25.12.10

Poésie de Noël sur le Christ-Roi

Voici le texte choisi dans la liturgie de Noël par l'Eglise catholique (liturgie de Paul VI) et extrait du livre d'Isaïe chapitre 52, verset 7 traduction Lemaistre de Sacy :

Isaie 52:7

"Qu'ils sont beaux les pieds de celui qui annonce et qui prêche la paix sur les montagnes ; les pieds de celui qui annonce la bonne nouvelle. qui prêche le salut. qui dit à Sion : Votre Dieu va régner !"

Même texte traduction Zadoc Khan http://456-bible.123-bible.com/zadoc/23_esaie.htm

Isa 52:7

"Qu'ils sont gracieux sur les montagnes les pieds du messager qui annonce la paix, du messager de bonnes nouvelles, qui annonce la délivrance, qui dit à Sion: “Ton Dieu est roi! ”

Tiré du site : http://456-bible.123-bible.com/bibles.htm

19.12.10

Joyeux Noël et bonne fin d'année !

A quelques jours de Noël, je souhaite un joyeux Noël à mes lecteurs devant la crèche, symbole de la liberté religieuse du peuple français. Cette crèche qui n'a pas une signification exclusivement chrétienne, qui est célébré par les athées, les Juifs et les musulmans.

La crèche célèbre l'amitié par les bergers, l'amitié de nos amis les animaux domestiques, la petite enfance, la vie intime et familiale, les pauvres, les exclus, la maternité, c'est le mystère de "Dieu parmi nous", petit et fragile. C'est une liberté de la contempler pour tous les hommes.

Bonne fin d'année et à l'année prochaine, si Dieu veut.

15.12.10

Un musulman accusé de blasphème risque la mort au Pakistan

http://www.zenit.org/article-26386?l=french

Selon zenit un musulman ayant jeté une carte de visite à la corbeille est menacé de mort par l'Etat pakistanais. Un visiteur médical lui avait donné sa carte de visite, le médecin l'a jetée (distraitement sans doute), il est aujourd'hui accusé de blasphème parce que le visiteur médical a pour prénom "Mohamed".

(...)Ansar Burney, intellectuel musulman pakistanais très réputé dans son pays et ancien ministre des Droits de l'homme, il a envoyé une lettre au président Ali Zardari et au Premier ministre Gilani, demandant le renforcement des mesures de protection d'Asia Bibi et que soient engagées des poursuites judiciaires à l'encontre de ceux qui ont appelé au meurtre de la chrétienne. Cité par l'agence Fides, Ansra Burney rappelle au gouvernement que 33 personnes accusées de blasphème ont été exécutées de manière extrajudiciaire, que ce soit durant leur détention en prison ou au cours de leur procès


"Exécutées", je trouve ce mot inadéquat. Il faudrait dire assassinées, sans qu'apparemment les coupables soient même recherchés.

Asia Bibi quant à elle paraît toujours menacée de mort et aurait été violée dans sa prison...

13.12.10

Affaire des policiers de Bobigny, menaces des syndicats de magistrats

L'Union syndicale des magistrats menace le ministre, monsieur Hortefeux et les policiers qui critiquent les décisions des juges de poursuites pour "atteinte aux corps constitué".

Sur le site officiel du droit français "Legifrance", lorsque l'on tape dans le "moteur de recherche" le terme complexe de "atteinte aux corps constitués" on n'obtient aucune réponse. Lorsque l'on tape dans "Google" : "atteinte aux corps constitués" on obtient toute sorte de réponses, mais je n'ai pas trouvé de réponse faisant référence à une loi pénale. Je ne connais pas de délit intitulé "atteinte aux corps constitué".

En France, il est interdit de critiquer publiquement les décisions de justice, sauf pour en vue d'en obtenir la réformation, ou dans des publications techniques. La critique du ministre de l'Intérieur, dans la mesure où elle tend à la réformation de la décision non définitive est parfaitement légale. Il n'est pas licite de vouloir l'intimider.

Dans le cas qui nous occupe, les policiers restent, pour moi, présumés innocents. S'ils font appel de leur jugement, le jugement est mis à néant par leur appel (cas de la justice pénale, différent de la matière civile). Ils sont donc aujourd'hui réputés innocents.

Dès lors, comment analyser le communiqué de ce syndicat ? Comme une menace illicite, un abus de prestige.

Le Syndicat de la magistrature, lui, fait encore plus fort en condamnant les policiers sans les avoir entendus, sans aucun respect pour la présomption d'innocence, en délirant à propos de "soumission totale" (sic) d'une collègue "à la police et au pouvoir exécutif" (1) . Comme atteinte à l'honneur d'une magistrate, on peut difficilement faire plus fort. Comme atteinte à la présomption d'innocence d'êtres humains non plus. Lorsqu'il parle de "dérive institutionnelle grave", il devrait prendre un miroir et se regarder.

Au lieu de s'agiter les syndicalistes, feraient mieux de réfléchir aux motivations de la révolte contre les décisions de leurs collègues. Je leur donne une piste : Tant que les magistrats ne respecteront pas scrupuleusement les droits de l'homme, il devront s'attendre à voir leur prestige et leur réputation entamés.

L'honneur ne peut être revendiqué que s'il est le fruit d'actes de vertu et de probité irréprochables, ce n'est pas encore le cas des magistrats syndicalistes (2).

(1) La magistrate n'était pas qualifiée de "rate visqueuse", ni de "vipère lubrique", je suis rassuré, ils n'en sont pas encore là ; encore que ces expressions maoïstes soient finalement moins injurieuses que l'accusation de "soumission totale", particulièrement injurieuse parce que niant radicalement l'humanité d'une femme, lui déniant la valeur de son serment et de son jugement psychologique et moral. Horrible !

(2) Je rappelle que le nommé Bouyssic, président de chambre à la Cour d'appel de Nîmes (je ne sais si cet individu l'est encore) m' a implicitement traité ainsi que ma famille de chiens de meute, se livrant à la "curée" à la suite du décès de mon père. Il l'a fait dans un arrêt de l'inoubliable Cour d'appel de Nîmes, il a diffamé et injurié bassement ma famille et moi-même. Il est difficile d'aller plus loin dans l'ignominie. Magistrats, balayez devant votre porte avant de faire la leçon de morale aux autres ! Certains accusent les policiers à la lecture du jugement du tribunal, mais ce jugement est mis à néant par l'appel et on sait ce que valent les jugements pénaux frappés d'appel : rien.

12.12.10

Les "Autorités administratives indépendantes" : inconstitutionnelles et contraires aux droits de l'homme

L'Etat n'a pas de pouvoir doctrinal. En matière de doctrine, il est soumis et il doit être l'expression de la raison universelle de l'homme en matière de justice, de droits de l'homme. En France en particulier il doit mettre en oeuvre la devise de la république : "Liberté, égalité, fraternité". L'organisation de l'Etat en trois pouvoirs indépendants est une bonne chose car elle permet un contrôle des pouvoirs les uns sur les autres. Elle permet des procédures de vérification en vue du bon ordre et qu'aucun pouvoir n'abuse de ses pouvoirs ou ne néglige ses devoirs. Mais en dehors de ces trois pouvoirs, l'Etat ne peut créer des autorités indépendantes, car toutes dépendent de la raison et du mandat populaire de gouverner. Il n'y a pas d'autonomie de l'Etat en matière doctrinale. Car l'Etat est postérieur à la raison humaine et créé pour protéger la liberté, assurer l'égalité et promouvoir la fraternité.

L'administration contrôlée par le gouvernement et les juges administratifs et judiciaires, ne peuvent se défausser de leurs responsabilités sur des "hautes autorités".

Ces hautes autorités ont un prestige qu'elles emploient dans les débats judiciaires (la HALDE), faussant ainsi l'égalité des armes (quoiqu'en dise la jurisprudence de la Cour de cassation) et la nécessaire impartialité des juges (théorique, très théorique l'impartialité des juges français).

Elles ont un pouvoir doctrinal, notamment la HALDE, qui ne découle d'aucun pouvoir de l'Etat. Ce pouvoir doctrinal viole la laïcité de l'Etat. L'enflure de leur titre "Haute autorité" semble avoir été choisi pour en imposer, mais il n'y a pas de "haute autorité", il y a des hommes égaux aux autres sur le plan de la liberté de conscience. Il n'y a pas d'autorité sur les consciences sauf celle de l'Etat et des trois pouvoirs, pour les droits de l'homme.

Ces hautes autorités forment des "électrons libres" agissant au nom d'une autorité inexistante. Elles sont d'ailleurs contraires à l'article 20 § 2 de la constitution, l'Administration doit obéir au gouvernement qui, lui seul, détient un mandat démocratique. Elles parasitent donc le débat public et sont en définitives contraires à l'égalité fondamentale de tous les citoyens en créant l'illusion d'une autorité parfois doctrinale, ne dépendant de personne, ce qui est contraire aux principes démocratiques et aux droits de l'homme.

11.12.10

L'école d'Etat soutenue par les totalitaires

Sur le site de "La Croix" (via Le Salon beige) on lit la synthèse d'une lettre émise par des organisations d'idéologie laïciste au sujet de l'enseignement.

Ces organisations (FCPE, UNSA, ou les gosses embrigadés de l'UNL) ont mis à la signature une pétition hostile à la liberté naturelle d'enseignement. Selon eux, ils auraient obtenu 300 000 signatures, ce qui est peu lorsque l'on considère les privilèges considérables que constitue le fait d'avoir l'appareil d'Etat à son service.

Ils concluent :

"Nous considérons que l'Ecole de la République est aujourd'hui mise en danger par des choix politiques qui, de fait, favorisent l'enseignement privé et encouragent le consumérisme éducatif", est-il encore écrit dans la lettre.

"Nous considérons que les largesses budgétaires et les encouragements permanents dont bénéficie l'enseignement privé doivent cesser", ajoute-t-elle.

Ces gens nient les droits fondamentaux de l'homme. Ils violent le droit positif de la "Déclaration universelle des droits de l'homme" qui constate que les parents ont "par priorité" le droit de choisir l'éducation de leur progéniture.

L'Etat n'est pas la source de tout droit, mais c'est la nature, donc Dieu qui est la source de tous les droits. Il y a des droits sacrés, dont celui des parents. Ces organisations n'ont pas à choisir ce qui est bon pour les enfants des autres, que chacun des signataires s'occupe de ses propres enfants, c'est la responsabilité qu'il a. L'Etat ne devrait pas se livrer à l'éducation, ce n'est pas son rôle. Il gère l'argent de tous.

Car l'éducation appartient par priorité aux parents.

Article 26.3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 :

"Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants."

10.12.10

Académie pontificale des sciences et OGM, "Le Monde" viole la liberté religieuse des catholiques

Finalement, ce n'est pas l'Académie pontificale des sciences qui a validé les OGM. Ce sont des chercheurs, certains chercheurs qui en font partie, pas l'institution. Du moins, c'est que j'ai lu je ne sais plus où, l'Académie a démenti.

Notons aussi que le journal "Le Monde" viole (une habitude chez lui) la liberté religieuse en titrant
"L'Académie pontificale des science bénit les OGM"
un titre ironique et méchant se moquant d'une institution de foi catholique : la capacité des prêtres à bénir. "Le Monde" n'a aucun titre à agir ainsi. Dans un état de droit, il serait condamné pour viol de la liberté religieuse, (donc de la "Déclaration universelle des droits de l'homme" et de la "Convention européenne des droits de l'homme").

Personne n'a de titre à se moquer de la croyance d'un autre, car tout le monde a le droit de mettre en pratique ses croyances sans moquerie, c'est la liberté religieuse.

Pas de publicité pour l'Immaculé Conception dans la presse

Il semble que le diocèse de Lyon (qui se prend pour l'"Eglise catholique à Lyon" ou plutôt pour "l'Eglise catholique dans le Rhône", selon son site Internet) avait demandé au journal "Vingt minutes" de passer une publicité de quatre pages sur la fête de l'Immaculée conception.

Heureusement, ce journal a refusé de la passer. Voir ainsi profanée l'image de sa Mère, Jésus ne l'a pas toléré. Merci mon Dieu.

Dominique Tatoueix, professeur de droit processuel

http://formation.univ-tln.fr/DU-Expertise-judiciaire.html

Le nommé Dominque Tatoueix est formateur à l'université de Toulon en "droit processuel", il est même "responsable pédagogique". Quel homme !

Moi, une telle nomination me laisse perplexe. J'ai eu à subir les agissements de Dominique Tatoueix lors d'un audience du juge de l'exécution. Alors que je plaidais ma cause cet individu qui présidait l'audience (interrompant constamment mon avocat, l'empêchant de s'exprimer), m'a expulsé de la salle d'audience parce que je lui rappelais que je n'étais pas "représenté" par mon avocat, mais assisté de mon avocat et qu'à ce titre je pouvais prendre la parole -d'ailleurs mon avocat m'était imposé par "l'Ordre des avocats de Marseille" toujours à l'affut de la violation de mes droits-. Gesticulant Dominique Tatoueix était animé d'une véritable haine incompréhensible (sauf idéologie particulière l'animant) à mon encontre. Il gesticulait, il écumait, il parlait sans discontinuer, ne laissant aucune place au débat.

Cela lui a fortement déplu que je lui rappelle ces vérités processuelles premières qu'il ne connaissait apparemment même pas, puisqu'il tentait de m'interdire la parole parce que j'avais un avocat. Voyant la tournure que prenait l'affaire, je lui demandai s'il avait été prévenu contre moi, c'est alors qu'il m'expulsa : "- Sortez, cela vaut mieux pour vous". J'ai donc été expulsé de la salle d'audience et condamné au maximum, comme on pouvait s'y attendre, sans avoir été entendu. C'est la "justice" française.

Maintenant Dominique Tatoueix enseigne le droit processuel : bon courage à ses étudiants. Et bonne perception de ses traitements à Dominique Tatoueix (qui doit pas mal arrondir son traitement de magistrat, déjà coquet).

Comment se fait-il que Dominique Tatoueix puisse ainsi occuper deux postes très bien rémunérés alors que de nombreux juristes n'ont pas à s'employer ? Insatiable Tatoueix.

9.12.10

Le général Schmitt : les droits de l'homme, c'est de pouvoir prendre le métro

Le général Schmitt a qui une main criminelle a ravi la vie de sa fille vient de déclarer dans une interview à RTL :

"Les droits de l'homme, c'est de pouvoir prendre un dimanche matin un RER à 10 heures sans être menacé par des gens qui sont fichés connus et qui ont déjà fait la preuve de leur cruauté."

A quoi correspond "Pacem in terris" de Jean XXIII :

"30 - Dans la vie en société, tout droit conféré à une personne par la nature crée chez les autres un devoir, celui de reconnaître et de respecter ce droit. Tout droit essentiel de l'homme emprunte en effet sa force impérative à la loi naturelle qui le donne et qui impose l'obligation correspondante. Ceux qui, dans la revendication de leurs droits, oublient leurs devoirs ou ne les remplissent qu'imparfaitement risquent de démolir d'une main ce qu'ils construisent de l'autre."

Et au § 65

"par ailleurs, le souci de sauvegarder les droits de tous ne doit pas déterminer une politique qui, par une singulière contradiction, réduirait excessivement ou rendrait impossible le plein exercice de ces mêmes droits."

8.12.10

Le viol de la liberté de conscience par les magistrats français : interdiction de la crèche



Un tribunal administratif a interdit une crèche que le conseil municipal avait décidé d'installer sur la place du village.

La personne à l'origine de l'action ayant abouti à cette interdiction par les magistrats administratifs a déclaré :

"Selon M. Debaye, "la grandeur de la laïcité c'est de respecter toutes les religions en n'en privilégiant aucune. Le maire fait preuve de prosélytisme" en voulant installer cette crèche sur le domaine public."

Il n'y a évidemment aucun prosélytisme à ériger une oeuvre d'art pour la réjouissance de tous. Je rappelle que des Juifs et des athées fêtent chrétiens et probablement même des musulmans (en tous cas s'ils le font, cela ne regarde personne).

Une crèche, c'est une oeuvre qui honore la famille, l'enfance, la pauvreté, les exclus. La raison universelle de l'homme et par conséquent la raison politique, doit pouvoir juger aussi des religions et des croyances, sans aucun tabou, même religieux. Ici il n'y a rien de contraire à la raison à ériger une crèche dans l'espace public. La raison collective peut juger que la croyance en une religion est bonne ou meilleure que la croyance en une autre et cela ne regarde pas les magistrats, ni les anciens édiles, ni personne. Tous doivent respecter la liberté de conscience des autorités (municipales en l'occurrence).

Monsieur Debaye qui s'érige en directeur de consciences de ses concitoyens n'y a aucun titre. Les magistrats qui ont décidé l'interdiction n'y ont pas plus de titre.

Vive la liberté de conscience et la liberté de la raison, sans tabou autre que celui de la raison elle-même, donc des droits de l'homme.

4.12.10

Témoignage du mari d'Asia Bibi

Le mari d'Asia Bibi a donné une interview à l'agence Fides dont voici des extraits :

"Fides : Vous avez reçu des menaces ?

Ashiq Masih [mari de Madame Bibi] : De nombreux militants islamiques radicaux nous menacent et nombreux sont ceux qui nous recherchent. Nous vivons dans un lieu sûr, mais nous avons constamment peur pour notre vie."

Le mari et les enfants de cette femme sont aussi visés par les fanatiques. La structure mentale des personnes en proie au fanatisme, invite à militer en faveur d'une éducation aux droits de l'homme.

3.12.10

Insertion du droit à la culture dans les droits de l'homme

Discours de Mgr Silvano M. Tomasi sur le thème de la lutte contre l'intolérance religieuse le 23 mars 2010 :

"L'appartenance à une communauté, à une culture et à une religion fait également partie de l'expérience humaine, bien que celles-ci demeurent au service du développement intégral de la personne, qui constitue la base de l'universalité des droits humains."

Les différences entre religions et cultures partout dans le monde est respectable, mais à condition que ces religions et ces cultures doivent être en tous cas au service de la personne. Ce développement de la personne est à la base de l'universalité des droits humains. Cela donc au plan du bien. Au plan de la vérité, les humains ont des droits fondamentaux en raison de leur appartenance à l'universel "être humain", soit animal raisonnable, donc de l'universalité de la raison humaine.

"C'est pourquoi la préoccupation légitime d'empêcher la dérision ou les insultes à l'égard de la religion devra tenir compte de l'interdépendance – qui découle de la relation naturelle de la personne humaine avec les autres, – entre la personne et la communauté. Etant donné que les systèmes de croyances sont différents et même en opposition entre eux, la justification de leur respect devra découler d'une base universelle qui est la personne humaine. Les obligations de la société suivront en conséquence. La Déclaration universelle des droits de l'homme ainsi que d'autres instruments des droits humains apporteront à cet égard des orientations claires."

Autrement dit, le concept de "diffamation des religions" est inadéquat, car ce n'est pas la religion qui est à respecter, mais ceux qui la pratiquent parce qu'ils sont des hommes.

2.12.10

Sainte Julienne de Norwich : une leçon d'espérance

Sainte Julienne de Norwich (côte est de l'Angleterre) est une mystique anglaise (1342-1430) qui après une épreuve de santé s'était consacrée à Dieu comme moniale près de l'église de Norwich en Angleterre.

Elle eut des révélations qui furent publiées :



"Comme il est vrai que Dieu est notre Père, il est également vrai que Dieu est notre Mère.

Et Lui m’a montré cette vérité en chaque chose, mais spécialement dans ces douces paroles, lorsqu’ il dit : “Je le suis”.

C’est-à-dire, je suis la Puissance et la Bonté du Père ; je suis la Sagesse de la Mère ; je suis la Lumière et la Grâce qui est amour heureux ; je suis la Trinité ; je suis l’Unité, je suis la souveraine Bonté de chaque genre de chose ; je suis Celui qui te fait aimer ; je suis Celui qui te fait désirer ; je suis la satisfaction infinie de tous les vrais désirs. (...) "

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010807_giuliana-norwich_fr.html

Extrait de "Des “Révélations de l’amour divin” de sainte Julienne de Norwich (1342-1416), (LIX, LXXXVI)."

A Bagdad lors de l'attaque de l'église "Notre-Dame du perpétuel secours" un petit enfant de trois ans, alors que tout le monde était couché sur l'"ordre" des terroristes, s'est mis à courir dans l'église en criant "Ca suffit, maintenant, ça suffit." Une rafale de Kalashnikov l'a fait taire. Le petit ange devait répéter ce qu'il entendait à la maison lorsque que quelque chose n'allait pas et que ses parents voulaient que cela cesse. Je trouve ces paroles prophétiques : "Maintenant, cela suffit !" Il était inspiré de Dieu, mais il n'a pas été écouté.

Il faut redoubler de foi et d'espérance quand on pense à cette scène. Un jour cela finira, Dieu sèchera toutes les larmes des yeux de ceux qui pleurent et la signification de cette vie si courte nous sera donnée.

"Si nous confions à l'amour de Dieu nos désirs les plus purs nous ne serons jamais déçus. Tout ira bien, tout tend au bien. Tel est le message résumé de Julienne de Norwich, que je vous propose aujourd'hui"

dit le pape, commentant l'œuvre de sainte Julienne. (Vatican information service (VIS), 1 DEC 2010).

1.12.10

Interview du Cardinal Tauran sur la situation au Pakistan

Le cardinal Tauran donne une interview après son voyage au Pakistan ici. Il y dit que la loi pakistanaise sur le blasphème fait l'objet d'un débat au sein même de la communauté chrétienne : certains veulent son abrogation, d'autres sont pour la politique des petits pas, la politique du "possible" compte tenu de l'état d'esprit des Pakistanais.

Les chrétiens pakistanais sont des chrétiens "exposés". Ce danger a pour origine en particulier la formation scolaire. L'école présente les religions de façon "caricaturale". Ce sont les chrétiens qui en font les frais. La situation semble s'être détériorée plutôt qu'améliorée depuis quelques années. Le fanatisme, l'irrespect de la liberté religieuse et de conscience dégradent l'ambiance sociale, surtout dans la population en général (les dirigeants semblent plus ouverts à la liberté religieuse).

Même si, à nos yeux, le cas d'Asia Bibi est intolérable car elle doit encore au moins passer plusieurs années en prison, il nous faudra nous résigner à cette injustice. Le cardinal sent que la solution ne peut être subite, mais au contraire qu'elle est nécessairement "graduelle". Il faudrait d'abord apaiser les esprits.

Sans doute faut-il commencer par les droits de l'homme : la liberté d'enseignement ne peut servir de prétexte au viol de la liberté religieuse (les droits de l'homme sont un bloc cf. l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme), conformément au vœu des Nations unies exprimés dans le préambule de cette déclaration.

"afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés "
La liberté d'enseignement se conçoit dans le respect des autres droits de l'homme.

Le droit simple "procédures" ou coexistence des libertés ?

A propos d'une question sur la hausse des droits d'inscription en université, une réflexion très intéressante du professeur québécois Jean Laberge qui conclut au "mythe de la neutralité" de l'Etat. L'Etat ne peut en effet être neutre en regard de la rationalité qui est son fondement ultime, et sa rationalité n'exclut nullement la religion, ni la recherche de la vie bonne et de la vie après la mort (données rationnelles).

Monsieur Laberge expose les contradictions apparentes entre "utilité" et "téléologie", "procédure" et "vie bonne". Il expose aussi les prétentions de Rawls à opposer la liberté individuelle de chercher le bonheur et but de la société politique. Or le but de la société politique est de faciliter cette recherche.

Je propose que le terme complexe de "à la fois" puisse être un élément de résolution des apories. L'Etat peut avoir pour but, à la fois le vivre ensemble et la vie bonne (qui ne sont d'ailleurs pas dissociables en réalité).

L'utilité sociale du savoir n'est pas à dissocier de la dignité transcendante du savoir. Le savoir est à la fois digne et utile dans la plupart des cas. Donner le bonheur ou simplement tenter de le faire, n'est-ce pas l'utilité suprême ? La logique n'est-elle pas à la fois utile pour les sciences expérimentales et procurant la jouissance transcendante et par conséquent de la possession gratuite de la vérité ?

Sans nier la distinction nécessaire entre l'utilité et la gratuité, il ne faut pas les opposer, il ne faut pas qu'elles s'excluent l'une l'autre sans nécessité logique, car dans la réalité elles sont souvent réunies.

Reste donc dans la théorie de l'Etat, l'exclusion arbitraire de l'expertise religieuse qui n'a rien de rationnel pour se justifier. Ici encore on oppose en une aporie inconciliable, mais artificielle, la laïcité et le religieux.

L'analyse de la théorie de Rawls qui ne voit dans le droit que procédures, alors qu'il est science de la coexistence des libertés se perfectionnant et s'accroissant les unes les autres par leur exercice rationnel commun, donc par l'élimination de l'arbitraire.

Les OGM sont sans danger et très utiles, selon l'Académie ponticale des sciences

Le Vatican vient de publier un communiqué de l'Académie pontificale des sciences, relayé par le Figaro, selon lequel il n'y a rien dans les procédés utilisés qui rendraient dangereuses "les plantes ou les produits qui en sont dérivés".

Il y a longtemps que je suis persuadé que les organismes génétiquement modifiés (OGM) ne sont pas dangereux pour la santé, mais qu'ils sont en revanche très utiles pour lutter contre la faim dans le monde.

Le "principe de précaution", inscrit dans la constitution française, aide la crainte superstitieuse au sujet de ces produits de la recherche scientifiques.

Il est ainsi libellé par la "Charte de l'environnement" :

"Article 5. - Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage."

Cette façon de rédiger des textes juridiques est défectueuse, puisqu'elle ne précise pas l'agent matériel du dommage à laquelle s'appliquera la décision d'interdiction prise par les "autorités publiques". Les "autorités publiques" reçoivent ici une autorisation illimitée d'interdiction en vue de "parer à la réalisation" d'un dommage futur et éventuel (donc nécessairement fruit de l'imagination), mais une interdiction de quoi ? Cette imprécision donne, ou plutôt prétend donner aux "autorités publiques" une compétence illimitée (elle prétend car étant irrationnelle, elle n'a aucune force contraignante, aucune force juridique). Faute de complément d'objet direct la mesure est incompréhensible, donc nulle.

De plus qui pourra décider que le risque imaginé affectera de "manière grave et irréversible l'environnement" ? Suffit-il que quelqu'un écrive ou parle à ce sujet en faisant peur, pour bloquer (quoi d'ailleurs ?) la "charte ne le précise pas.

C'est en raison de ce "principe de précaution" que les OGM font l'objet d'interdictions, de limitations etc. Mais dans l'histoire y a-t-il eu seulement une exemple d'atteinte "grave et irréversible" à l'environnement ? A ma connaissance, non. Au contraire l'action de l'homme a écarté un grand nombre de fléaux : peste, choléra, fièvres typhoïdes, tuberculose, rachitisme, idiotisme et même la faim et la malnutrition (et les OGM sont une nouvelle étape dans la lutte contre la faim)... De plus les OGM sont utilisées aux Etats unis d'Amérique sans aucun dommage depuis des décennies (ils sont commercialisés dans le "grand public" depuis 1996 et leur culture couvre au USA, la surface agricole utile française, selon ce site).