5.6.08

Le Conseil d'Etat constitue un "groupe de travail" sur les changements à apporter à la bioéthique

Source principale : dépêche du Jurisclasseur

Selon un communiqué du Conseil d'Etat, Philippe Bas le conseiller d'Etat, est nommé à la présidence d'un groupe de travail sur le réexamen de la loi de bioéthique prévu en 2009 par la loi de 2004, et sous l'éclairage de la décision du Conseil Constitutionnel du 27 juillet 1994.

Monsieur Bas est un ami de Jacques Chirac (quelle référence en matière d'honnêteté !) et un ancien collaborateur de Simone Veil.

Voulant devenir un élu, "on" l'a parachuté dans une circonscription de la Somme où il s'est fait battre par une UMP au législative de 2007.

Bien qu'il soit ancien élève de l'École nationale d'administration, on se demande bien ce qui peut qualifier ce monsieur pour l'examen des lois de bioéthique. Peut-être justement que par sa formation laïciste et donc partisane, "on" est sûr qu'il ne fera pas référence au droit naturel.

Le paragraphe incantatoire sur la dignité humaine ne doit pas nous tromper :

"L’objectif de l’étude sera, de trouver comment adapter la loi aux attentes et aux risques qui se manifestent sans remettre en cause le principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine conforté par le Conseil Constitutionnel dans sa décision du 27 juillet 1994."

La dignité humaine, la dignité de la personne humaine a pour fondement le fait qu'elle est créée à l'image de Dieu. On ne peut, à ma connaissance, trouver ailleurs un fondement à cette dignité.

On ne voit pas comment seraient conciliables la dignité humaine du foetus avec les actuelles dispositions de loi validées par le Conseil constitutionnel le 27 juillet 1994 en ces termes :

"9. Considérant que le législateur a assorti la conception, l'implantation et la conservation des embryons fécondés in vitro de nombreuses garanties ; que cependant, il n'a pas considéré que devait être assurée la conservation, en toutes circonstances, et pour une durée indéterminée, de tous les embryons déjà formés ; qu'il a estimé que le principe du respect de tout être humain dès le commencement de sa vie ne leur était pas applicable ; qu'il a par suite nécessairement considéré que le principe d'égalité n'était pas non plus applicable à ces embryons ;"

Alors que non seulement le législateur n'a entouré la procréation d'aucune disposition garantissant la dignité humaine et le droit à la vie des embryons, mais seulement mis des conditions restrictives à l'autorisation à ladite fécondation, mais encore que les députés ayant saisi le Conseil, avaient prouvé dans leur acte de saisine que les dispositions de la loi violaient le principe de droit à la vie et le principe d'égalité de tous les êtres humains.

Le Conseil constitutionnel dans sa décision de 1994, est en contradiction avec les principes de la constitution notamment le respect de la dignité et de la vie de tout être humain dont il est, en théorie, le gardien, sa décision inique n'en devient pas moins la "charte" de la bioéthique... Comprenne qui pourra.

Ces principes laïcistes qui écartent par principe les enseignements de l'Église, et prennent comme principe des décisions absurdes totalement arbitraire prises sans aucun titre, ne seront pas remis en cause, loin de là, puisque la "groupe de travail" aura pour mission de les mettre en oeuvre... On peut donc s'attendre au pire.

Le laïcisme poursuit sa course folle à la mort et au mensonge.

Le rapport de groupe n'apportera très probablement rien de substantiel, sauf miracle, en faveur de la dignité de la personne.

Tout au plus pouvons-nous espérer une amélioration de la conditions des foetus, des parents et du personne "médical". On peut d'ores et déjà prier pour cela. Il n'y a qu'à prier.

Il est grand dommage que les principes proclamés par la religion majoritaire des Français, le catholicisme, soient écartés par les principes laïcistes des discussions relatives à ces questions de vie ou de mort de l'être humain.

Il est très urgent que les fonctionnaires et les élus soient autorisés à mentionner l'enseignement de l'Eglise dans tout document officiel d'importance morale.

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