22.8.12

Saint Pie X était-il un « pape intransigeant » petite analyse de Vehementer nos

La loi du 9 décembre 1095, dite loi de Séparation des Eglises et de l'Etat est la loi qui a violé le Concordat et institué, entre autres forfaits, la violation des droits de propriété des Eglise diocésaines.

La littérature disponible prétend que Pie X, aurait été un pape « intransigeant » et aurait « condamné » la loi. On ne précise rien d'autre conformément au mot d'ordre rose-croix : « silence sur la croix » donc sur tout ce qui peut la rappeler, soit par exemple la doctrine sociale de l'Eglise.

Vehementer nos est accessible sur le site du Vatican aujourd'hui en 2012. On se convaincra facilement à la lecture de l'encyclique que le Pape n'était pas du tout arbtrairement « intransigeant ». Au contraire il explique clairement les raisons de l'injustice de cette loi et les nombreux titres à la convaincre d'injustice.

Il montre que la loi ne respecte pas ses propres principes en intervenant dans la vie des Eglises :


« Contrairement à ces principes, la loi de séparation attribue l'administration et la tutelle du culte public, non pas au corps hiérarchique divinement institué par le Sauveur, mais à une association de personnes laïques.
 
A cette association elle impose une forme, une personnalité juridique et pour tout ce qui touche au culte religieux, elle la considère comme ayant seule des droits civils et des responsabilités à ses yeux. Aussi est-ce à cette association que reviendra l'usage des temples et des édifices sacrés. C'est elle qui possédera tous les biens ecclésiastiques, meubles et immeubles; c'est elle qui disposera, quoique d'une manière temporaire seulement, des évêchés, des presbytères et des séminaires! C'est elle, enfin, qui administrera les biens, réglera les quêtes et recevra les aumônes et les legs destinés au culte religieux. Quant au corps hiérarchique des pasteurs, on fait sur lui un silence absolu! Et si la loi prescrit que les associations cultuelles doivent être constituées conformément aux règles d'organisation générale du culte, dont elles se proposent d'assurer l'exercice, d'autre part, on a bien soin de déclarer que, dans tous les différends qui pourront naître relativement à leurs biens, seul le Conseil d'État sera compétent. Ces associations cultuelles elles-mêmes seront donc, vis-à-vis de l'autorité civile dans une dépendance telle, que l'autorité ecclésiastique, et c'est manifeste, n'aura plus sur elles aucun pouvoir. Combien toutes ces dispositions seront blessantes pour l'Eglise et contraires à ses droits et à sa constitution divine! Il n'est personne qui ne l'aperçoive au premier coup d'œil, sans compter que la loi n'est pas conçue, sur ce point, en des termes nets et précis, qu'elle s'exprime d'une façon très vague et se prêtant largement à l'arbitraire et qu'on peut, dès lors, redouter de voir surgir de son interprétation même de plus grands maux ! »

Cette pseudo séparation violait la liberté religieuse telle que Dignitatis humanæ l'a dégagée de la morale naturelle.

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