31.7.13

La babel maçonnique

Il résulte du naturalisme et du relativisme moral de la maçonnerie que peuvent coexister dans les loges, des communistes, des nationaux-socialistes, des catholiques intégristes, des islamistes etc.

Au sortir des réunions, chacun ira diffuser l'idéologie dans son cercle social du plus humble au plus ample. Il le fera sous le commandement de ses chefs auxquels il aura prêté serment.

La maçonnerie contre la liberté, contre l'égalité et contre la fraternité

Les francs-maçons sont une seule secte. En apparence, ils se divisent en diverses obédiences. Mais en réalité les diverses obédiences dépendent toutes d'un même chef et diffusent la même idéologie.

Leur idéologie, selon le Vatican, c'est le naturalisme. Il n'y aurait, selon eux, aucune réalité supérieure, aucun royaume de la grâce. C'est leur dogme unique. Le naturalisme entraîne le relativisme moral (en définitive tout se vaut, si la raison universelle n'enseigne pas de destinée surnaturelle).

Cependant, au lieu de prêcher cette doctrine abstraitement et franchement, ils la dissimulent sous des mots sympathiques dont ils dénaturent le sens (notamment tolérance, laïcité, fraternité). 

Voici ce qu'écrit monsieur Gulino, président du Conseil de l'ordre du Grand Orient de France au Président de la République pour lui rappeler les revendications de la maçonnerie.

(…) Le G.O.D.F., sentinelle de la République, estime que la montée des extrémismes, des communautarismes, des violences verbales et de l’intolérance met à mal la République et l’universalisme. (…) La sauvegarde de l’espace républicain doit être une priorité pour l’ensemble des forces politiques dans notre pays. Le G.O.D.F. rappelle que la laïcité, clé de voûte de l’édifice républicain, est le garant de la liberté individuelle et de l’égalité des droits. La laïcité constitue une exigence de liberté, et de responsabilité dans la société. Elle concerne tous les champs de la société.

« ensemble des forces politiques » La maçonnerie s'arroge, sans doute pour des motifs ésotériques, le pouvoir de décider quelles sont les "forces politiques" qui sont dignes de ce nom. En dehors de la définition qu'elle en donne, il n'y aurait pas de "forces politiques". Cette prétention est contraire à la liberté humaine. La franc-maçonnerie ne jouit d'aucun magistère universel.

« La laïcité, clé de voute de l'édifice républicain ». Il n'appartient pas au chef d'une société de pensée de décider ce qui est au fondement de la République. Il peut énoncer une opinion personnelle (et en aucun cas l'opinion d'un groupe, car la liberté de pensée et de conscience s'opposent à ce qu'un chef de groupe pense pour les autres et impose ses idées au membres de son groupe, donc les exprime au nom des membres de sa société), cela ne peut encore moins s'imposer à l'ensemble des Français.

La laïcité, c'est une notion judéo-chrétienne qui distingue les attributions sacrées (au cléricat) des attributions laïques (au laïcat). Au niveau de la société politique, qui est laïque par nature, cela implique que l'État ne peut avoir d'attribution d'enseignement de dogmes religieux supra rationnels (c'est ce qu'enseigne le cardinal Bertone). 

Naturellement cette distinction laisse intacte tous les droits de l'homme. La liberté religieuse, la liberté de pensée et la liberté d'expression, tant au niveau individuel qu'au niveau social, sont respectées.

Ces libertés ont pour conséquences pratiques que la société politique peut professer une foi dans la mesure où cette foi ne s'oppose pas à la raison universelle de l'homme. Aucune vérité ne s'oppose à une autre vérité, aucune liberté ne s'oppose à une autre liberté, les droits de l'homme sont un bloc (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme).

Voici maintenant comment monsieur Gulino poursuit sa lettre d'enseignement doctrinal sur la "fondation" de la République :

« (…) Nous savons que la cohésion sociale, l’unité, les valeurs de la République ont comme fondation (sic) la fraternité et la tolérance.
Le rôle des responsables publics, des élus de la République est de faire passer en tout domaine le souffle de l’idéal républicain. La République n’est ni une incantation ni une nostalgie ; c’est un projet d’avenir. Le G.O.D.F. prendra quant à lui toute sa part pour contribuer à la promotion et à la défense de notre idéal. »


La tolérance est une vertu de l'autorité qui laisse se produire un mal parce que la lutte contre ce mal aboutirait à un plus grand mal.  C'est une vertu qui dépend de la prudence. Le droit d'agir, dans le cas de la tolérance existe chez l'autorité, mais elle n'en n'use pas par prudence. Pie XII a précisé d'ailleurs que, en certains domaines, dans certains cas qu'il ne précisait pas, la société non seulement devait tolérer le mal, mais encore qu'il existait un droit, opposable à la société politique, à faire le mal (il ne s'agit donc plus de tolérance). À titre d'exemple, on peut penser que la liberté religieuse implique un droit à faire le mal, par exemple à enseigner des doctrines erronées. On peut penser au droit des parents à enseigner leurs enfants. Les parents ont un droit opposable à être imparfaits en ce domaine (dans une certaine mesure). [Je rappelle que le droit est nécessairement social, au niveau individuel nous devons tous tâcher de devenir parfaits, selon l'enseignement de Jésus.]

Le maçonnisme dénature la notion de tolérance car il en fait une des "fondations" (allusion ésotérique particulièrement odieuse lorsqu'ils s'agit de société publique) de la société politique. Alors que la société politique, fondée sur l'entr'aide, a pour but d'aider ses membres à pratiquer le bien et à promouvoir parmi le bien commun. Il n'est donc pas d'instaurer la "tolérance", surtout telle que l'entend la maçonnerie.

Naturellement, le "projet d'avenir" qu'entend imposer la maçonnerie à tous (donc dans la législation), c'est le relativisme moral et le naturalisme philosophique. Ce relativisme moral est corrosif de l'authentique liberté des peuples et des individus. La liberté est fondée sur la vérité anthropologique et universelle. (D'ailleurs, il existe bien une vérité, sinon, il n'y aurait pas de mensonge).

En définitive, la maçonnerie, par ses prétentions à enseigner et imposer sa vérité, qui est en réalité erreurs et mensonges, milite contre la liberté, contre l'égalité, contre la fraternité et contre les droits de l'homme. C'est sans doute un des effets de l'enchantement maçonnique. (Les valeurs universelles de l'homme sont retournées contre l'homme).

Il faut enfin noter que les prétentions maçonniques sont totales. Par cette formule : « Elle concerne tous les champs de la société. », monsieur Gulino signifie aux autorités politiques que son idéologie doit pénétrer dans toutes les sociétés. C'est-à-dire dès qu'il y a relation entre deux individus (donc dans le mariage, dans la famille, dans les corps sociaux intermédiaires partout... bref, dès que au moins deux êtres humains s'associent).

Ma religion m'ordonnant d'aimer tout le monde, je ne dis pas cela par hostilité aux francs-maçons, mais pour leur bien, pour qu'ils ouvrent les yeux. Je l'écris aussi pour les autres afin qu'ils ne se fassent pas prendre aux discours pleins de ruses de ces pitoyables sectaires.

30.7.13

Troublant



Ayant l'habitude de la culpabilisation, tout le début de la vidéo m'a trompé. Sincèrement, j'ai cru qu'un camp avec ses installations homicides spéciales avait été récemment découvert. En conséquence, j'étais dans mes petits souliers comme Européen et Français, donc coupable de la Shoah, ainsi que mes ancêtres (selon MM. Chirac et Sarkozy).

J'étais dans mes petits souliers car je me remémorais que l'histoire accusait mes ancêtres, donc moi, de la torture en Algérie, de la colonisation, de l'esclavage transatlantique, des Borgia, de l'Inquisition, des croisades... et que maintenant, il y avait une nouvelle preuve du caractère menteur, voleur et homicide de ma race de papiste. Il y aurait toute une histoire (1) à écrire des diffamations historiques parties des pays protestants (en particulier des îles britanniques et les Pays bas) forgées contre l'obéissance au Pape (la question fondamentale en définitive). Ces diffamations se sont ensuite développées et répandues jusqu'à faire partie aujourd'hui de la doxa universelle (notamment sur les croisades, les Borgia, l'Inquisition, Galilée, le colonialisme). Sur ce blog j'ai publié des posts, fondés sur des documents historiques, sur les Borgia, sur l'Inquisition et sur Galilée.

(1) Selon mes souvenirs Paul Hazard dans la Crise de la conscience européenne en donne une idée.

Monsieur Antony rend hommage à Pierre Fabre, moi non


Monsieur Bernard Antony est le président fondateur de "Chrétienté solidarité", de l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (AGRIF), du Centre Charlier (sorte de centre culturel). Il est aussi un des fondateurs du quotidien Présent.

Il n'a jamais fait mystère de ses liens affectueux avec son employeur (ou ex-employeur) Pierre Fabre, fondateur des Laboratoires Pierre Fabre, récemment décédé. Il est vraisemblable que ce milliardaire ait financé, au moins en partie, les activités de monsieur Antony.

Monsieur Antony est aussi le fondateur d'une société secrète. C'est du moins ce que le quotidien Le Monde révéla dans les années 90 du XXème siècle.

Un article de l'hebdomadaire Rivarol, republié sur le site Contre-info, jette une certaine lumière sur Pierre Fabre.

Il affirme que Pierre Fabre était franc-maçon (donc relativiste). Il est impossible de savoir avec certitude s'il appartenait à cette secte dangereuse.

Cependant, il est public que les Laboratoires Pierre Fabre commercialisent Ludéal Gé, un toxique classé dans la classe "thérapeutique" (sic) "contraception et interruption de grossesse".



Sans aucune réserve, le Salon beige a relayé un communiqué de monsieur Antony dans lequel il affirme que Pierre Fabre


« a été certainement un des plus grands réalisateurs des principes de ce que l’on appelle la doctrine sociale de l’Église. »

La doctrine sociale n'est que l'application de la morale universelle et catholique aux relations sociales... 

Cela me rappelle un épisode des années 80 au sujet monsieur Geagea, un militant chrétien libanais. À l'époque le quotidien Présent ne tarissait pas d'éloges sur ce monsieur Geagea. Ce dernier aurait été un chef de guerre en même temps qu'une sorte de saint, un grand dévot à la Sainte Vierge etc.

Dans les années 80 du XXème siècle, en lisant le journal local, j'appris que si monsieur Geagea était peut-être un saint, son entourage n'était pas du même type humain. En effet pour, prétendument, financer ses acquisitions d'armes, l’entourage de monsieur Geagea organisait un trafic d’héroïne à destination de la France. Le tribunal répressif de Marseille condamna les participants à ce réseau dans le silence complet de la presse nationale.

29.7.13

Messieurs Soral et Reynouard et les droits de l'homme



Voir à partir de 16' environ sur la mort de Stéphane Hessel et la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Monsieur Soral et monsieur Reynouard partagent l'idée que la Déclaration de 1948 est un "piège" (monsieur Reynouard), une "machine de guerre" (monsieur Soral). Ils trouvent une logique entre la violation des droits de l'homme et la proclamation des droits de l'homme. Je ne nie pas que des personnes mal intentionnées puissent invoquer la Déclaration de 1948 pour la violer plus tranquillement à l'abri de leurs déclarations d'intention de circonstance. Cela n'invalide en rien la Déclaration elle-même qui a valeur universelle et permanente (sous la réserve que toute autorité vient de Dieu parce que tous les hommes sont égaux dans leurs droits fondamentaux et qu'aucun n'a de titre inhérent à sa personne à faire plier la volonté d'un autre : voir Diuturnum illud).

Monsieur Soral, qui a son côté marcioniste (rejet de l'Ancien Testament comme mauvais), pense que le Christ est venu révolutionner le monde en général et le monde juif en particulier. Pour lui, le Christ aurait été le premier à enseigner la fraternité universelle… contre la doctrine des Juifs. Ce qui est historiquement faux.

28.7.13

Racaille d'hérétique !

Via Ennemond du Forum catholique :





Pitoyable ou sublime ?

Monsieur Daoudal interprète mal une vidéo montrant des évêques gesticulant à la demande d'animateurs.

Je ne suis pas d'accord avec lui.




Voici mon commentaire :

Saint Thomas d'Aquin suivit un frère qui le lui avait demandé pour faire une course sans importance (alors qu'il était un professeur réputé). Le frère ne savait pas qui était Fr. Thomas... et se plaignait, parait-il, que cet obèse ne chemine pas assez vite... Ce que frère Thomas accepta avec patience.

Saint Ignace de Loyola joua aux dés à la demande d'individus rencontrés par hasard.

Sainte Bernadette mangea de l'herbe comme le lui demandait la Sainte-Vierge.

"Soyez soumis à toute créature", enseigne saint Paul, si mes souvenirs sont bons.

Ici les évêques se soumettent humblement à une demande inconvenante, prouvant leur charité et leur simplicité. Moi je les admire... Ils sont un exemple.

(Vu l'âge des participants évêques, les organisateurs ont eu de la chance qu'aucun ne fasse une crise cardiaque. À leurs âges, il ne faut pas faire forcer le cœur).

Curieux raisonnement




À 1' 53" : « Bref, c'est la mémoire… avec tout ce qu'elle entraîne… droits de l'homme, démocratie... ou la barbarie… »


En écoutant Monsieur Reynouard on peut comprendre que si un événement historique est contesté, cela prouve que ceux qui se réclament de son existence invoquent un principe juridique erroné.

D'ailleurs dans d'autres de ses vidéos, il prétend que les droits de l'homme sont un piège. Je crains donc que son raisonnement soit bien celui-ci : La thèse historique de mes adversaires n'est pas vraie, donc tout ce qu'ils disent sur le plan juridique et moral est faux. On constate à quel point il est tributaire de la pensée de ses adversaires. Il raisonne comme eux d'un fait historique particulier dont dépendrait la négation ou l'affirmation à l'affirmation ou négation d'une règle de morale et de droit universels.

Le préambule de la Déclaration universelle de 1948 énonce les circonstances historiques de la proclamation de la Déclaration. (Le préambule de la Déclaration universelle proclame que la barbarie fasciste rendait urgente l'établissement et la proclamation du texte qui suivait). Il ne s'en ensuit nullement que la Déclaration en elle-même soit une conséquence des circonstances historiques dans lesquelles on la rédigea. Elle est universelle donc ne dépend pas de l'histoire. (1)

Mon expérience judiciaire m'a appris à distinguer le droit, de portée générale, avec les faits, nécessairement liés à une cause particulière, donc nécessairement uniques.

"Choisis bien ton ennemi, car tu finiras par lui ressembler." (Niestzsche)

(1) Encore qu'il soit vrai que la négation des droits universels de l'homme, de la liberté, de la vérité et l'égalité soit une des causes des indéniables atrocités nationales-socialistes et communistes, leur affirmation n'a pas empêché leur mépris pratique par les Anglo-saxons (par exemple, la diffamation de l'ennemi est une négation des droits universels de l'homme à la vérité et à la réputation).

Les photos de Rio pendant les JMJ selon le Préfet de police


Le futur d'un peuple ce sont (aussi) ses personnes âgées


La Fraternité Saint Pie X contre Lumen fidei

Sur le site de la Fratenité Saint Pie X (FSSPX) La Porte latine, on peut lire une critique acerbe de l'encyclique Lumen fidei.

Sans surprise, le pape y est traité de kantien et de moderniste (à la suite du Concile Vatican II... qui condamne expressément le kantisme : voir mes posts sur la question et Gaudium et spes).

Selon les lefebvristes le Pape passerait sous silence que la foi est un don surnaturel de Dieu.

Mais voici un passage de l'encyclique où le Pape dit que la foi est un don de Dieu et que parce qu'elle est un don de Dieu, elle rend confiant.

« De la foi surgit une nouvelle confiance, une nouvelle assurance que seul Dieu peut donner. Si l’homme de foi s’appuie sur le Dieu de l’Amen, sur le Dieu fidèle (Cf. Is 65, 16), et devient ainsi lui-même assuré, nous pouvons ajouter que cette fermeté de la foi fait référence aussi à la cité que Dieu prépare pour l’homme. La foi révèle combien les liens entre les hommes peuvent être forts, quand Dieu se rend présent au milieu d’eux. Il ne s’agit pas seulement d’une fermeté intérieure, d’une conviction stable du croyant ; la foi éclaire aussi les relations entre les hommes, parce qu’elle naît de l’amour et suit la dynamique de l’amour de Dieu. »

Le Pape montre que les bienfaits de la foi personnelle ne se limitent pas à l'individu mais rejaillissent du croyant sur la société.

Foi et bien commun

La foi n'est pas la langage commun de l'humanité parce que de nombreux humains n'ont pas la foi. Comme l'enseigne saint Thomas d'Aquin dans Contra gentes, avec les hérétiques on peut parler du Nouveau testament, avec les juifs on peut invoquer l'Ancien Testament. Mais avec les païens et les musulmans, on ne peut invoquer que la raison universelle de l'homme. C'est pourquoi le domaine de l'État est le domaine de la raison. Les autorités laïques ne peuvent invoquer valablement que la raison pour s'imposer à tous.

Cette raison cependant permet et même commande la foi (la raison seule est incapable de donner des solutions certaines dans de nombreux et brûlants domaines sociaux). Une fois admise l'importance de la foi, on constate que la foi fait confesser l'amour, la fraternité. La raison alors reconnaît que c'est bon pour la société.

Voici ce qu'enseigne le pape François dans son encyclique Donum fidei (le don de la foi) à ce sujet :


« La foi et le bien commun
 
50. Dans la présentation de l’histoire des Patriarches et des justes de l’Ancien Testament, la Lettre aux Hébreux met en relief un aspect essentiel de leur foi. Elle ne se présente pas seulement comme un chemin, mais aussi comme l’édification, la préparation d’un lieu dans lequel les hommes peuvent habiter ensemble. Le premier constructeur est Noé qui, dans l’arche, réussit à sauver sa famille (cf. He 11, 7). Vient ensuite Abraham, dont il est dit que, par la foi, il habitait une tente, attendant la ville aux solides fondations (cf. He 11, 9-10). De la foi surgit une nouvelle confiance, une nouvelle assurance que seul Dieu peut donner. Si l’homme de foi s’appuie sur le Dieu de l’Amen, sur le Dieu fidèle (Cf. Is 65, 16), et devient ainsi lui-même assuré, nous pouvons ajouter que cette fermeté de la foi fait référence aussi à la cité que Dieu prépare pour l’homme. La foi révèle combien les liens entre les hommes peuvent être forts, quand Dieu se rend présent au milieu d’eux. Il ne s’agit pas seulement d’une fermeté intérieure, d’une conviction stable du croyant ; la foi éclaire aussi les relations entre les hommes, parce qu’elle naît de l’amour et suit la dynamique de l’amour de Dieu. Le Dieu digne de confiance donne aux hommes une cité fiable.
 
51. En raison de son lien avec l’amour (cf. Ga 5, 6), la lumière de la foi se met au service concret de la justice, du droit et de la paix. La foi naît de la rencontre avec l’amour originaire de Dieu en qui apparaît le sens et la bonté de notre vie ; celle-ci est illuminée dans la mesure même où elle entre dans le dynamisme ouvert par cet amour, devenant chemin et pratique vers la plénitude de l’amour. La lumière de la foi est capable de valoriser la richesse des relations humaines, leur capacité à perdurer, à être fiables et à enrichir la vie commune. La foi n’éloigne pas du monde et ne reste pas étrangère à l’engagement concret de nos contemporains. Sans un amour digne de confiance, rien ne pourrait tenir les hommes vraiment unis entre eux. Leur unité ne serait concevable que fondée uniquement sur l’utilité, sur la composition des intérêts, sur la peur, mais non pas sur le bien de vivre ensemble, ni sur la joie que la simple présence de l’autre peut susciter. La foi fait comprendre la structuration des relations humaines, parce qu’elle en perçoit le fondement ultime et le destin définitif en Dieu, dans son amour, et elle éclaire ainsi l’art de l’édification, en devenant un service du bien commun. Oui, la foi est un bien pour tous, elle est un bien commun, sa lumière n’éclaire pas seulement l’intérieur de l’Église et ne sert pas seulement à construire une cité éternelle dans l’au-delà; elle nous aide aussi à édifier nos sociétés, afin que nous marchions vers un avenir plein d’espérance. La Lettre aux Hébreux nous en donne un exemple quand, parmi les hommes de foi, elle cite Samuel et David auxquels la foi a permis d’« exercer la justice » (11, 33). Là, l’expression fait référence à la justice de leur gouvernement, à cette sagesse qui donne la paix au peuple (cf. 1 S 12, 3-5 ; 2 S 8, 15). Les mains de la foi s’élèvent vers le ciel mais en même temps, dans la charité, elles édifient une cité, sur la base de rapports dont l’amour de Dieu est le fondement. »


La foi est une aide pour l'édification de la cité terrestre, pour le bien commun. Sans la foi, la France ne confesserait pas la fraternité (liberté, égalité, fraternité).

C'est la raison pour laquelle nos ancêtres considéraient que ceux qui ne confessaient plus la foi, que la société politique demandait évidemment à l'Église et à personne d'autre, détruisaient la société politique.

Note marginale :

Il est piquant de constater que les maurrassiens, les intégristes lefebvristes, les nantistes, les anti-ralliements et autres voisins idéologiques, se prétendant catholiques, empruntent au protestantisme la prétention, absurde, de donner des leçons de théologie à l'Église enseignante, de lui enseigner la foi et la morale...

« Pas plus que saint Louis »

Le Monde publie un article sur l'Œuvre française, le mouvement que monsieur Ayrault veut dissoudre.

Selon cet article à la question

En 1990, Monsieur Sidos, un des chefs de cette organisation, aurait déclaré à la télévision qu'il n'était « pas plus antisémite que saint Louis".

Là-dessus, le journaliste commente en racontant que saint Louis aurait interdit les mariages mixtes (chrétiens-juifs) et imposé le port de la rouelle aux juifs.



Sur les mariages mixtes :

Saint Louis n'a pu intervenir dans la conclusion des mariages. Le mariage est une institution sacrée dont la réglementation, pour les catholiques, dépend des clercs et en dernier ressort, du Pape. Saint Louis n'aurait pas été canonisé s'il avait usurpé un pouvoir sur le mariage de ses sujets.

Notre Dame avec Soleil de justice (église d'Abriès, Hautes Alpes)


Sur le port d'un signe distinctif (j'ai publié un post sur le 4e Concile du Latran et deux autres sur les mensonges répandus par l'État français à son sujet) :

Le 4e Concile du Latran donna l'ordre aux princes chrétiens d'imposer  aux juifs le port d'un signe distinctif. Dans la mesure où saint Louis fit passer, en qualité de chef d'État catholique, cette mesure dans la législation, il ne fit qu'exécuter un ordre du Concile, soit des chefs religieux que la France s'était librement donnée.

Saint Louis n'était donc pas antisémite. Il n'a pris aucune initiative.

Le diffamateur



Monsieur Chirac, qui est connu pour son goût de l'argent facile, confond les Français en général avec son cas particulier.

Monsieur Chirac prétend que la France a "exploité" l'Afrique. Il en déduit que "l'argent" que possèdent les Français est aux Africains. Enfin… une partie seulement de l'argent.

C'est entièrement faux naturellement. Tout a été payé. Je me souviens des primeurs d'Algérie et du vin d'Algérie de mon enfance, c'était payé, ce n'était pas gratuit. La France a construit gratuitement des infrastructures qu'elle a laissé gratuitement à la disposition des indigènes.

Mais l'aspect le plus ignoble de cette déclaration réside en ce qu'elle accuse les Français d'être des pillards sans foi ni loi depuis des générations. C'est pourtant contredit par les événements actuels, par ce qui se passe sous nos yeux : comparons les manifestations pour le mariage d'un part avec les manifestations pour la victoire du Paris Saint-Germain et les événements consécutifs à la catastrophe de Brétigny d'autre part...

Moralement, monsieur Chirac charge sa conscience d'une très grave faute contre la justice, de plus contre ses propres ancêtres.

27.7.13

Lumen fidei : le Christ comparé au soleil


Lumen fidei § 1 :

« Conscients du grand horizon que la foi leur ouvrait, les chrétiens appelèrent le Christ le vrai soleil, « dont les rayons donnent la vie »[2]. À Marthe qui pleure la mort de son frère Lazare, Jésus dit : « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (Jn 11, 40). Celui qui croit, voit ; il voit avec une lumière qui illumine tout le parcours de la route, parce qu’elle nous vient du Christ ressuscité, étoile du matin qui ne se couche pas. » 


Le coq gaulois est celui qui vigilant dès l'aube annonce le soleil, le Christ. Ceux qui veulent remplacer le coq gaulois par le sanglier ne font pas du travail.