31.5.12

Le Pape est identitaire ?

Naturellement il ne milite pour aucun parti politique. Mais une des deux intentions de prière qu'il prescrit aux catholiques pour le mois de juin 2012 est


"Intention missionnaire :
 Pour que les chrétiens d’Europe redécouvrent leur identité et participent avec plus d’élan à l’annonce de l’Evangile."


Ceux qui prétendent être "identitaires" en rejetant le christianisme ont en réalité contre l'identité de l'Europe qui est le continent chrétien et par conséquent le continent universel (comme il y a des donneurs de sang universels). Ce qui n'exclut pas les autres éléments identitaires de l'Europe.




La oiseuse distinction entre constitution, décret et déclaration du Concile Vatican II

Sur "riposte catholique" spo (probablement le journaliste qui tient le blog "summorum pontificum") fait une "savante" distinction entre "constitution", "déclaration" et "décret" (Le Concile Vatican II a promulgué 4 constitutions, 9 décrets et 3 déclarations).

Dans leur aversion pour Vatican II, pourtant un concile infaillible en matière de foi et de mœurs, ces "traditionalistes" veulent distinguer entre ces trois expressions pour donner aux différents textes qu'elles concernent une autorité différente. 

Voici ce que j'ai posté comme commentaire il y a plusieurs jours et qui n'a toujours pas été publié :

"Dignitatis humæ n’est qu’une déclaration car ce qu’elle enseigne n’est pas du domaine de la foi, mais de la raison. Le texte ne fait que « déclarer » une vérité non révélée. Le fait que Dignitatis Humanæ n’est qu’une déclaration d’une vérité rationnelle est tiré d’un texte ou discours de Benoît XVI."

Et comme, comme d'habitude, les journalistes y vont de leur couplet sur l'antisémitisme chrétien qui aurait cessé du fait de Vatican II, j'ai ajouté le texte suivant qui n'a pas non plus été publié :

"En revanche, les accusations d’antisémitisme chrétien sont de la diffamation. Le catéchisme du concile de Trente (1564) contient déjà des considérations en faveur des juifs et contre la notion de décide appliquée aux juifs. Ces diffamations journalistiques sont odieuses."

Mgr Planet confirme

Involontairement, Mgr Planet, évêque de Carcassonne et de Narbonne confirme  l'information que je donnais hier dans mon post à propos de la lapidation des fidèles lors du samedi précédant Pentecôte :

"Ce type d'événement est malheureusement classique dans les quartiers défavorisés, l'ancien curé de ZUP que je suis peut en témoigner."

Je ne ferais qu'une réserve, c'est que la survenance de ce type d'événement n'est pas circonscrite aux "quartiers défavorisés".

L'évêque s'en prend aux "institutions" (il oublie sans doute que l'Eglise est une institution) et aux médias. Le reproche adressé aux médias est odieux : il leur reproche d'avoir fait leur travail en informant. Il confirme que ce genre d'événement est "classique" (il a voulu sans doute dire "fréquent", "habituel") et est toujours passé sous silence. Il voudrait que cela continue.

Le droit d'être informé est un droit de l'homme inhérent à la démocratie. Ce droit permet aux citoyens de décider en connaissance de cause lorsqu'il participent à la vie publique, ce qui est leur droit et leur devoir. Occulter volontairement des faits de violation du droit à la liberté religieuse est donc une faute contre les droits de l'homme et contre la démocratie.

Accès aux médias et incarcération

Le nommé Dominique Strauss-Kahn subissait un contrôle judiciaire qui lui interdisait d'entrer en relation avec les médias. Les juges d'appel du contrôle judiciaire, la chambre de l'instruction, a décidé de supprimer cette restriction à la liberté.

Les avocats de monsieur Strauss-Kahn ont crié à la victoire des droits de l'homme. («Nous sommes très satisfaits que cette atteinte aux libertés fondamentales soit réparée», s'est réjouie mercredi une avocate de DSK, Me Frédérique Baulieu.). Pour eux, l'interdiction de communiquer avec les médias violaient les droits de l'homme. Mais, si c'était vrai, les prisonniers qui ne peuvent entrer en relation avec les médias, verraient leurs droits violés, comme ils verraient violés leurs droits à la liberté d'aller et de venir, droit encore plus fondamental.

Cependant tout le monde s'accorde pour dire que la détention provisoire, la privation de liberté, droit fondamental, est parfois nécessaire lorsque les nécessités de l'enquête le commande. C'est la loi (article 144 du Code de procédure pénale). A fortiori donc, l'interdiction d'entrer en relation avec les médias est proportionnée au nécessité de la répression des crimes (sans préjudice de la culpabilité de la personne mise en détention).

Or, l'accès aux médias peut servir à faire passer des messages à ceux que l'on ne peut rencontrer, à faire pression sur les témoins etc. Dans le cadre d'une enquête criminelle, il n'est donc pas exact de dire que l'interdiction de l'accès aux médias viole les droits fondamentaux de l'homme. Au contraire, cette faculté laissée à un homme influent qui peut facilement contacter les journalistes, met en danger le devoir qu'ont les magistrats d'infliger des peines.

Voyons ce que dit à ce propos le Compendium de doctrine sociale :


"402 Pour protéger le bien commun, l'autorité publique légitime a le droit et le devoir d'infliger des peines proportionnées à la gravité des délits. L'État a la double tâche de réprimer les comportements qui portent atteinte aux droits de l'homme et aux règles fondamentales d'une société civile, ainsi que de remédier, par le biais du système des peines, au désordre causé par l'action délictueuse.(...)"

Les devoirs de réprimer et de remédier justifient que les conditions d'une enquête objective  soient réunies et justifient en conséquence des restrictions à certains droits fondamentaux.

30.5.12

Lapidation de fidèles à Carcasonne : mon témoignage


A Carcassonne des fidèles ont été lapidés pendant la messe de Pentecôte (messe anticipée du samedi). Selon les médias, il n'y aurait pas eu de blessés. Le clergé minimise, la police aussi.

Je peux témoigner avoir assisté à un chahut un après midi dans une église par des enfants. Les dames présentes n'avaient rien dit, résignées. Les motivations étaient clairement "religieuses". Il s'agissait de violation de la liberté religieuse, de persécution des catholiques. J'ai eu aussi le témoignage d'un prêtre sur l'urine répandue dans une église durant un après midi. Le prêtre avait prié l'urineur de réparer les dégâts, mais devant les menaces de l'urineur, il avait renoncé... et avait donc sorti... le seau et la serpillère. Le prêtre n'avait pas déposé plainte. A Marseille un sacristain a été tué dans une église à l'heure de repas, voici quelques années. Il y a environ un an ou deux un église de banlieue à Avignon avait donné lieu à des déprédations (jets d'excréments sur l'église) et les fidèles avaient été lapidés. On n'en a plus entendu parler, probablement parce que le prêtre s'est lassé ou il a été menacé...

Ce genre d'affaires est donc loin d'être exceptionnel. Le silence des médias est général pour la raison probable qu'ils ne sont pas mis au courant. Je ne sais pourquoi cette affaire de Carcasonne est "sortie", car il doit y en avoir des milliers chaque année en France. Il ne faut donc pas que le clergé se fatigue à nous raconter ce qu'il nous raconte en prétendant que ce n'est pas un événement majeur. Ce n'est pas un événement majeur parce que c'est probablement tous les jours, mais c'est un événement majeur parce que c'est une violation de la liberté religieuse. La liberté religieuse n'est pas protégée en France, même pas par le clergé catholique.

Or la liberté religieuse est le droit pivot des droits de l'homme. C'est parce que l'homme est capable de religion qu'il a des droits fondamentaux.

Benoît XVI ne veut pas "reconnaître" la Fraternité saint Pie X

Le Salon beige titre triomphalement "Benoît XVI veut reconnaître la Fraternité saint Pie X", mais le corps de l'article n'est qu'un des nombreux textes de Mgr Fellay sur la question.

Mgr Fellay s'appuie sur le sempiternel : "Le Pape voudrait "nous" reconnaître, mais il en est empêché par son entourage."  Ce récit d'une part est injurieux pour le Pape, d'autre part ce récit trompeur permet de faire croire que le problème est à Rome. Alors que le problème est chez les lefebvristes qui se pensent les gardiens du dogme et veulent la soumission du Pape à leurs revendications.

Il se peut que nous ne tardions pas à être sortis par le Pape de cette tromperie lefebvriste. Car la tromperie vise avant tout les adeptes et auditeurs de Mgr Fellay.

Enième campagne des médias contre le Saint-Siège

L'affaire de vol de documents dont a été victime de le Saint Siège donne lieu à une nième campagne contre le Saint-Siège. De victime le Saint Siège devient, dans les articles publiés, un organe corrompu par l'ambition. Cela ne trompe que ceux qui veulent l'être.

Voici une brève citation de Benoît XVI commentant ces faits le 30 mai 2012 :


"(...) les conjectures multipliées par certains média sont totalement gratuites, allant bien au-delà des faits réels et offrant une image du Saint-Siège sans rapport avec la réalité."

Des médias qui ne sont les truchements que de forgeries mises au point dans les arrières-boutiques ne sont plus des médias, mais des organes d'une propagande mensongère.

Serano et son œuvre profanatrice profanée

Vu sur le Dauphiné le procès intenté contre des personnes que la "justice" soupçonne d'avoir donné des coups de marteau (selon le journaliste) contre une "œuvre" du nommé Serano est prévu pour le mardi 5 juin à Avignon.

C'est drôle de lire que le "Piss-Christ" a été "profané".

Mettre une image religieuse dans un liquide qui est un excrément nauséabond, est évidemment une profanation. Serano fait une image de sa profanation. Cette nouvelle image, profanatrice, n'a de valeur marchande que par ce qu'elle profane.

Dans la création visible seul l'homme est religieux. C'est parce qu'il a une vocation qui n'est pas de ce monde.

En s'attaquant arbitrairement à une image religieuse, Serano viole la liberté de l'homme. L'Etat français se rend, lui aussi, coupable de ce délit en subventionnant ce genre d'exposition.

Les parties poursuivantes se font les auxiliaires de cette violation de la liberté religieuse, droit pivot des droits de l'homme.

Rappelons donc au journaliste, à la "justice" et aux autorités en général, la Convention européenne des droits de l'homme :


ARTICLE 9 Liberté de pensée, de conscience et de religion 

1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou  de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.

2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui.

Toute vocifération, insulte ou violence physique ou verbale, de la part de quelque intervenant que ce soit, lors du procès qui doit se tenir ne pourra rien contre cette vérité.

Un corolaire de la liberté religieuse, c'est que nul ne peut s'emparer d'une croyance pour la ridiculiser ou la profaner arbitrairement. Je rappelle à toutes fins utiles l'article 33 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse :


"Sera punie de six mois d'emprisonnement et de 22 500 euros d'amende l'injure commise, (...) [par image] envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée."

Ce procès sera donc une procès "à front renversé" où le délinquant se présentera comme victime.

29.5.12

Un héros catholique polonais : Witold Pilecki

Une vidéo sur Witold Pilecki via François Desouche :



28.5.12

La palme d'or de l'hypocrisie

Le film "Amour" du réalisateur Haneke est un film de propagande en faveur de l'euthanasie. C'est l'histoire d'un couple qui s'aime depuis des lustres et des lustres. Quand ils abordent les quatre-vingts ans, la femme devient démente. Le mari la tue donc sous les yeux du spectateur. Il paraît qu'aucun détail ne lui est épargné.

L'originalité du scenario est à couper le souffle.

Enfin, il est bon de savoir que ce film est. Car, à part madame Smits et ses amis, personne ne le dit.

Bien sûr, seule la valeur cinématographique a été prise en compte lors de l'attribution de la récompense. Le sujet n'y est pour rien et la coincidence du sujet avec la campagne actuellement en cours en faveur de l'euthanasie n'est que fortuite.

A propos de Mgr Fellay, monsieur Denis Crouant résume bien le problème doctrinal

Sur son blog de l'association "Pro litugia" dont l'animateur est monsieur Denis Crouant on peut lire à propos du dernier texte de Mgr Fellay chef de file des lefebvristes :

« Nous avons besoin d’être sûrs que nous pourrons continuer à faire ce que nous avons toujours fait jusqu’ici », dit le chef de file du mouvement lefebvriste. En clair Mgr Fellay aimerait que les "lefebvristes" soient réintégrés dans l'Eglise... à condition qu'ils aient le droit d'y manifester leur refus de suivre les enseignements conciliaires et magistériels. Une anti-Eglise dans l'Eglise en quelque sorte... »

 C'est parfaitement exact. Nous serons probablement plus avancés sur les "négociations" lorsque le Pape aura donné son avis, soit selon ce qui est prévu avant la fin du mois de mai.

Je pense que le Pape ne veut pas que nous restions encore dans l'indétermination. Les lefebvristes disent qu'ils ne sont pas condamnés doctrinalement, le Pape va donc les condamner. Car contrairement à ce que disent certaines personnes peu charitables, ce n'est pas parce qu'ils sont peu nombreux (ce qui n'est pas si certain) qu'il faudrait mépriser les prises de position lefebvristes. La doctrine n'est pas question de nombre. Parfois un seul auteur avec quelques centaines de lecteurs voit sa doctrine condamnée.

26.5.12

Les ressources de l'Etat : impôt et c'est tout ?

"N’oublions jamais cette vérité fondamentale : l’État n’a aucune autre source d’argent que l’argent que les gens gagnent eux-mêmes."


Il paraît que c'est de madame Thatcher repris sur le blog "Nouvelles de France".


Or, ce n'est pas si simple :

"C'est simplement faux.
L'état par exemple possède des forêts et les revenus qu'il en tire forment de l'argent public."

objecte "georg" sur le Salon beige.

Voici ce que l'on peut lire sur wikipedia à rubrique "recettes de l'Etat" :

"Les ressources de l'État moderne sont principalement :
"les impôts sur la consommation, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des taxes spécifiques sur certains produits (par exemple la taxe intérieure sur les produits pétroliers ou TIPP, les taxes sur le tabac et les alcools, taxes sur les appareils électroniques, etc.)
Les impôts sur les revenus
Les impôts sur les sociétés ou IS
Les impôts sur le patrimoine : taxes foncières (aujourd'hui perçues par les collectivités territoriales et non par l'État, même s'il s'occupe encore de leur perception), impôt de solidarité sur la fortune, vignette automobile, etc."
"On distingue deux types de recettes, les recettes fiscales et non-fiscales."
"Les recettes non-fiscales sont principalement les revenus du patrimoine de l’État (la plus grosse part étant constituée de participations dans des entreprises), le produit de diverses redevances d'usage du domaine public, et le produit des amendes (en 2006, 760 millions d'euros), pour un total de 24,6 milliards d'euros."
"Au total, en 2006, les recettes brutes de l'État se sont élevées à 287 milliards d'euros, auxquelles il faut soustraire un peu plus de 65 milliards de prélèvements au profit des collectivités territoriales et des communautés européennes. Les recettes réelles nettes de l'État auront donc été de 221 milliards d'euros."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l'%C3%89tat_fran%C3%A7ais
Mais les recettes patrimoniales de l'Etat et autres recettes non-fiscales n'appartiennent pas à une personne physique, mais à une personne morale. Cette personne morale est formée de l'ensemble des citoyens. Les recettes patrimoniales (environ 8,6 % du budget) sont donc bien des recettes des citoyens, donc des biens matériels des citoyens. Leur utilisation n'est pas gratuite pour les citoyens à qui elles pourraient être distribuées.


Les nationalisations, lorsque les anciens propriétaires ont été indemnisés (ce qui n'est pas le cas de l'Eglise, ni des associations protestantes et israélites en 1905), ont été effectuées avec l'argent de tous. Les revenus de ces acquisitions font partie de patrimoine commun et toute dépense de l'Etat n'est donc gratuite pour personne, car tous paient la TVA.

Réflexion ordonnée sur le bien commun, la justice et l'ordre politique

Le cardinal Bagnasco est intervenu à propos du licenciement du directeur de l'Institut pour les œuvres de religion, monsieur Gotti-Tedeschi. Il a souligné dans son discours aux évêques qu'il était important de pas se fixer sur le mal, mais qu'il était important de voire le bien. Il a donc livré une courte réflexion sur les rapports entre activités économique et financière, bien commun et politique.

Voici le texte original en italien :

“L’economia, la finanza, la politica e via discorrendo tutte le varie espressioni, devono rapportarsi in modo equilibrato, in ordine, a quella sintesi che noi chiamiamo 'bene comune' che è lo scopo della giustizia, e come la giustizia è lo scopo della politica e della società”.

Voici la traduction personnelle que je propose :

"L'économie, la finance, la politique et ainsi de suite toutes les différentes expressions [de la société civile et de la société politique], doivent se rapporter de façon équilibrée, en bon ordre, à cette synthèse que nous appelons le "bien commun" qui est le but de la justice, comme la justice est le but de la politique et de la société."

Autrement dit, les activités, toutes les activités, de la société civile doivent concourir au bien commun qui est la synthèse des activités. Le bien commun est le fruit de la justice. La justice est le but commun de la politique et de la société. Dans cette perspective, la politique a un but subsidiaire ("subsidiaire" : d'aide, de protection) par rapport à la société civile au service de laquelle elle est instituée.

J'y vois aussi que le bien commun est une notion dynamique qui est le but d'activités (les activités nécessairement incluses dans le temps) donc de progrès, de développement. Cela nous éloigne de la vision marxiste qui voit le communisme comme un but, certes, mais un but indépassable, par conséquent statique, hors du temps. Alors que le bien commun implique un développement constant. C'est pourquoi pour la doctrine sociale de l'Eglise, il n'y a pas un "avant" mauvais et un "après" idéalement bon. Il y a une lutte constante ici et maintenant, quelles que soient les circonstances vers le bien commun fruit de la justice.

Aucune confiance


Un commentaire sur le Salon beige de "cosaque" sur la "justice" française :

Je n'accorde personnellement strictement AUCUNE CONFIANCE à la justice de ce pays qui laisse des pédophiles au gouvernement ou se présenter à des élections.
Qui pourchasse des pro-vie qui prient devant un théatre.
Qui les laisse par contre des hordes de barbares prier illégalement ds nos rues.
Et de manière habituelle préfère courir après les victimes que les coupables.

Ce ne sont pas des "pro-vie", mais des défenseurs des droits de l'homme qui sont poursuivis. Les manifestant défendaient la liberté religieuse.

Ce que dit ce commentaire est très exagéré, il existe des magistrats (surtout des magistrates) qui ont une conscience.


23.5.12

Pas de droit à tuer sous prétexte de propriété du corps


Non, il n'y a pas de droit absolu à disposer de son corps. Aucun droit de l'homme n'est absolu (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme).
Nous sommes tous des êtres "pour" un autre (ou une autre). La mère est un être pour l'enfant, comme le père est un être pour l'enfant et pour la mère (besoin de protection particulière pendant cette période de particulière fragilité qu'est la grossesse pour la mère). Nous ne nous appartenons donc pas, nous appartenons à Dieu et à nos frères.

Il n'existe donc aucun droit à tuer sous prétexte de liberté du corps.

Disposer de son corps ?

On sait que l'un des slogans des abortistes est que la femme doit pouvoir "disposer de son corps", ou comme disaient les "garconnes" des années folles "ton corps est à toi."

Or, nous ne nous appartenons pas. Nous n'avons pas demandé à vivre. Notre corps fait partie de notre être qui ne nous appartient pas, mais qui appartient à l'Etre qui nous a donné l'être : Dieu.

Un commentateur sur le Salon beige fait aussi remarquer que le corps, nos corps ne sont pas à nous :

"disposer de son corps"... Expression intéressante, en soi. A qui donc se rapporte ce "son" qui est au coeur de l'expression ? Il s'agit d'un pronom possessif, il se rapporte donc au propriétaire du corps, de ce corps qui se retrouve, par là même, réduit à l'état de marchandise possédée. Mais sinon, c'est bien connu que c'est le catholicisme qui est "l'ennemi de la corporéité" (qu'ils disaient...).L'unité de la personne humaine fait qu'on ne peut soumettre le corps, l'âme et l'esprit à un tel lien de possession. Je SUIS ce corps qui est la dimension visible, sensible, de mon identité, de même que je suis cette âme et cet esprit qui participent à leur manière de cette identité..."

 Mon être, donc mon corps ne m'appartiennent pas. 

Composition clanique du gouvernement

A examiner la liste des membres du gouvernement (à l'exclusion des "ministres délégués qui sont des ministres de second rang), on s'aperçoit que presque tous ont été fonctionnaires (seul Arnaud Montebourg était avocat).

Il sont aussi tous formés aux "sciences molles", mais aucun mathématicien ou scientifique, aucun médecin. Il n'y a pas non plus de commerçant ou d'industriel, pas un seul employé ou ouvrier, pas d'ingénieur, pas d'agriculteur. Seul Manuel Valls a fondé une entreprise de "consultants en sécurité" dont la clientèle n'est pas précisée (s'agit-il d'organismes publics ?).

Il y a aussi un certain nombre qui sont issus des milieux catholiques (Jeunesse ouvrière chrétienne). Dans cette catégorie, il y a en premier le Premier ministre, J'ai également noté : Cécile Duflot, Jean-Yves Le Drian (JOC et JEC). Ce qui ne les empêche nullement de militer pour l'avortement, payé avec l'argent de tous, pour le divorce, pour la fécondation in vitro, contre la liberté, pour le "mariage homosexuel", contre la France etc.

Ce qui dénote le profond pourrissement des milieux catholiques et des milieux d'action catholique.

La composition du gouvernement examinée sous l'angle des professions conote un recrutement à l'origine sociale bien typée.

18.5.12

L'intrinsèque injustice du scrutin majoritaire à deux tours

Le scrutin majoritaire à deux tours est une véritable incitation aux tractations entre les partis. La cuisine politique est comme l'écrit Gilson "rarement propre", mais que dire d'une loi qui encourage à la malpropreté.

Ainsi non seulement, il y a l'encouragement aux tractations, mais encore il y a le découpage des circonscriptions. Voter dans une circonscription très peuplé fait que le vote de chaque électeur a moins de poids.

De plus selon de découpage, un élu avec 50,5 % des voix aura autant de poids électoral, qu'un élu avec 72,5 % de voix. Dans ce cas 22 % des exprimés se sont exprimés pour rien. Ce phénomène aura pour effet d'encourager l'abstentionnisme.

Le "découpage" (quelle horreur, ce mot) électoral est ainsi favorable à tel ou tel parti, telle ou telle tendance.

Voici ce qu'écrit wikipedia à propos du "redécoupage des circonscriptions" :

"Si la gauche bénéficie aujourd'hui du découpage législatif, il n'en fut pas toujours ainsi. En 1986, avant le redécoupage opéré par le gouvernement Chirac avec Charles Pasquaau ministère de l'Intérieur, les inégalités de population entre circonscriptions étaient plus prononcées parce que celles-ci remontaient à 1958, hormis dans la région parisienne et autour de Lyon, retouchés respectivement en 1965 et 1967. La plus peuplée, la 10e des Bouches-du-Rhône, avait 318 770 habitants 24 au lieu de 213 421 en 2009. Or, ce découpage très largement obsolète bénéficiait davantage encore à la droite. En effet, sur les 10 % de circonscriptions les plus peuplées au regard des chiffres du recensement de 1982 et selon les résultats des élections législatives de 1981, toutes sauf 7 étaient à gauche alors qu'à l'opposé, les 10 % de circonscriptions les moins peuplées se partageaient pour moitié entre élus de gauche et élus de droite. La gauche était donc très sous-représentée en étant élue dans les circonscriptions les plus peuplées, et la droite très sur-représentée grâce aux moins peuplées."


 Aujourd'hui donc le "découpage" est en faveur de la gauche.

Le scrutin majoritaire à deux tours et proportionnel à deux tours (cas des élections minicipales) est source d'énormes injustices et d'abaissement moral.

Controverse sur Bossuet et l'édit de Nantes

Commencé à propos de l'Inquisition, le débat avec Bernard Mitjavile a glissé sur les opinions de Bossuet sur l'édit de Nantes :

En passant à Denis Merlin qui me demande des précisions sur Bossuet et la révocation de l'Edit de Nantes:
Pierre Larousse écrit "On connaît l'enthousiasme cruel qu'il fit éclater lors de la publication d'un édit funeste qui rappelle les temps de Décius et de Dioclétien, la révocation de l'édit de Nantes."
Citation du sermon de Bossuet
« Publions ce miracle de nos jours, » s'écrie-t-il dans l'oraison funèbre de Le Tellier ; « épanchons nos coeurs sur la piété de Louis ; poussons jusqu'au ciel nos acclamations, et disons à ce nouveau Constantin, à ce nouveau Théodose, à ce nouveau Marcien, à ce nouveau Charlemagne... vous avez affermi la foi, vous avez exterminé les hérétiques ; c'est le digne ouvrage de votre règne, c'en est le propre caractère. Par vous l'hérésie n'est plus : Dieu seul a pu faire cette merveille ! » […]
Cela devrait vous suffire pour le moment.
Rédigé par : Bernard Mitjavile | 16 mai 2012 10:55:41
Voici ma réponse :
Cher monsieur Mitjavile,
J'ai googlisé vos "citations", elles sont extraites d'un texte violemment hostile à Bossuet et à la révocation de l'édit de Nantes.
http://flaubert.univ-rouen.fr/bovary/bovary_6/notices/oraisons.htmlElles auraient été tirées de l'oraison funèbre de Miche Le Tellier (et non d'un discours de flagornerie adressé à Louis XIV).
Manque de chance avec Internet on peut facilement vérifier, j'ai donc vérifié
http://books.google.fr/books?id=AgZoIHWzHQAC&pg=PA1&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=3#v=onepage&q&f=falseCette citation n'est pas dans l'oraison funèbre de Michel Le Tellier, même pas en substance.
D'ailleurs, on veut faire passer Bossuet pour un imbécile, mais lui faire dire des paroles ridicules, lui le meilleurs des écrivains francophone... Je me disais aussi...
Attention monsieur Mitjavile, Internet est la meilleure et la pire des choses.
De nombreux faux circulent, méfiez-vous.
Rédigé par : Denis Merlin | 16 mai 2012 22:19:21

Je me disais aussi "poussons jusqu'au ciel nos acclamations", c'est ridicule tout comme de comparer Louis XIV à Charlemagne. Ce qui aurait dénoté une certaine stupidité de l'auteur. A vouloir faire passe Bossuet pour un imbécile sans moralité, c'est soi-même que l'on dénonce comme faussaire.