5.11.15

"Conférence sur le climat", viol de la liberté de conscience par le haut clergé catholique

Lu sur Riposte-catholique:

« Au cours de l’Assemblée plénière de la CEF, Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et Président du Conseil Famille et Société, Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis et Vice-président, et Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, ont fait le point sur les enjeux et les initiatives chrétiennes pour la COP21. La COP21 est la Conférence de l’ONU sur le climat qui se tiendra à Paris, fin novembre, où sont attendues 40.000 participants. Et parmi eux, des responsables religieux.
Enjeu : maintenir le réchauffement climatique à 2°C, en prenant des mesures concrètes pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (…) »




Est-il normal que le clergé vienne s’immiscer dans une controverse sur le prétendu « changement climatique » ? Ce prétendu changement n’est pas admis par l’unanimité des scientifiques. Il n’est pas dans la compétence du clergé de prendre parti en qualité de clergé. Le clergé abuse alors de sa fonction pour sacraliser une opinion controversée. La foi, les mœurs oui, l’existence d’un changement climatique, les controverses historiques, l’appui au darwinisme, la qualification de « réfugiés » appliquée à des individus indéterminés non !

C’est pourtant ce que fait notre clergé (jusqu’au pape) et ce faisant il dévoile le manque d’appréhension de sa propre dignité et de son devoir de neutralité, son viol de la laïcité.

« Le respect de la légitime autonomie des réalités terrestres conduit l’Église à ne pas se réserver des compétences spécifiques d’ordre technique et temporel,429 mais elle ne l’empêche pas d’intervenir pour montrer comment, dans les différents choix de l’homme, ces valeurs sont affirmées ou, vice-versa, niées. »
 Compendium de doctrine sociale 197 in fine.



Il est donc clair que le haut clergé viole les liberté de pensée et de conscience des fidèles en prenant parti dans des controverses scientifiques, techniques ou temporelles.

« Quand le Magistère de l’Église intervient sur des questions inhérentes à la vie sociale et politique, il ne méconnaît pas les exigences d’une interprétation correcte de la laïcité, car il « n’entend pas (…) supprimer la liberté d’opinion des catholiques sur des questions contingentes. Il veut au contraire — conformément à sa mission — éduquer et éclairer la conscience des fidèles, surtout de ceux qui se consacrent à la vie politique, afin que leur action reste toujours au service de la promotion intégrale de la personne et du bien commun. » 

Compendium 571 in fine.

C’est donc à viol clair et net de la liberté de conscience que se livre le haut clergé sur de nombreux points où le jugement doit rester libre. En se comportant ainsi, il obscurcit les consciences. Ceux qui suivent aveuglément le haut clergé n’ont plus leurs consciences au service du développement intégral de la personne ni du bien commun (vérité, justice, liberté), mais, par la tyrannie du haut clergé, les asservissent à des idéologies et des thèmes de propagande des partis dominants.

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