La déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789 promulguée par l’assemblée constituante française contient de bonnes dispositions conformes au droit naturel (par exemple la présomption d’innocence).
Cependant cette déclaration s’est révélée dangereuse dès le commencement du vingtième siècle.
En effet, elle contient des dispositions qui peuvent être dangereuses pour les libertés individuelles.
Exemple: l’article 6 au début « La loi est l’expression de la volonté générale ». Noter que la loi est l’expression d’une volonté. Elle n’est donc implicitement pas l’expression d’une raison. Elle est selon le cas, la somme des volontés, soit l’intérêt collectif, mais pas la raison.
Cette volonté dont on ne soucie pas qu’elle soit rationnelle ou raisonnable doit être obéie « à l’instant » sans réflexion ni objection « (…) tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance. » (article 7 in fine)
Cette déclaration condamne la résistance fondée sur l’objection morale. Imaginons une loi qui commande un assassinat (cela s’est vu) : cette loi n’est pas légale, elle n’observe pas le droit naturel qui interdit, notamment, de tuer.
Hé bien selon la déclaration des Droits de l’homme du 26 août 1789, le citoyen doit obéir « à l’instant », c’est-à-dire sans réfléchir et sans discuter.
Obéir « à l’instant » à une loi qui ne dépend pas de la raison. La déclaration des droits de l’homme est inscrite en référence dans le préambule de la constitution de la cinquième république.
1 commentaire:
Tres interessant et inattendu post. Il faut etre homme de loi pour oser remettre en question la declaration des droits de l'homme. Les droitdelhommistes vont vous tomber dessus a bras raccourcis!
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