« je (sic) suis loin d’affirmer qu’un pape n’a jamais tort, ni qu’on [ne] doit [doive] jamais lui tenir tête, ni que les excommunications qu’il prononce sont toujours efficaces. Je ne suis pas tenu de défendre la politique ni les actes de tous les papes avant ou après la grande révolution du XVIe siècle. »
Commentaire du blog:
Source ?
« Plus précisément, le bienheureux se réfère, en note de bas de page, aux propos tenus par Urbain VIII à l’égard de l’un de ses prédécesseurs. Urbain VIII reprocha à certains papes du XVIe siècle l’excommunication du souverain britannique: »
Reprise de la citation du bienheureux Newman:
« Nous pourrions les excommunier comme ont fait Pie V pour la reine Elizabeth d’Angleterre et, avant lui, Clément VII pour le roi Henri VIII. Mais à quoi bon ? Nous mesurons maintenant dans le monde entier les effets de cette décision, et nous la pleurons maintenant avec des larmes de sang. La sagesse nous incite à ne pas imiter Pie V, ni Clément VII, mais Paul V. »
Sous Philippe-Auguste, roi de France, (1165-1223) le pape Innocent III (pontificat 1198 1216) jeta l'interdit sur le royaume en raison du divorce du roi. Il n'y eu plus dans le royaume ni messe, ni confession, ni baptême. Aucune activité spirituelle. Le roi céda et reprit sa femme avec lui. Le Pape leva l'interdit.
Au XVIe siècle, les mentalités avaient changé, la foi en l'autorité suprême du pape (lien vers un de mes posts étudiant cette matière) en matière spirituelle et, indirectement en matière temporelle, s'était amoindrie, la Réforme était passée par là. C'est pourquoi les excommunications (sanctions pénales) contre Henri VIII puis contre sa fille Élisabeth première firent-elles plus de mal que de bien ? On peut en discuter indéfiniment. Les sanctions pénales sont à l'appréciation de celui qui les inflige. Une absence d'excommunication ne signifie nullement que l'autorité est d'accord avec l'attitude de celui qui n'est pas excommunié.
Cependant, comme nous n'avons pas l'expérience du possible, nous devons simplement constater les faits, sans pouvoir affirmer avec certitude que ces décisions du Saint-Siège furent des erreurs. Elles sont pour l'éternité des événements historiques que les hommes peuvent juger avec des "si". Mais « Avec des "si" on mettrait Paris dans une bouteille ! » aimait à répéter ma mère. Vain exercice donc que de procéder par uchronie pour condamner des morts.
Même aujourd'hui pour pouvoir discuter de l'opportunité de ces sanctions, encore devons-nous avoir bien en tête les principes qui commandent le droit pénal.
Le vrai problème se pose, à mon avis, lorsque les papes, comme Paul VI et ses successeurs violent la liberté religieuse des fidèles.
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