30.4.13

Pourquoi "déclaration" ?

On connaît la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" du 26 août 1789, les multiples Déclaration des droits (et parfois des devoirs), naturellement on connaît la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948, on connaît aussi la "Déclaration Dignitatis humanæ" et la "Déclaration nostra ætate".



Ces documents sont en effet destinés à extraire en vue de leur clarification certains éléments déjà contenus dans les données de la raison universelle de l'homme. C'est du moins leur prétention. Pour moi, en raison de ma foi, je crois que les déclarations ecclésiales sont valables et ne contiennent pas d'erreur. Elles diriment les controverses au moins entre catholiques, et en ce qui concerne les mœurs et se fondent sur la raison universelle de l'homme.

Pourquoi "Déclaration" Dignitatis humanæ ?

La déclaration "Dignitatis humanæ" n'est pas dogmatique parce que ce qu'elle déclare est accessible à la raison universelle de l'homme.

Donc, ce n'est pas un dogme qui y est déclaré, mais un résultat accessible à la raison et confirmé par l'autorité doctrinale de l'Église. Ce ne peut être un dogme puisqu'un dogme est un enseignement de la foi. L'Église ne fait que déclarer ce qui est virtuellement contenu dans les enseignements de la raison, par conséquent n'est pas dans la Révélation, puisque la Révélation est par nature inaccessible à la raison.

La destinée transcendante de l'homme est une donnée accessible à la raison donc une donnée juridique universelle (sinon de fait, du moins de droit). En témoignent la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme.

La loi Hollande-Taubira contre la culture et la langue française


Ce communiqué est fondamental :
COMMUNIQUE DE PRESSELA MANIF POUR TOUS

19 avril 2013

Déclare hors la loi, le projet de loi Taubira

 Dans une situation, morale, sociale, politique, économique, explosive d’une gravité croissante, pour la paix sociale et l’avenir du pays, dans la rue et au Parlement
 Vu l’article 2 de La Constitution stipulant que « La langue de la République est le français »
 Vu que l’Académie Française est l’Institution ayant mission de défense du français et que ses statuts, depuis 1635, confèrent à son magistère intellectuel une telle autorité sur la langue française pour lui « donner des règles certaine » que « L’Académie est ainsi assimilée aux cours supérieures, comme instance suprême en matière de langue », c’est-à-dire à une Cour souveraine décidant en dernier ressort de sa « légalité » constitutionnelle ;
 Vu, en l’espèce, les statuts et la déclaration du 21 mars 2002 de l’Académie Française sur la « Féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titres » établissant que le gouvernement n’a nul droit « de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français. »
 Vu qu’en flagrante violation de la Constitution, le projet de loi Taubira Hollande sur l’ouverture du mariage aux homosexuels, à son article 1, propose au suffrage de la représentation nationale une « fausse définition » du mot mariage dénaturant totalement le vocabulaire et la grammaire du français sur le mot le plus emblématique du Mariage, au point de mettre des millions de Français dans la rue exigeant la Vérité et le respect de la langue française.
 Vu la lettre de saisine de l’Académie Française sur la fausse définition du mot mariage adressée à son Secrétaire Perpétuel et au Président de la République, protecteur de l’Académie, par l’Union Nationale des Écrivains de France en date du 24 février 2013, et la réponse de l’Académie qualifiant même de « forfaiture » un tel viol de la langue française.


 Vu que « Si la fondation de l’Académie Française par Richelieu en 1635 » est une date clef de l’histoire de France moderne, « c’est parce que, pour la première fois, les débats d’une assemblée de lettrés ont été considérés comme pouvant jouer un rôle éminent dans le devenir de la société et de la nation ». Ce qui est le cas aujourd’hui. L’Académie doit rendre publique sa condamnation.
 La Manif pour tous constate que tous les maux actuels, les révoltes et les débordements, dans la rue comme au Parlement, ne sont que la conséquence logique de l’oubli ou du mépris du respect de la langue française, en l’espèce du mensonge d’État de la fausse définition du mot mariage de l’art. 1 du projet de loi Taubira-Hollande violant les consciences.
 En conséquence :
 — Elle dénonce avec la plus extrême solennité l’illégalité de l’article 1 de la Loi d’ouverture du mariage aux homosexuels, anticonstitutionnelle à raison de sa fausse définition du mariage ;
 — Elle déclare hors-la-loi, à ce titre, le projet de loi Taubira ;
 — Elle met en accusation le Président de la République, protecteur de l’Académie Française, pour forfaiture, à raison de son projet de viol de la langue française qu’il a justement pour mission de protéger ;
 — Elle lance dans l’opinion, au parlement et dans l’ordre judiciaire, la bataille de la « fausse définition » du mariage de l’article 1 de la loi Taubira, cause de tous les maux actuels découlant du Mensonge d’État du « faux mariage » que le Président de la République voudrait faire passer en force comme Vérité, en violation flagrante de la langue française et de la Volonté Générale des Français exprimée à plus de 55 % !
 — Elle invite tous les opposants à la loi Taubira et les défenseurs de la langue française à faire pression sur l’Académie Française, pour qu’elle fasse son devoir, sorte de sa réserve, dise la Vérité de la langue condamnant l’art. 1 de la loi Taubira-Hollande.
 Signez la pétition contre l’illégalité de l’art. 1 :
http://coordination-defense-de-versailles.info/Petitions/index.php?petition=4 »

 Ce n'est évidemment pas à l'auteur de la loi civile de décider du sens des mots. Il n'a aucune qualité pour changer la langue. La langue, il la trouve dans l'usage commun. Nous sommes ici à la racine de la destruction démoniaque de toute communication entre les êtres humains. 

La « loi » Hollande-Taubira radicalement contraire à la Constitution et à la culture


Lu sur le blog "Coordination défense de Versailles" cette critique radicale et radicalement vraie de la "loi" Hollande-Taubira :

« Au terme de sept mois de combat, Ludovine de La Rochère, découvre enfin dans l’arme de la Vérité de la langue la clef de la victoire à portée de la main. Elle décide de reprendre la démonstration d’inconstitutionnalité de la fausse définition du mariage Taubira, actée par l’Union Nationale des Écrivains de France, et de relayer sa saisine de l’Académie Française en mettant tout le poids de « La Manif-Pour-Tous » dans la balance, avec « son armée de juristes ! » Elle a compris que la définition falsifiée du mariage est le maillon faible de Taubira. Il suffit de traduire le slogan de la Manif-Pour-Tous « Un père une mère, c’est élémentaire » en termes juridiques pour découvrir que l’art. 1 du projet de loi Taubira donne une fausse définition du mariage violant « les règles certaines » de la langue française garantie par la Constitution, ce qui  rend la loi illégale : c’est la mise hors-la-loi du projet Taubira-Hollande ! C’est l’argument juridique comminatoire, irréfutable. Car comme l’a rappelé l’Académie Française, le gouvernement n’a nul droit de « modifier le vocabulaire et la grammaire du français ! »  (…) »


Lu sur l'évangile au quotidien

Lu sur l'évangile au quotidien, de Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin Lettre AdFP, 549 (trad. Une pensée, Mediaspaul 1991, p. 103) :


« C'est ma paix que je vous donne »
            L'Esprit de Dieu est esprit de paix ; même lors de nos manquements les plus graves, il nous fait ressentir une douleur tranquille, humble et confiante, due précisément à sa miséricorde. Au contraire, l'esprit du mal excite, exaspère, et nous fait éprouver, lors de nos manquements, une sorte de colère contre nous ; et pourtant c'est bien envers nous-mêmes que nous devrions exercer la première des charités. Donc, quand tu es tourmentée par certaines pensées, cette agitation ne provient jamais de Dieu, mais du démon ; car Dieu étant esprit de paix, c'est la sérénité qu'il te donne.

C'est extrait d'une lettre. 





La double vie des magistrats

Le "Mur des cons" du syndicat de la magistrature lève un coin du voile sur la psychologie du magistrat adhérent au Syndicat de la magistrature.

Quand il est en costume-cravatte, il vit sa vie de syndicaliste. Il a des ennemis. Il méprise les pensées d'autres. Il est le militant d'une cause, la cause marxiste. Il se voit en redresseur de torts de la société française.

Quand il revêt sa toge, il veut être considéré comme un homme sévère et impartial qui dit le droit, donc la morale sans faire acception de personne.
Prairie fleurie


Il joue ce personnage avec plus ou moins de succès.

Il a donc une double face. Il vit dans une perpétuelle dissimulation, anxieux d'être découvert : « Et si on venait à publier ou simplement à savoir que j'adhère au Syndicat de la magistrature ? » C'est la même chose pour les francs-maçons... Celui qui est à la fois franc-maçon et inscrit au Syndicat (cela n'est pas rare), a doublement peur que les justiciables n'apprennent la vérité à son égard.

Pauvre type !

"Mur des cons" procédure disciplinaire contre l'auteur de la vidéo

L'affaire du mur des cons, fait déjà une victime : l'auteur de la vidéo, il va être poursuivi (voir l'article du journal "Le Monde"). Les accusations calomnieuses et diffamatoires de "vol" semblent avoir été abandonnées. Mais c'est bien le "syndicat" CGT qui est à l'origine de ces poursuites, même si c'est la direction de la chaîne fonctionnant avec les impôts de monsieur Weill-Raynal qui en prend la responsabilité.

Porte à Desertes (avril 2013)


Le journaliste n'a pourtant fait qu'utiliser sont propre matériel, il a filmé dans les locaux du Ministère de la justice, donc dans un lieu public. Il a filmé les actions honteuses d'un syndicat de personnes publiques que sont les magistrats français. Il était loin des agissements de la même chaîne de télévision dans l'affaire Saint Projet (prise de vue dans un lieu privé d'enfants excités à commettre des délits). Ces agissements n'ont donné lieu, à ma connaissance, à aucune poursuite disciplinaire.

En France, dans certains cas, on poursuit celui qui dénonce le mal, mais on décore celui qui fait le mal.

Cela fait cinq ans...

Voici cinq ans que ma fille Hélène est morte vers 9 heures 30 du matin, le 30 avril 2008 dans des circonstances à ce jour non complètement élucidées. Elle a donné sa vie pour son fils Ferdinand.



Une messe sera dite à son intention.

29.4.13

Intolérance et violences policières en France contre la liberté religieuse des catholiques



Le Centre européen pour la loi et la justice (European center for law and justice) a publié un communiqué de presse du 26 avril 2013 en anglais sur les brutalités policières contre de pacifiques manifestants. Le Centre européen pour la loi et la justice est une organisation non gouvernementale ayant pour but la promotion et la protection des droits de l'homme en Europe et dans le monde. La police est aux ordre de monsieur Manuel Valls, ministre de l'Intérieur. Les autorités judiciaires sont, théoriquement, indépendantes (sauf les magistrats du Parquet dont la Cour européenne des droits de l'homme conteste qu'ils soient des "magistrats" parce qu'ils sont aux ordre du gouvernement)


Multiple assaults committed by groups such as FEMEN and the impunity they enjoy have been sharply criticized, even though in France many peaceful demonstrators promoting family values have been subjected to disproportionate police brutality and were arrested. A slideshow of these assaults and violent acts was presented. Several deputies agreed to examine the case. The Committee of Ministers of the Council of Europe will also be seized (it gathers the ambassadors of the 47 States members of the Council of Europe).
Traduction personnelle :
« De multiples agressions commises par des groupes comme les FEMEN et l'impunité dont ils jouissent ont été sévèrement critiquée, alors qu'en France de nombreux et pacifique manifestants défendant les valeurs familiales ont été l'objet de brutalités policières disproportionnées et furent arrêtés. Une présentation photographique de ces violences a été mise en œuvre. Plusieurs députés sont convenus d'examiner cette cause. Le Comité des ministres du Conseil de l'Europe sera, lui aussi, saisi (Il réunit les représentants des 47 États du Conseil de l'Europe). »

Cet organisme met en donc en cause l'impartialité non seulement de la police, mais encore des institutions judiciaires.

La France n'est pas un État de droit. L'État ne fonctionne pas impartialement. Je ne suis pas le seul à le constater.

Le vol selon la CGT et le "Syndicat de la magistrature" affaire Saint-Projet

On pourra rapprocher utilement cette affaire du "Mur des cons" avec l'affaire de Saint Projet où des journalistes de France2 s'étaient introduits dans des lieux privés et avaient filmé des enfants, non sans les avoir préalablement incités à commettre des délits.

Poignée de la porte du cimetière de Desertes


Voir sur ce sujet mes posts au moment de l'affaire.

Personne de sensé n'a eu l'idée de reprocher aux journalistes un "vol". On ne vole pas une image dont on est l'auteur sur un support dont on est propriétaire.

Juge départiteur CGT occulte, quid du tribunal impartial ?


À la suite de l'interview de monsieur Weill-Raynal (à réécouter sur l'aspect notamment absurde de l'accusation de vol, dénotant une incompétence manifeste des magistrats et sur la proximité de la CGT avec le Syndicat de la magistrature).

En première instance devant le Conseil de prud'hommes dans certains cas, les justiciables vont plaider parfois devant un "juge départiteur" professionnel. Si ce juge fait partie du Syndicat de la magistrature, personne ne le saura. Mais, dans certains cas, il sera juge et partie.

En deuxième instance, on plaide nécessairement devant une cour d'appel composée de juges qui peuvent être du Syndicat de la magistrature, donc encore une fois juge et partie.

Il faudrait au moins, au moins, rendre publiques les appartenances syndicales des magistrats.

Car l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme stipule que les justiciables ont le droit d'avoir leur cause tranchée par un  tribunal "impartial". Or un magistrat du syndicat de la magistrature n'est pas impartial, au moins dans un certain nombre d'affaires.

Donc la France n'est ouvertement et objectivement pas un État de droit. Les tribunaux français n'offrent aucune garantie sérieuse d'impartialité.

Outre l'interdiction du syndicalisme dans la magistrature, la suppression de l'École nationale de la magistrature, l'institution d'un jury permettrait d'éviter ces viols occultes des droits universels de l'homme.

Monsieur Clément Weill-Raynal s'explique

Interview fort intéressante du journaliste qui a filmé le "Murs des cons". Le film date du 5 avril 2013.



Monsieur Weill-Raynal révèle que le Syndicat de la magistrature, en la personne de ses instances dirigeantes, était parfaitement conscient de l'illicéité du "mur des cons". Il en interdisait le film.

Ils sont donc d'une parfaite mauvaise foi. Comment peut-on faire confiance à des magistrats de mauvaise foi ?

On note aussi que le journaliste est terrorisé par ses propres collègues de travail syndiqués, or il n'a rien fait de mal.

Un sondage qui vient à point

Selon un article de l'hebdomadaire "Le Point" (repris dans le Forum catholique), la religion catholique serait en passe de devienir minoritaire en France.

Ce sondage vient à point nommé après les immenses difficultés suscitées par les manifestations pour le mariage français.

Mais ces manifestations immenses, que personne d'autre que l'Église catholique - car on sait que la plupart des manifestants sont catholiques - ne peut réunir, témoigne que ce sondage ne rend pas compte de la réalité.

En revanche, il vient à point pour les partisans de la destruction du mariage en sapant le moral de leurs adversaires. Un hasard, très certainement.

À l'abbé Laguérie, sur la liberté religieuse



On lit sur le blog de l'abbé Laguérie à propos de la liberté religieuse :
b) La médiation universelle de la conscience. Toute loi morale, toute vérité qui vient aux hommes doit évidemment passer par le jugement de la conscience de chaque homme. Nul n’en disconvient et surtout pas St Thomas d’Aquin. Mais ce n’est pas dire pour autant qu’à défaut d’un jugement correct l’homme ne serait plus soumis à la vérité ni à la morale. Et que les données externes de la Révélation et même du droit naturel perdraient auprès de lui leur caractère contraignant. Ces données externes s’imposent précisément à la conscience elle-même. Il y a là une conception tout à fait erronée de la conscience, celle-ci n’est pas une recomposition subjective du paysage intellectuel mais un jugement de l’intelligence qui se soumet au réel ontologique auquel appartiennent évidemment la vérité et la loi de Dieu. L’homme qui ne s’y soumet pas pèche contre sa conscience, tout simplement. C’est cette conception erronée de la conscience qui induit ce fameux droit à la liberté religieuse, fondée sur la structure métaphysique de l’homme (sa dignité) puisqu’aucune loi extérieure ne saurait lui être imposée du dehors, si ce n’est dans de justes limites (pourquoi ?) du bien commun ( ?).

Clocher de l'église de Desertes
Pour comprendre "les limites du bien commun" : lire l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

La conscience, pour être un jugement de l'homme, homme par nature rationnel, n'en est pas moins sujette de la raison universelle de l'homme, sinon elle n'est plus un jugement, mais un jugement erroné.

La liberté religieuse, donc la liberté d'adhérer à une croyance, témoigne de la transcendance de la destinée humaine. Elle est une donnée juridique de droit naturel. La liberté religieuse est une notion juridique qui témoigne de l'ultime frontière entre la rationalité et la croyance. Elle n'a rien à voir avec la notion de "conscience". L'une est une donnée strictement individuelle (ou, plus précisément, personnelle puisqu'il s'agit de l'être humain), l'autre est une donnée juridique donc nécessairement sociale (1). La liberté religieuse est attribuée directement par Dieu à tout homme en raison de sa nature raisonnable. La raison universelle de l'homme ne peut juger la croyance, sauf en que la croyance serait, par hypothèse, contraire à la raison, raison ne l'oublions pas capable de vérité.

Les conséquences juridiques de cet enseignement se trouvent en particulier dans le génial article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (10 décembre 1948). Les « justes limites » sont des limites rationnelles universelles. Ces données universelles sont signifiées dans l'ordre juridique universel par l'ordre public, point de repère central de la vie en société. L'ordre public ce n'est pas, comme le croient le droit administratif français et à sa suite le droit pénal, l'ordre dans la rue (sécurité, tranquillité, hygiène), ce sont des valeurs bien plus élevées dont les valeurs de sécurité, tranquillité, hygiène ne sont que des applications. Les valeurs d'ordre public ce sont : justice, vérité, droits de l'homme (donc devoir de l'homme). (Voir sur mon blog différents post sur l'ordre public)

C'est ce qu'enseigne la Déclaration Dignitatis humanæ à la suite de saint Pie X. C'est donc dans l'être même de l'homme que se trouve cette liberté.

La contrainte qu'exerce l'ordre public et que mettent œuvre, normalement (2), les autorités est donc fondée sur la raison universelle de l'homme fondant l'ordre public, et ne peut invoquer aucune foi au monde, même pas la catholique. C'est pourquoi la liberté religieuse s'exerce même contre ceux qui par hypothèse invoqueraient la foi catholique. Cette liberté s'exerce dans de justes limites qui sont l'ordre public et le bien commun (vérité, justice, droits universels de l'homme).

L'abbé Laguérie pourrait méditer sur les valeurs respectives de la foi et de la raison et leurs domaines respectifs, la différence entre ordre individuel et ordre social, les connaissances venant de la raison et les connaissances venant de la foi etc. : voir Fides et ratio et sur d'autres textes également, dont ceux de Benoît XVI et du Concile Vatican II, voir aussi "Contra gentes" de saint Thomas d'Aquin... et d'autres textes fondamentaux.

(1) "Social" au sens le plus étendu du terme, c'est-à-dire mettant en relation au moins deux individus jusqu'à un nombre indéfini d'individus. L'ordre social se distingue alors de l'ordre individuel (ou plutôt personnel s'agissant d'humains).
(2) Sauf dans le cas de la "loi" Taubira, par exemple.