17.6.08

On ne peut haïr au nom de Dieu.

L'Arabie Saoudite en la personne du roi Abdallah bin Abdulaziz Al Saud a organisé une "Conférence islamique mondiale sur le dialogue interreligieux" à La Mecque.

Elle a commencé le 6 juin et s'est achevée il y a un peu plus d'une semaine.

"La conférence à la Mecque est le premier pas vers le dialogue entre les différentes religions mondiales, a déclaré le leader saoudien. Avant d'organiser une conférence interconfessionnelle avec la participation des musulmans, des chrétiens et des juifs, il a voulu "entendre l'opinion de ses frères musulmans du monde entier".
Le texte final de la conférence est encourageant :

Le congrès a rassemblé plus de 500 personnalités et intellectuels musulmans de divers courants de pensée, venus du monde entier qui, dans leur « appel » final, ont réaffirmé leur opposition au choc des civilisations, invitant les responsables des peuples à l'entente et à la promotion de la culture du dialogue.

Selon le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint Siège, il reste du chemin à faire pour tous : soient les chrétiens, les juifs et les musulmans. Des progrès sont à faire pour tous dans le respect des droits de l'homme.

Le P. Lombardi a déclaré à propos de cette conférence :
« beaucoup de chemin reste encore à faire pour se connaître et s'entendre sur les droits de la personne; les diversités théologiques resteront ce quelles sont; les situations concrètes d'un grand nombre de minorités chrétiennes en terre musulmane sont dramatiques »


Pour nous autres laïcs, ce qui est important de comprendre et d'appliquer dès maintenant, ce qui doit guider notre action, c'est la défense des droits de l'homme sans distinction de religion.

Le Tribunal pénal international ne doit pas laisser les minorités musulmanes bien sûr, mais aussi chrétiennes sans protection, ne pas considérer les "situations concrètes" des chrétiens comme normale. On ne peut faire semblant de regarder ailleurs. Ces "situations concrètes" ne sont pas le fruit d'actions d'extra-terrestres, mais de délinquants, voire de criminels, s'exprimeraient-ils au nom de Dieu. Haïr au nom de Dieu est pire que de haïr pour des motifs crapuleux.

402 Pour protéger le bien commun, l'autorité publique légitime a le droit et le devoir d'infliger des peines proportionnées à la gravité des délits.827 L'État a la double tâche de réprimer les comportements qui portent atteinte aux droits de l'homme et aux règles fondamentales d'une société civile, ainsi que de remédier, par le biais du système des peines, au désordre causé par l'action délictueuse." Dit le catéchisme de l'Eglise catholique.

Cessons donc, nous laïcs, de nous lamenter sur les textes du Vatican, considérons que les rôles ne sont pas les mêmes. Celui des religieux est le leur, nous avons notre rôle ; celui que personne ne peut jouer à notre place : celui de demander et d'appliquer la répression aux atteintes aux droits de l'homme et donc à la liberté religieuse pour qu'il soit mis fin partout dans le monde aux "situations concrètes" "dramatiques".

Si le Tribunal pénal international ne fait rien, si la France détourne la tête, ils se disqualifieront, il faudra changer le personnel des tribunaux pour qu'il soit composé de magistrats soucieux de la protection des droits de l'homme par la répression des menées des fanatiques contre les minorités quelles qu'elles soient partout dans le monde et à égalité pour tous les êtres humains.

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