23.8.07

88 minutes

Curieux film que celui-là.

88, c'est Heil Hitler (la huitième lettre de l'alphabet), ce sont le nombre de minutes à vivre qui restent au Dr Gramm, alias Al. Pacino.

Comme d'habitude pour les films américains le "casting" est époustouflant. Je vous recommande le Procureur adjoint en début de carrière. Magistrat en début de carrière : est plus vrai que nature.

Al Pacino sort ce film de la médiocrité. Le voir a quelque chose de fascinant, car il joue à merveille le psychiatre, à la fois angoissé, fragile et malgré tout très viril et courageux.

Pour le scénario, je suis beaucoup plus réservé car l'invraisemblance devrait avoir des bornes. Il est une reprise au moins partielle de "l'Assassin habite au vint et un". Je ne vous en dit pas plus si vous voulez aller voir le film.

L'angoisse est partout, qui est l'amie ? qui est l'ennemie (car, à l'exception d'un ami lointain, il n'y a que des femmes autour du médecin) ? Un médecin rassurant pour les jeunes filles, des jeunes filles pas très rassurante pour le médecin. Le médecin est-il un redoutable manipulateur ? Mais il serait alors un horrible criminel.

Au final un plaidoyer pour la peine de mort, pour la justice américaine, et cette manie américaine du "happy end" dans la violence satisfaisante et la confusion des méchants. Non, ce n'est pas précisément ma culture, le bien et le mal sont trop tranchés, la vie n'est pas binaire comme les ordinateurs.

Ne ratez pas le début si vous voulez vous faire peur et mal dormir : une scène d'angoisse et d'horreur laquelle, comme il se doit mêler le quotidien aimable, avec l'horreur insoutenable. Est-il vraiment nécessaire de montrer ces scènes de cruauté, prétendument pour les condamner, mais au risque évident de susciter des imitateurs chez les personnes fragiles ?

1 commentaire:

Marie a dit…

Pas vu non plus. Je ne suis pas allée un seule fois au cinéma cette année. Mais je vais me rattraper à la rentrée.

C'est bien que vous critiquiez les films que je suis susceptible d'aller voir :-))