25.11.16

Vincent Reynouard parle de la constitution



Cher monsieur Reynouard,

Bravo d'avoir parlé du préambule de la constitution !

C'est donc en exécution de ce préambule qui, au nom des droits universels de l'homme, fragmente l'humanité entre bons et méchants et condamne des catégories humaines politiques par voie législative, que en 2016 les magistrats vous condamnent à la prison et m'ont spolié et ont attenté à mon honneur (en me condamnant à une amende en profitant de la mort de ma fille). Car ils me considèrent comme "fachiste" voire "nazi", ce que je ne suis pas. Je ne suis même pas pétainiste !

Cette évocation gêne beaucoup plus les tenants de l'ordre public de 1945 que les explications historiques, techniques de monsieur Faurisson et de ses amis.

D'ailleurs des dispositions analogues, voire identiques, figurent dans la Déclaration du Palais Saint-James, premier document en date à ma connaissance proclamant les buts de guerre de la "France libre" du général de Gaulle.

Voici ce qu'en dit le site des Nations unies en 2016:

« Le 12 juin, les représentants du Royaume-Uni, du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique du Sud, et ceux des gouvernements exilés de la Grèce, de la Belgique, de la Tchécoslovaquie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Pologne, de la Yougoslavie, ainsi que le représentant du général de Gaulle, au nom de la France libre, se réunissaient au vieux palais de Saint-James et y signaient une déclaration. »

Malheureusement le texte de cette Déclaration semble voir disparu du site des Nations unies.

Cependant on peut en trouver un extrait sur wikipedia, lequel ne mentionne bizarrement pas l'intervention des Anglo-Saxons, ni celle de l'Afrique du Sud (sous influence britannique):

« Lors de cette conférence, ils [les signataires] affirment « leur volonté de poursuivre, de rechercher, de juger et de condamner les criminels, sans distinction d’origine, et de veiller à l'exécution des sentences dans le cadre d’une juridiction internationale » 2. Ils demandent que « la guerre ait pour but principal, entre autres, de châtier les coupables, de ces crimes contre l’humanité, quel que soit le degré de responsabilité des auteurs ».

Ce texte est antérieur au déclenchement de l'opération Barbarossa (21 juin 1941) ?

Gardons aussi à l'esprit qu'au moment de la signature de cette Déclaration, Staline, d'accord avec Hitler, occupe la partie orientale de la Pologne et n'a pas commis moins de crimes puisque les chambres à gaz n'ont pas encore été édifiées et la déportation des juifs n'a pas commencé (automne 1941) et que les Einsatzgruppen n'ont pas pénétré en U.R.S.S. (21 juin 1941).

Cette Déclaration prouve que les "crimes contre l'humanité" imputés au régime hitlérien sont avant tout institutionnels, institués par une volonté arbitraire indifférente aux faits. Peu importe que ces crimes soient chimériques ou authentiques. "Ils sont, parce que je hais (au nom de l'amour et de la fraternité)" semblent dire les rédacteurs de ces textes abominables.

Car ce texte sans miséricorde annonce une guerre à mort où l'issue sera la pendaison des petits et des grands du groupe ennemi. Au nom de la paix, il n'y aura pas de paix. Le but de la guerre est l'extermination et, surtout, surtout, la flétrissure de l'honneur de l'ennemi. L'ennemi est un criminel, le pire qui se soit jamais vu, avec lequel il n'y aura aucun arrangement, ni même aucune paix, jamais (voir la Charte des Nations unies article 53.2). C'est l'application d'un principe d'action.

De la Déclaration du Palais Saint-James, ce principe d'action est passé dans les institutions de 2016.

L'imputation de ces crimes institutionnellement authentifiés et institutionnellement imputés à des catégories humaines est contraire aux principes généraux du droit (interdiction d'être juge et partie), à la séparation des pouvoirs (le législateur ne procède que par abstraction et ne distingue pas par catégories historiques ou raciale ou religieuse, les individus que la loi désigne doivent être indéterminés, les décisions judiciaires procèdent par individualisation, n'ont pas valeur législatives et peuvent toujours être révisées), à une saine philosophie du droit qui distingue les fonctions de la loi (édictées des normes d'action sans distinctions raciales ou politique) de celles des décisions judiciaires.

La Déclaration du 12 juin 1941, texte à valeur législative, joue le rôle de décision judiciaire, mais sans procès et sans procédure. Plus tard l'accord du 8 août 1945 et la loi Gayssot feront jouer à des décisions judiciaires par ailleurs illégales comme ne respectant pas les droits fondamentaux, le rôle de la loi.

Par suite, les condamnations portées en exécution de ces textes n'ont aucune valeur morale et leurs conséquences juridiques sont immorales et juridiquement nulles.

La Déclaration du Palais Saint-James, l'accord de Londres du 8 août 1945, la Charte des Nations unies de juin 45, le préambule à la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948, invoquée par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, le préambule de la constitution française de 1946 reprise en 1958, tous textes (liste non-exhaustive) à valeur législative, qui jugent de l'existence de faits criminels et de leur imputation à une catégorie humaine, indépendamment de la saisine d'un tribunal impartial (qui n'est pas une émanation d'une des parties), qui juge individuellement, rendent nulles les sentences rendues sous l'empire de pareils textes, eux mêmes nuls. Or ces textes et ces sentences judiciaires sont sacralisés.

Le pire est que certains de ces textes invoquent des vérités.

Il invoquent la fraternité pour mieux haïr, la justice pour mieux spolier, diffamer, tuer, la liberté pour mieux la réduire (sur le régime démocratique obligatoire autre exemple contraire à la liberté d'organisation), pour mieux emprisonner injustement. Ils utilisent des vérités universelles au fondement de la vie en société comme des armes sectaires pour fragmenter l'humanité et institutionnaliser l'injustice... Ce qui aveugle leurs adversaires sur ces vérités... Vraiment diabolique !

Comme vous, monsieur Reynouard, l'avez parfois dit avec vos mots, ces institutions contiennent en germe toute la confusion installée au centre de l'ordre juridique de 2016. Elles infectent petit à petit l'intégralité, ou peu s'en faut, de l'ordre juridique national et international de 2016. Comme un cancer envahit un organisme petit à petit, lentement mais inexorablement.

Rien n'indique que cela changera en 2017...

Votre message, monsieur Reynouard, est actuel, très actuel (sinon, il ne vous menaceraient pas de prison).

C'est pourquoi tout autre combat me paraît bien inutile s'il ne vise au final à remonter à la réforme des textes institutionnels ainsi que de l'ordre juridique universel de 2016...

Retour à l'ordre public républicain français ou plutôt instauration d'un ordre nouveau fondé sur les principes authentiques catholiques et français et exprimés au moins en partie par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 ! Car lorsqu'un ordre public a été enterré (sous les fleurs par les barbares du Palais Saint-James), lorsqu'il ressuscite, il n'est pas le même...

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