3.5.13

Le "pacte républicain" contre les droits fondamentaux

Beaucoup de politiciens et surtout ceux de l'UMP invoquent souvent le "pacte républicain" pour exclure un certain de nombre de leurs adversaires qui ne feraient pas partie dudit pacte. Par exemple monsieur Fillion qui parle de pacte républicain pour justifier l'intervention de l'État dans le soutien et l'organisation d'une religion. Ce qui démontre l'incohérence de cette notion.

Le "pacte républicain" pris dans acception stricte semble être (selon wikipedia) une idéologie, c'est-à-dire une démonstration géométrique faisant fi du réel, destinée à lier l'institution d'un régime républicain révolutionnaire (1793) avec la réalité des droits universels de l'homme. Pour les tenants de cette idéologie, les droits de l'homme ne se concevraient que dans la République française.

Cette idéologie, entre autres aberrations, conduit à exclure certains groupes des droit politiques, alors que la participation à la direction politique fait partie des droits de l'homme.

Dans son article 21 la Déclaration universelle des droits de l'homme établit que

« 1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis. »

Disposition reprise par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 23 mars 1976, signé et ratifié par la France :


« Article 25
 Tout citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune des discriminations visées à l'article 2 et sans restrictions déraisonnables:
 a) De prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis;
 b) De voter et d'être élu, au cours d'élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret, assurant l'expression libre de la volonté des électeurs;
 c) D'accéder, dans des conditions générales d'égalité, aux fonctions publiques de son pays. »

Le "pacte républicain" qui fonde le scrutin uninominal majoritaire à deux tours, est donc contraire aux droits de l'homme. Car l'histoire contemporaine de l'Europe démontre que l'on peut être monarchiste et défenseur des droits de l'homme, on peut être extérieur au "pacte républicain" et défendre les droits de l'homme.

En revanche, la participation de ceux qui nient les droits de l'homme, théoriquement ou pratiquement, à la direction des affaires publiques pose une très délicate question.

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