« La France est un État monarchique dans toute l’étendue de l’expression. Le roi y représente la nation entière, et chaque particulier ne représente qu’un seul individu envers le roi. Par conséquence, toute puissance, toute autorité résident dans les mains du roi, et il ne peut y en avoir d’autres dans le royaume que celles qu’il établit. Cette forme de gouvernement est la plus conforme au génie de la nation, à son caractère, à ses goûts et à sa situation. Les lois constitutives de l’État ne sont pas écrites, ou moins le plus grand nombre ne l’est pas. La nation fait corps en France. Elle réside tout entière dans la personne du roi, etc. (Lemontey, Mon. De Louis XVI p. 15, note). »
Cité par Rohrbacher (p. 223 col. 1 t. 11) Histoire générale de l’Église catholique extrait de Gallica.
Or la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 décide:
« Article IIILe principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »
Louis XIV était un partisan de la souveraineté nationale. Il pensait qu'il était le seul représentant de la nation en vertu de la constitution de la France qu'il déclarait en partie non écrite.
Seulement en 1789, les rédacteurs de la Déclaration exigeaient que l'émanation de l'autorité souveraine de la nation ne soit plus le chef d'une famille, mais que cette émanation soit expresse et émane du peuple.
L'aspect virtuellement totalitaire de l'autorité souveraine était même atténuée en 1789 dans la Déclaration qui proclamait les droits de l'homme.
Seul Dieu est véritablement souverain (Compendium 383). Donc son représentant: le Pape est aussi souverain au-dessus, en certaines matières, de toute « souveraineté » laïque. Déclarer la nation souveraine, c'était déclarer implicitement, mais solennellement la volonté de refus d'obéissance au pape.
Les problématiques
1) de la constitution
2) de la souveraineté nationale
sont déjà présentes dans les écrits de Louis XIV (mort en 1715).
La Révolution était bien partiellement en germe dans les écrits de Louis XIV. Involontairement, il posait des problèmes auquel la Révolution apportera des réponses. Car en niant les droits de l'homme, par son silence, Louis XIV provoquait les Français à les énoncer et à les proclamer.
En 2014, reste encore en suspens la question de la souveraineté limitée de la Nation, face à l'autorité souveraine de Dieu et la liberté de la Nation de le proclamer et l'énoncer.
1) de la constitution
2) de la souveraineté nationale
sont déjà présentes dans les écrits de Louis XIV (mort en 1715).
La Révolution était bien partiellement en germe dans les écrits de Louis XIV. Involontairement, il posait des problèmes auquel la Révolution apportera des réponses. Car en niant les droits de l'homme, par son silence, Louis XIV provoquait les Français à les énoncer et à les proclamer.
En 2014, reste encore en suspens la question de la souveraineté limitée de la Nation, face à l'autorité souveraine de Dieu et la liberté de la Nation de le proclamer et l'énoncer.
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