14.5.13

La situation française de 2013 trahit-elle une organisation totalitaire de l'État ?

Lu dans un article de rue89 sur la sociologie des prêtres catholiques soutenant la contestation de la "loi" Hollande-Taubira.

Le journaliste est allé interroger l'abbé Goret, 37 ans :

« Méthodes totalitaires »
 Et pour expliquer son rôle « d’accompagnement », il fait ce parallèle étonnant :
« En Pologne, sous le communisme, les prêtres ont été un facteur de mobilisation de la résistance, parfois au péril de leur vie. Aujourd’hui, les hommes d’Eglise ont un vrai rôle de soutien et d’encouragement, celui d’être des modèles de la résistance pacifique. »
Quand on lui demande si la comparaison entre la situation polonaise et celle d’aujourd’hui n’est pas disproportionnée, il répond :
« Certaines méthodes utilisées aujourd’hui me font clairement penser aux régimes totalitaires. On a vu des gens se faire confisquer leurs drapeaux, le décalage entre les chiffres annoncés par les organisateurs et la police n’ont jamais été si importants, on a vu des CRS charger la foule alors qu’il n’y avait aucune provocation. Des ordres ont été donnés. Cette désinformation généralisée, c’est la dictature du relativisme. »


Le totalitarisme peut se définir comme une idéologie considérant que l'homme n'est qu'une partie d'un tout (la société) qui le dépasse. Le tout peut octroyer des droits aux personnes, mais ces droits sont toujours révocables. En conséquence le pouvoir d'État est arbitraire et indéfini.

Après avoir défini l'analogie alléguée, revenons à la comparaison. Aucune comparaison n'a de valeur absolue, elle ne peut qu'aider à comprendre l'un des termes. Toute comparaison pèche par quelque côté. L'abbé donne des exemples de comportements totalitaires du pouvoir d'État en 2013. Je pense qu'on peut aller plus au fond des choses.

On peut fonder la comparaison avec le régime polonais d'abord sur la parenté idéologique entre les classes dirigeantes de Pologne (de l'époque Jaruzelski) et de la France de 2013. Elles sont toutes deux marxistes-léninistes ou apparentées.

Ensuite concrètement, le pouvoir français détient tous les pouvoirs. 

D'abord le pouvoir dans les assemblées législatives et dans les organes de décision politique.

Il détient le pouvoir dans les organes judiciaires qui sont tous, ou peu s'en faut, marxistes-léninistes, donc relativistes, par conséquent très influencés par le gouvernement (d'autant plus que le Parquet est légalement aux ordres du gouvernement et qu'en conséquence  ses membres ne sont pas de véritables magistrats, selon la Cour européenne des droits de l'homme elle-même).

Il détient le pouvoir médiatique : tous les organes de presse que quelque importance sont favorables au gouvernement ou au moins à ses options fondamentales.

Donc il détient  sans partage tous les pouvoirs.

En conséquence, il ne tient pas compte des procédures constitutionnelles de décision (voir sur mon blog la critique sur le "vote" de la "loi" par le Sénat et sur l'attitude de monsieur Bartolone lors du vote à l'Assemblée nationale). Il  viole la liberté de manifester, il s'affranchit des contraintes des droits universels de l'homme et il torture les manifestants, comme je l'ai montré sur ce blog.

Sans faire tirer sur les manifestants comme l'a ordonné le général Jaruzelski en 1970, le pouvoir français de 2013 s'affranchit  du droit et des contraintes des droits universels de l'homme, ce qui est conforme à son idéologie relativiste. 

Enfin dernier élément : le pouvoir est déconnecté d'un peuple très nombreux, majoritaire et ne s'en aperçoit pas.

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