La Mission Interministérielle de vigilance et luttes contre les dérives sectaires (MIVILUDES) vient de rendre son rapport 2007 consultable ici .
Le mot "mission" est d'origine ecclésiastique. La "mission" est donnée par le pape au nom de Dieu. Il est le seul avec les evêques à pouvoir donner mission. Canon 782 1.
On lit en effet au début du rapport :
Je propose la définition suivante : La secte est un groupement à fondement intellectuel (religieux, philosophique...) qui, se substituant à la famille dans son rôle de socialisation, entraîne sur l'individu des violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales, sur les familles la perte de leur autonomie, sous la direction d'un malfaiteur à mobiles non crapuleux.
En effet l'adepte de la secte peut voir sa propre famille absorbée par la secte. La famille y perd sont indépendance, les parents et souvent le père est remplacé par une autorité parallèle. Il peut aussi être, lui en tant qu'individu détaché de sa famille et rattaché à un groupement sectaire.
Le résultat sectaire est toujours une aliénation de la volonté et de l'intelligence à une "Vérité" représentée par un "chef".
Ce qui est inquiétant dans l'exposé de la MIVILUDES, c'est que l'on peut se demander à quel titre, elle peut intervenir. Pourquoi une "mission" ? Alors que les autorités judiciaires sont déjà là pour assurer (du moins théoriquement) la répression des atteintes aux droits de l'homme.
Je crains que cette absence de définition, cette mission qui double celle des autorités naturelles ne soit elle-même sectaire.
En réalité les dérives sectaires sont innombrables. Les "grandes" religions ont dans leur sein des mouvements sectaires et l'Église n'est pas exempte de ces problèmes. Je crois l'avoir constaté dans des mouvements particuliers.
Par exemple l'Opus Dei ou certains groupements religieux à l'intérieur de l'Église, comme la "Fraternité saint Jean" ont été accusés de dérives sectaires. La coopération entre autorités religieuses et autorités civiles serait très utile.
En islam les mouvements comme Al qaïda qui entraînent des jeunes, au risque de leurs vies, à des milliers de kilomètres de chez eux, sans famille, sans aucune indépendance, ne sont-ils pas des sectes ?
En politique, certains anciens militants (comme Robrieux) ont accusé le Parti communiste d'être une secte.
C'est pourquoi il est inquiétant de constater que la Mission se contente d'aller chercher les dérives sectaires chez les gourous du coaching ou des médecines parallèles
Sans définition de la secte, ce genre d'excroissance de l'Etat comme la "mission" sont donc à la fois dérisoires, car inefficace contre les mouvements sectaires puissants, et inquiétante car elles violent le principe de laïcité en se mêlant des missions réelles, par un rôle très mal défini, de l'autorité judiciaire dans sa lutte pour le respect des droits de l'homme.
De plus le respect des droits de l'homme qui doit être égal pour tous et sans discrimination devient pour la MIVILUDES, variable, car les femmes en bourka sont-elles vraiment libres ? L'adepte de l'Opus Dei qui se flagelle (physiquement ou mentalement) et vit replié sur son groupe dans le culte de saint José-Maria sont-ils libres ? Les pratiques de maltraitances en vogue dans la Communauté saint Jean ou dans certains couvents ou écoles intégristes lefebvristes ne sont-elles pas des pratiques sectaires ? Le militant communiste qui en vient à négliger toute vie personnelle en se donnant à sa passion idéologique, sous la férule de chefs occultes, menacé d'être qualifié de "traître" s'il donne son avis, est-il libre ? Le franc-maçon qui vit dans la dissimulation permanente, est-il libre ?
Atteintes à la laïcité, atteintes à l'égalité la MIVILUDES, comme d'ailleurs toutes ces "hautes autorités", "observatoires" etc., ces nouvelles institutions sont inquiétantes.
Le mot "mission" est d'origine ecclésiastique. La "mission" est donnée par le pape au nom de Dieu. Il est le seul avec les evêques à pouvoir donner mission. Canon 782 1.
"1 La direction suprême et la coordination des initiatives et des activités qui touchent à l’oeuvre et à la coopération missionnaires sont de la compétence du Pontife Romain et du Collège des Évêques."
Il est donc curieux que l'Etat laïque pense avoir une "mission" doctrinale. Car il s'agit bien ici de doctrine morale.
On lit en effet au début du rapport :
"L'Observatoire interministériel sur le sectes constatait dès 1997 que tenter de "définir et de figer dans un texte, de façon forcément restrictive une notion au contenu évolutif et non maîtrisable au-delà des obstacles législatifs et constitutionnels auquel cette tâche se heurterait ne serait pas de nature à faciliter l'exercice de l'action publique contre les dérives de ce phénomène." Il convient de constater (poursuit le rapport 2007 rédigé en 2008) la justesse de cette analyse. aujourd'hui les dérives sectaires sont plus nombreuses dans le domaine de la santé, des thérapies alternatives et du développement personnel que dans le cadre à proprement parler spirituel et religieux."Tenter de s'en tirer en prétendant que la secte existe par... ses victimes ne fait en rien avancer la doctrine justifiant l'action. La victime d'abus sexuel non sectaire, ou la victime d'abus sexuel sectaire est toujours une victime d'abus sexuel.
"En revanche l'absence de définition de la secte n'empêche pas l'existence de victimes des dérives de certains mouvements sectaires." P. 9, Fin de citation.
Je propose la définition suivante : La secte est un groupement à fondement intellectuel (religieux, philosophique...) qui, se substituant à la famille dans son rôle de socialisation, entraîne sur l'individu des violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales, sur les familles la perte de leur autonomie, sous la direction d'un malfaiteur à mobiles non crapuleux.
En effet l'adepte de la secte peut voir sa propre famille absorbée par la secte. La famille y perd sont indépendance, les parents et souvent le père est remplacé par une autorité parallèle. Il peut aussi être, lui en tant qu'individu détaché de sa famille et rattaché à un groupement sectaire.
Le résultat sectaire est toujours une aliénation de la volonté et de l'intelligence à une "Vérité" représentée par un "chef".
Ce qui est inquiétant dans l'exposé de la MIVILUDES, c'est que l'on peut se demander à quel titre, elle peut intervenir. Pourquoi une "mission" ? Alors que les autorités judiciaires sont déjà là pour assurer (du moins théoriquement) la répression des atteintes aux droits de l'homme.
Je crains que cette absence de définition, cette mission qui double celle des autorités naturelles ne soit elle-même sectaire.
En réalité les dérives sectaires sont innombrables. Les "grandes" religions ont dans leur sein des mouvements sectaires et l'Église n'est pas exempte de ces problèmes. Je crois l'avoir constaté dans des mouvements particuliers.
Par exemple l'Opus Dei ou certains groupements religieux à l'intérieur de l'Église, comme la "Fraternité saint Jean" ont été accusés de dérives sectaires. La coopération entre autorités religieuses et autorités civiles serait très utile.
En islam les mouvements comme Al qaïda qui entraînent des jeunes, au risque de leurs vies, à des milliers de kilomètres de chez eux, sans famille, sans aucune indépendance, ne sont-ils pas des sectes ?
En politique, certains anciens militants (comme Robrieux) ont accusé le Parti communiste d'être une secte.
C'est pourquoi il est inquiétant de constater que la Mission se contente d'aller chercher les dérives sectaires chez les gourous du coaching ou des médecines parallèles
Sans définition de la secte, ce genre d'excroissance de l'Etat comme la "mission" sont donc à la fois dérisoires, car inefficace contre les mouvements sectaires puissants, et inquiétante car elles violent le principe de laïcité en se mêlant des missions réelles, par un rôle très mal défini, de l'autorité judiciaire dans sa lutte pour le respect des droits de l'homme.
De plus le respect des droits de l'homme qui doit être égal pour tous et sans discrimination devient pour la MIVILUDES, variable, car les femmes en bourka sont-elles vraiment libres ? L'adepte de l'Opus Dei qui se flagelle (physiquement ou mentalement) et vit replié sur son groupe dans le culte de saint José-Maria sont-ils libres ? Les pratiques de maltraitances en vogue dans la Communauté saint Jean ou dans certains couvents ou écoles intégristes lefebvristes ne sont-elles pas des pratiques sectaires ? Le militant communiste qui en vient à négliger toute vie personnelle en se donnant à sa passion idéologique, sous la férule de chefs occultes, menacé d'être qualifié de "traître" s'il donne son avis, est-il libre ? Le franc-maçon qui vit dans la dissimulation permanente, est-il libre ?
Atteintes à la laïcité, atteintes à l'égalité la MIVILUDES, comme d'ailleurs toutes ces "hautes autorités", "observatoires" etc., ces nouvelles institutions sont inquiétantes.
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