le tribunal correctionnel de Marseille a condamné un individu à deux ans de prison dont six mois avec sursis parce qu'il avait frappé sa femme qui avait remonté son voile islamique pour cause de chaleur.
Au tribunal la femme s'est présentée voilée et n'a pas demandé de dommages-intérêts.
Cela laisse soupçonner que le mari ne regrette rien, ne se sent pas en faute, qu'il n'intériorise ni les droits de l'homme, ni la liberté de sa femme, ni l'égalité de sa femme avec lui.
Il a violé les droits sacrés de sa femme à s'habiller comme elle veut, le droit sacré qu'elle a à son intégrité physique du fait de sa dignité de créature humaine faite à l'image de Dieu, à égalité avec son mari.
La répression, certes utile, ne remplacera jamais l'éducation. Il faut que cet homme, de l'intérieur de son âme, s'aperçoive de sa faute. Ou au moins qu'il ne trouve personne pour lui donner des raisons religieuses à son acte immoral.
Toutes les religions doivent reconnaître la dignité de la personne humaine, non pas seulement du bout des lèvres, mais sincèrement et, par conséquent, ce soit la base de leur enseignement moral.
Si elles ne les reconnaissent pas, la liberté religieuse ne leur sera d'aucun secours.
En effet, selon Dignitatis humanae & 7
"C'est dans la société humaine que s'exerce le droit à la liberté en matière religieuse, aussi son usage est-il soumis à certaines règles qui le tempèrent. Dans l'usage de toute liberté doit être observé le principe moral de la responsabilité personnelle et sociale: la loi morale oblige tout homme et groupe social dans l'exercice de leurs droits à tenir compte des droits d'autrui, de ses devoirs envers les autres et du bien commun de tous. A l'égard de tous il faut agir avec justice et humanité."
Les groupes sociaux, même religieux, doivent donc tenir compte "des droits d'autrui, de ses devoirs envers les autres et du bien commun de tous", faute de quoi ils perdent tout droit à invoquer la liberté religieuse.
L'Etat, représentant de la société, a le devoir d'interdire l'enseignement qui viole les droits de l'homme. L'Etat devra le faire non selon une logique partisane, "mais selon des normes juridiques, conformes à l'ordre moral objectif" (ibidem), mais il doit le faire. L'Etat ne doit viser dans ses textes généraux que l'ordre moral qui s'impose à toutes les religions.
Sarkozy a fait lire la Déclaration universelle des droits de l'homme le 14 juillet 2008. Merci à lui. C'est un pas vers l'intériorisation.
1 commentaire:
C'est tragique et c'est doublement tragique parce que ça s'est produit en France.
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