10.6.15

L'invocation de l'ordre public de Nürnberg n'est pas une croyance




L'invocation de l'arrêt de Nürnberg n'est pas une croyance, n'est pas un prétexte pour intimider (vers 6' dans la vidéo). Il est rendu obligatoire par l'ordre nouveau de l'accord de Londres.

https://www.icrc.org/applic/ihl/dih.nsf/INTRO/350?OpenDocument

Ou plutôt par la charte des Nations unies du 26 juin 1945. Les "États ennemis" sont expressément exclus de la protection internationale et des droits communs à tous les hommes.

http://www.un.org/fr/documents/charter/pdf/charter.pdf

Voir notamment les articles 53 et 107 de la charte.

Il est vrai que cette volonté bafoue la raison universelle de l'homme, notamment dans ses implications juridiques. Mais un positiviste n'est pas un croyant. Il applique la "loi" parce que c'est la loi quelle qu'elle soit. Il se moque de la justice dont il ne croit pas à l'existence.

Or la loi Gayssot est une conséquence nécessaire de l'accord de Londres, notamment de son article 1er présomption de culpabilité (confirmée à plusieurs reprises dans l'accord et le statut annexé), culpabilité individuelle pour des actes accomplis indépendamment par d'autres (article 6 du statut) , d'où les délits actuels de "provocation" sans provocation. Condamnation pénale sans que la personne ait même été simplement entendue (article 9 du statut), caractère irrévisable des condamnations arbitraires (article 10), caractère d'ordre public avec interdiction de discuter ces règles (article 13), possibilité d'interdire certains arguments à la défense (article 18), interdiction arbitraire des moyens de preuve de la défense (article 20), condamnation sans preuve (article 21) dans la logique de la présomption de culpabilité, "défense" des accusés avant l'exposé de l'accusation (absurdité folle de l'article 24, texte particulièrement nauséabond), caractère irrévisable de la future décision du Tribunal (article 26).

Ne parlons pas des définitions des crimes a posteriori. Ne parlons pas de ces définitions lâches, compliquées et embarrassées de super-crimes créés tout exprès contre les "nazis", définition bafouant le droit pénal (le plus grand crime juridique, c'est l'assassinat).

Ne parlons pas du devoir absolu et sacré de la répression et de la "lutte contre l'impunité", alors que la répression n'est pas une obligation et ne doit être entreprise qu'en cas de stricte nécessité. On commet et l'on prône des crimes au nom de la lutte contre le crime.

Dans sa rage athée, monsieur Faurisson veut y voir une volonté religieuse. Cette affirmation occulte le véritable vice de ces législations.

Moi j'y vois une volonté arbitraire, un volontarisme absolu et positiviste qui imprègne tout notre droit notamment pénal depuis cette époque et qui ne cesse d'étendre ses effets tous les jours à notre époque.

On ne s'aperçoit pas parce que c'est à la fois affirmé et occulté par les institutions officielles, mais pourtant cet ensemble de textes monstrueux est au centre, avant même les droits de l'homme, au centre de la vie sociale et juridique de 2015.

Ces textes sont au centre de la vie sociale et juridique universelle. Sans une étude philosophique et juridique attentive de ces textes, on ne comprend rien à la "loi" Gayssot, ni même notre époque d'ailleurs.

C'est pourquoi la lutte des juges français contre monsieur Reynouard est si ardente. Il veut dynamiter l'ordre social issu de la seconde guerre mondiale et sans même se rendre compte de ce qu'il fait, il s'en donne les moyens.

En prison, vite, vite ! En prison le juif révisionniste Reynouard, qu'il se taise ! Ou plutôt qu'on ne l'entende plus !

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