8.8.13

Ubi arcano parle du mariage, institution sacrée

http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19221223_ubi-arcano-dei-consilio_fr.html

En 1922 Pie XI publiait une encyclique sur la situation de l'humanité à la suite de la première guerre mondiale :


« On décida de même que Dieu ni le Seigneur Jésus ne présideraient plus à la fondation de la famille, et l'on fit rentrer dans la catégorie des contrats civils le mariage, dont le Christ avait fait un grand sacrement (Eph. V, 32) et qui, dans sa pensée, devait être le symbole saint et sanctificateur du lien indissoluble qui l'unit lui-même à son Eglise. Aussi, dans les masses populaires s'obscurcissent les idées et les sentiments religieux que l'Eglise avait infusés à la cellule-mère de la société qu'est la famille ; la hiérarchie et la paix du foyer disparaissent ; l'union et la stabilité de la famille sont de jour en jour plus compromises ; le feu des basses convoitises et l'attachement mortel à des intérêts mesquins violent si fréquemment la sainteté du mariage, que les sources mêmes de la vie des familles et des peuples en sont infectées. »

Ce passage explique l'état de la question. Il n'énonce aucune obligation juridique pour l'État, laïc par définition, d'écouter l'Église. Il repose sur la faculté juridique, autrement dit la liberté juridique et l'obligation morale d'écouter l'Église, en matière de succession des générations et de perpétuation des peuples.

Les laïcistes veulent obliger juridiquement (voire moralement) l'État à ne pas reconnaître l'Église, ni l'enseignement de l'Église. Ils violent la liberté religieuse des États. Les intégristes s'imaginent qu'il existe une obligation juridique pour l'État de confesser la doctrine catholique en matière de mariage. Alors que ce n'est qu'une liberté pour l'État. Ils violent la liberté religieuse dans l'autre sens.

Il convient donc de se tenir éloigné de ces deux erreurs symétriques, mais basées toutes deux sur une confusion.

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