Le cardinal Tauran donne une interview après son voyage au Pakistan ici. Il y dit que la loi pakistanaise sur le blasphème fait l'objet d'un débat au sein même de la communauté chrétienne : certains veulent son abrogation, d'autres sont pour la politique des petits pas, la politique du "possible" compte tenu de l'état d'esprit des Pakistanais.
Les chrétiens pakistanais sont des chrétiens "exposés". Ce danger a pour origine en particulier la formation scolaire. L'école présente les religions de façon "caricaturale". Ce sont les chrétiens qui en font les frais. La situation semble s'être détériorée plutôt qu'améliorée depuis quelques années. Le fanatisme, l'irrespect de la liberté religieuse et de conscience dégradent l'ambiance sociale, surtout dans la population en général (les dirigeants semblent plus ouverts à la liberté religieuse).
Même si, à nos yeux, le cas d'Asia Bibi est intolérable car elle doit encore au moins passer plusieurs années en prison, il nous faudra nous résigner à cette injustice. Le cardinal sent que la solution ne peut être subite, mais au contraire qu'elle est nécessairement "graduelle". Il faudrait d'abord apaiser les esprits.
Sans doute faut-il commencer par les droits de l'homme : la liberté d'enseignement ne peut servir de prétexte au viol de la liberté religieuse (les droits de l'homme sont un bloc cf. l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme), conformément au vœu des Nations unies exprimés dans le préambule de cette déclaration.
Les chrétiens pakistanais sont des chrétiens "exposés". Ce danger a pour origine en particulier la formation scolaire. L'école présente les religions de façon "caricaturale". Ce sont les chrétiens qui en font les frais. La situation semble s'être détériorée plutôt qu'améliorée depuis quelques années. Le fanatisme, l'irrespect de la liberté religieuse et de conscience dégradent l'ambiance sociale, surtout dans la population en général (les dirigeants semblent plus ouverts à la liberté religieuse).
Même si, à nos yeux, le cas d'Asia Bibi est intolérable car elle doit encore au moins passer plusieurs années en prison, il nous faudra nous résigner à cette injustice. Le cardinal sent que la solution ne peut être subite, mais au contraire qu'elle est nécessairement "graduelle". Il faudrait d'abord apaiser les esprits.
Sans doute faut-il commencer par les droits de l'homme : la liberté d'enseignement ne peut servir de prétexte au viol de la liberté religieuse (les droits de l'homme sont un bloc cf. l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme), conformément au vœu des Nations unies exprimés dans le préambule de cette déclaration.
La liberté d'enseignement se conçoit dans le respect des autres droits de l'homme.
"afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés "
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