"Il ne faut bien sûr pas se faire d'illusions: le problème que pose le sécularisme de notre époque et la pression des présomptions idéologiques auxquelles tend la conscience sécularisée, avec sa prétention exclusive à la rationalité définitive, ne sont pas négligeables."
Le problème de notre temps dans le monde occidental (Le Saint Père parlait du Brésil, mais cela est valable pour tous les Occidentaux), c'est la "prétention à la rationalité définitive".
Qu'est-ce que cette "rationalité définitive" ?
A l'instar de tous les dissidents, il s'agit de s'arrêter à un moment de l'Histoire humaine. Quelqu'un définissait les musulmans comme des "nostalgiques du septième siècle", nos partisans des "Lumières" sont des nostalgiques des XVIIème et XVIIIème siècles, nos marxistes des nostalgiques du XIXème siècle. On veut retenir le temps qui passe et s'arrêter à un moment et à un aspect de la pensée.
Il n'y a pas de "rationalité définitive", il y a la raison de CHACUN dans une stricte égalité, qui examine dans la liberté, qui s'instruit de l'expérience et qui progresse par l'échange et par les nouvelles solutions qu'elle apporte aux problèmes de la famille humaine.
Aujourd'hui on constate l'échec du laïcisme à protéger les droits de l'homme, parce que les droits de l'homme, lui sont antérieurs. Le laïcisme est donc caduc.
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5 commentaires:
C'est quoi le laïcisme?
J'ai du mal à comprendre votre point de vue, Denis.
Vous ne me répondez pas, Denis? Ma question n'était pourtant pas une question rhétorique.
Est-ce que pour vous laÏcisme et Laïcité c'est la même chose ou bien est-ce que le laïcisme est à la laïcité ce que l'islamisme et à l'islam?
Chère Marie,
Il n'était pas question de ne pas vous répondre mais de bien réfléchir avant de le faire.
Pour moi, laïcisme c'est ce qui veut créer et rendre obligatoire une morale "laïque".
Alors que la laïcité c'est le fait pour l'Etat de recevoir la morale tant de la religion que de la raison. L'Etat n'a pas de fonction prophétique, il ne doit avoir qu'une politique et un programme respectueux de la justice et de la vérité (soit le socle du bien commun) (Ceux qui ne croient pas ou les gens de différentes confession se réunissent sur une morale rationnelle qui est la morale du droit naturel, justice, vérité, amour et plus précisément les dix commandements.
La "saine laïcité", c'est le sens que donne Sarkozy et auquel je souscris : ne pas considérer le monde religieux comme absolument étranger aux affaires laïques. Ne pas considérer la spiritualité comme une ennemi de la laïcité.
Le laïcisme, c'est une séparation brutale des deux sphères qui doivent, selon le mot de Maritain être distinguées pour être unies.
L'islamisme c'est l'absorbtion de la la sphère laïque par la révélation (coranique en l'occurrence), d'où pas de liberté religieuse, pas d'égalité de tous quelles que soient leurs croyances.
Comme vous vous en doutez bien ce que je dis je ne l'ai pas inventé, c'est le fruit des lectures et méditations de Léon XIII, Vatican II, un peu Jean-Paul II et Benoît XVI. Il me reste encore à faire, comme vous le devinez. Et bien sûr mes opinions ne sont que des opinions que tout le monde peut discuter...
Je demande à mes lecteurs de m'excuser, mais j'ai beaucoup à faire actuellement, ce qui m'éloigne de mon blog et de plus j'ai l'angoisse de la page blanche ;-).
Denis Merlin,
« Ceux qui ne croient pas ou les gens de différentes confession se réunissent sur une morale rationnelle qui est la morale du droit naturel, justice, vérité, amour et plus précisément les dix commandements. »
Il me semble qu’il y a une contradiction flagrante. En tant qu non-croyant, la morale naturelle et les 10 commandements ne s’appliquent pas, de facto, à moi, même si je ne les rejette pas dans leur ensemble par principe.
Il n’y a aucune morale naturelle puisqu’il n’y a qu’une morale, la morale humaine. A ce titre, elle est donc culturelle et non naturelle et, par conséquent, relative et en évolution.
De même, la « saine laïcité » dont vous parlez n’est plus de la laïcité du tout. La laïcité est une stricte séparation du temporel/politique et spirituel/religieux. Aucune concession n’est possible, il n’y a pas de laïcité modulable à moins que vous ne considériez la Turquie comme un état laïc.
Dans le même ordre d’idée, une application stricte de cette laïcité ne considère pas la spiritualité comme ennemie. Elle la considère simplement comme une matière relevant du domaine privé ne pouvant en aucun cas intervenir dans le domaine public.
Ainsi, vous rejetez la laïcité stricte, la seule, que vous qualifiez de laïcisme, et vous prônez une « saine laïcité » (sic) qui n’est plus de laïcité du tout.
Il apparaît donc que faire la distinction entre laïcité et laïcisme est un tour de passe-passe intellectuel visant à discréditer la laïcité afin, à terme, de l’abroger.
Cher Robert,
La "doctrine" maçonnique, je connais, merci.
Robert, avant de critiquer violemment, tâchez de comprendre.
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