Ce qui caractérise les débats du "synode" est une grande confusion.
Un des « débats » semble avoir porté sur la « communion spirituelle » des « divorcés remariés » qui serait licite, alors que la communion sacramentelle serait illicite. D'où l'on conclurait à l'incohérence de la discipline catholique.
Mais
1) La communion spirituelle est une prière, sans aucune manifestation extérieure spécifique, au cours de laquelle le croyant, après un acte de contrition également interne, « communie » spirituellement. N'importe qui, n'importe quand peut communier spirituellement, personne ne le saura et personne ne peut même le savoir (sauf Dieu). Faut-il accomplir un acte de contrition avant la communion ? Cela intéresse les moralistes, certainement pas les juristes.
2) La communion sacramentelle par manducation est un acte public. Elle est refusée aux « pécheurs manifestes » (voir mon post d'hier pour la référence à l'article du code de droit canon sur le « pécheur manifeste ») et pas seulement à ceux des catholiques qui vivent publiquement maritalement ou dans une situation irrégulière au regard de la foi catholique, mais à tout pécheur manifeste (comme celui qui s'abstiendrait d'aller à la messe les dimanches, ou refuserait manifestement de se confesser au moins une fois l'an ou militerait publiquement pour l'avortement etc.) Cela ne préjuge en rien de l'état de "péché mortel" de celui à qui l'on refuse la communion. Dieu seul en définitive connaît avec certitude l'état de l'âme de chaque individu.
La communion sacramentelle intéresse les juristes canonistes en ce que cela est un acte public qui, à ce titre, intéresse la société des croyants (et pas la société universelle qui comprend des incroyants).
Le débat n'a donc aucun intérêt véritable puisque aucun des deux termes de la question ne correspond à une réalité, en ce sens qu'ils n'ont de portées que dans des domaines différents. En conséquence, le débat ne peut avoir qu'un effet: désorienter les debaters.
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