cruauté pour les Européens dont il n'est pas et dont je suis, est particulièrement douloureuse à une âme pieuse.

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