11.4.13

Agression "homophobe", négatrice des droits universels de l'homme

Un tintamarre remplit les médias, comme par hasard au moment de l'adoption de la loi anti-mariage.

Un jeune homme aurait été agressé parce qu'il aurait eu une apparence d'homosexuel.

Supposons qu'il ait été attaqué parce qu'il était bien habillé ou parce qu'il était mal habillé, ou parce qu'on voulait lui voler sa voiture, les coups auraient-ils été plus tolérables ? C'est pourtant ce que veulent nous faire croire les médias en amalgamant réprobation de l'homosexualité et agressivité envers une catégorie de personne (comme si les agressions entre homosexuels n'existaient pas et si les homosexuels ne pouvaient faire l'objet d'agressions crapuleuses ou gratuites et que tout agression d'homosexuel serait "homophobe").

Cette affaire nous enseigne quatre choses sur l'effondrement intellectuel des institutions françaises (Parlement, Administration, autorité judiciaire) :

1) la gravité de l'infraction ne dépend pas des mobiles. Un dommage est un dommage. Les mobiles, qui sont d'ordre psychologique, sont pas nature inconnaissables dans la condition humaine actuelle. La connaissance incertaine des mobiles est nécessairement analogique (nous regardons à l'intérieur de nous pour nous imaginer ce qui a pu se passer à l'intérieur de l'autre). On peut même dire que souvent les mobiles ne sont pas connus avec certitude par l'auteur même de l'infraction. La connaissance des mobiles est donc hasardeuse. Si la définition de l'infraction dépend des mobiles, alors chacun peut s'inventer des mobiles : la personne poursuivie, mais aussi la victime pourra s'inventer des mobiles chez le prétendu auteur pour aggraver une infraction et toucher plus gros en dommages-intérêts.

2) Les droits fondamentaux de l'homme sont universels. C'est-à-dire qu'ils bénéficient à tous les hommes également. Les infractions qui tiennent compte du "racisme", de l'homophobie, de l'islamophobie, de la christianophobie (par hypothèse), du sexisme sont des infractions psychologiques. Elles sont a-juridiques.

3) Il ne faut pas confondre les mobiles avec les intentions : s'attaquer à une femme, s'attaquer à une femme enceinte, à un vieillard, à un enfant, à un malade peut faire partie de circonstances aggravantes de l'infraction, car ce n'est pas une catégorie arbitraire que l'on trouve dans la psychologie de l'auteur de l'infraction, c'est une catégorie visible de victimes particulièrement faibles qui donc méritent une protection spéciale.

4) Les infractions peuvent être classées selon les intentions objectives. Le vol est crapuleux, même s'il est accompli pour un mobile altruiste (toujours en réalité inconnaissable). Du côté de la femme l'avortement est toujours homicide, même s'il a été commis pour réserver un sort matériel meilleur aux autres enfants (mobile en réalité toujours incertain).

C'est donc par un affaissement intellectuel et moral que l'on crée des infractions particulières fondées sur les mobiles de l'auteur de l'infraction et qui aboutissent en réalité à créer des catégories humaines arbitrairement protégées. Cela aboutit à créer des catégories privilégiées dans l'humanité, à nier les droits universels de l'homme.

Tout le montage médiatico-politique s'effondre en conséquence devant la raison.

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