29.6.08

Mères porteuses entre médecine vétérinaire et escalavagisme

"Je ne peux imaginer que Mme Morano, en charge de la Famille, n'ait pas envisagé les conséquences familiales, psychologiques et éthiques, de son acceptation du principe de pouvoir être la mère de ses propres petits-enfants", s'inquiète Christine Boutin, présidente du FRS. "Je comprends l'attitude compassionnelle de Mme Morano envers les femmes ayant des problèmes de stérilité - qui est aussi la mienne -, mais je crains qu'elle ne conçoive pas l'ensemble des enjeux en termes de rupture du lien de filiation et d'objetisation de l'enfant que poserait le fait qu'elle soit à la fois la grand-mère et la mère de l'enfant de sa fille."

J'ai écrit sur le blog de monsieur Daoudal que madame Boutin n'avait pas réagi au projet de nouvelle loi sur le trafic de procréation dit sur les mères porteuses. En fait madame Boutin a réagi. C'est un extrait de sa réaction que l'on peut trouver sur le site du Point. La Croix, à ma connaissance est muette sur le sujet.

Les arguments de madame Boutin sont intéressants.

J'ajouterais le fait que le coït qui est un acte humain moral est aussi un acte nécessaire à la procréation.

Elle pourrait aussi invoquer la morale catholique que professent un large majorité de Français.

1 commentaire:

Marie a dit…

Cher Denis, Mme Boutin se doit de s'en tenir à la morale laïque sinon ce n'est à l'application de la morale chrétienne que l'on finira par assister mais à une autre bien plus contraignante. Pourquoi le coït serait-il obligatoire pour la procréation? Jésus a bien été conçu "sans péché"? Non?

Il est certain qu'il ne faut pas tout accepter. Le cas de cet Americain transsexuel qui avait gardé son utérus après être devenu homme (avec les traitements hormonaux que cela suppose) et qui est maintenant "enceint" est immoral à mon sens ne serait-ce que parce que l'enfant risque de naître en mauvaise santé.